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Ces champions auto et moto qui se sont essayés à la F1 (partie 2)

Certains champions auto et moto ont eu la chance de prendre un jour le volant d'une Formule 1. Cela a notamment été le cas de Scott Dixon, Carlos Sainz ou encore Giacomo Agostini. Mais ces légendes des sports mécaniques n'ont pas été les seules !

Scott Dixon, Williams BMW FW26

Photo de: Sutton Motorsport Images

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Colin McRae

À l'été 1996, sur l'initiative de British American Tobacco, géant du tabac détenant plusieurs marques dont celles qui sponsorisaient à l'époque Jordan en Formule 1 et Subaru en WRC, Martin Brundle et Colin McRae ont échangé les clés de leur bolide respectif sur le circuit de Silverstone. Le Champion du monde des Rallyes en titre a donc pu se faire une idée des sensations que procurait le pilotage d'une monoplace le temps d'un après-midi.

Et en dépit d'un tête-à-queue, l'Écossais a impressionné dans le garage jaune. "Il a été immédiatement rapide", s'était étonné Eddie Jordan, fondateur de l'équipe. "Il s'est orienté dans le rallye pour sa carrière mais s'il s'était lancé dans la course automobile, je suis certain qu'il aurait été Champion du monde en Grand Prix, tout comme il l'a été en rallye."

Colin McRae, Jordan

Colin McRae, Jordan

Jorge Lorenzo

La marque de boissons énergisantes Monster Energy sponsorise Mercedes en F1 et Yamaha en MotoGP, et Jorge Lorenzo en a profité pour réaliser l'un de ses plus grands rêves. En octobre 2016, le quintuple Champion du monde a eu l'honneur de se glisser dans la Mercedes W05 ayant remporté les deux championnats de la saison 2014 de F1.

"Je suis très satisfait du chrono que j'ai fait dans mon dernier run", avait souligné le pilote espagnol, qui avait eu le circuit de Silverstone pour lui tout seul. "D'après ce qu'ont dit les ingénieurs, mes temps ont été vraiment compétitifs. La voiture est extrêmement douce, je m'attendais à ce qu'elle soit plus nerveuse et plus difficile, mais au final tout a été très bien : le volant, le moteur, tout."

Jorge Lorenzo, Mercedes AMG F1 W05

Jorge Lorenzo, Mercedes AMG F1 W05

"Le pilotage a été plutôt facile. La voiture est vraiment très rapide dans les virages et son grip est surréaliste. Dans le premier tour, vous ressentez la puissance, mais une fois que vous vous y êtes habitué, c'est similaire à une MotoGP. Par contre, dans les virages, vous êtes dans un autre monde, environ 40 km/h plus rapide en milieu de courbe. J'ai aussi été surpris de voir à quel point on pouvait freiner tard et c'est dingue de voir tout le grip que la voiture peut supporter quand on accélère à fond dans les virages rapides."

Scott Dixon

Sans conteste l'un des meilleurs pilotes IndyCar de l'ère moderne, Scott Dixon aurait pu connaître un succès beaucoup plus modeste outre-Atlantique s'il avait rejoint Williams en 2005. Au lendemain de son premier titre IRL, en 2003, le Néo-Zélandais a été approché par l'équipe de Grove et a pris part à deux tests pour évaluer ses compétences, d'abord au Paul Ricard puis à Barcelone.

Dans le Var, tout s'était bien passé pour Dixon, qui n'avait accusé que trois dixièmes de retard sur la meilleure marque de Ralf Schumacher, néanmoins les choses se sont gâtées au moment d'arriver en Catalogne. Une mauvaise météo, des problèmes de boîte de vitesses et un arbre de transmission défaillant l'ont privé d'une véritable occasion d'impressionner.

Scott Dixon, Williams

Scott Dixon, Williams

Ainsi, même s'il n'a pas été ridicule en signant le neuvième chrono de la deuxième journée d'essais, à 1"2 du meilleur temps de Takuma Sato, les responsables de Williams n'ont pas été suffisamment subjugués par les performances de Dixon pour lui proposer immédiatement un contrat pour l'année suivante.

"C'est difficile de prendre cette décision", expliquait Sam Michael, alors ingénieur en chef de Williams. "Il faut vraiment se demander si [un pilote] est suffisamment talentueux pour surpasser l'expérience de quelqu'un d'autre, car quelqu'un qui n'a jamais conduit sur les circuits de la F1 doit les apprendre en partant de zéro. Ça fera partie de notre analyse d'après test. Je dirais que tout est possible mais, pour l'instant, la décision n'est pas prise. Il pourrait se passer beaucoup de temps avant que nous ne la prenions."

Finalement, le manque d'expérience en Europe de Dixon a joué en sa défaveur. Williams a certes renouvelé son duo de pilotes pour 2005 mais a fait appel à Mark Webber et Nick Heidfeld, qui totalisaient alors 134 Grands Prix de F1.

Rick Mears

Bien que les 500 Miles d'Indianapolis aient été organisés à 106 reprises, seule une poignée de pilotes a été capable de remporter l'une des plus célèbres épreuves automobiles du monde plusieurs fois. Parmi ces multiples vainqueurs, quatre ont triomphé à quatre reprises, ce qui est un record : A.J. Foyt, Al Unser, Helio Castroneves et Rick Mears.

Ce dernier est d'ailleurs passé tout près d'un volant en Formule 1 au soir de sa première victoire sur le Brickyard. Titré lors de la saison inaugurale du CART, en plein "split" avec l'USAC, Mears a été rapidement approché par Bernie Ecclestone. Le patron de Brabham venait de perdre Niki Lauda, parti en retraite, et les remplaçants de l'Ordinateur, Ricardo Zunino et Hector Rebaque, faisaient pâle figure face à Nelson Piquet.

Ecclestone voyait peut-être en Mears, superstar en devenir aux États-Unis, une occasion d'attirer l'attention sur la F1 outre-Atlantique (l'on connaît sa fascination pour le pays de l'Oncle Sam), et il l'a fait rouler dans la BT49 lors de deux séances d'essais privés en 1980.

Rick Mears

Rick Mears

"Les caractéristiques de la F1 étaient complètement différentes, ces voitures sont plus légères, et réagissent plus rapidement", explique le pilote dans sa biographie Rick Mears – Thanks. "Il faut se battre davantage avec une F1. La première fois que j'ai piloté la Brabham, j'étais à plusieurs secondes du meilleur temps et c'est parce que je la pilotais comme une IndyCar, en douceur, sans faire de vagues, sans toucher les vibreurs. J'utilisais toute la largeur de la piste, mais sans en faire trop."

"Je me suis dit : 'Qu'est-ce qui ne va pas ?' Alors je me suis énervé et je me suis mis à piloter comme un malade. J'ai commencé à faire glisser la voiture, à la mettre en travers et à lui faire escalader les vibreurs. Seulement là j'ai signé des temps compétitifs. J'ai découvert qu'il fallait changer sa manière de penser au volant d'une F1. C'est le genre où l'on écrase l'accélérateur et roule sur les vibreurs à chaque tour. Dans ce type de voiture, on ne peut pas se contrôler, c'est à fond tout le temps."

Pour la première séance, au Paul Ricard, Mears a échoué à une demi-seconde du meilleur temps de Piquet. Mais à la seconde séance, sur le circuit californien de Riverside, c'est le Carioca qui s'est fait devancer. Ecclestone en avait assez vu, et des discussions plus sérieuses ont alors débuté.

"Bernie et moi nous sommes mis d'accord sur un contrat", ajoute Mears. "Je n'avais qu'à prendre la décision de partir ou non [des États-Unis]. La course auto était un hobby quand j'ai commencé, parce que j'aime ça et c'est ce qui me rend heureux. J'ai décidé que j'allais faire ce qui me rendait heureux, pas ce qui payait le plus. C'était bien payé en F1, oui, mais il n'y avait que des circuits routiers, et j'aimais les ovales. Je voyais le CART se renforcer et j'aimais sa variété, avec des ovales courts, des ovales longs, des circuits urbains et des circuits routiers permanents. J'avais l'impression qu'il fallait être un pilote plus complet pour gagner le championnat CART."

Alors que Piquet a remporté deux Championnats du monde avec Brabham, en 1981 et 1983, Mears a ajouté deux titres en CART et trois victoires à Indianapolis à son palmarès. "Je ne regrette pas du tout. Selon moi, j'ai pris la bonne décision", affirme-t-il.

Carlos Sainz Senior

Avant que Renault ne recrute Carlos Sainz pour conclure la saison 2017 et disputer toute la campagne 2018, un autre Carlos Sainz a été vu au volant d'une F1 du Losange. Le père du pilote Ferrari avait en effet effectué fin 2006 une sortie dans la Renault R25 ayant emmené Fernando Alonso vers son premier titre mondial l'année précédente.

Dans le cadre de la manche finale des World Series by Renault, sur le circuit de Barcelone, le double Champion du monde des Rallyes, alors âgé de 44 ans, avait bouclé quelques tours de démonstration.

Carlos Sainz, Renault R25

Carlos Sainz, Renault R25

Les nombreux succès du Matador lui ont permis de tester de nombreux bolides, mais la F1 semble avoir laissé une trace indélébile.

"Il est clair qu'il faut être un athlète pour pouvoir faire une course de F1, mais je suis heureux d'avoir bénéficié de cette opportunité unique", avait-il déclaré. "L'accélération, le freinage, l'adhérence, tout est incroyable dans cette voiture."

"J'avais fait des essais en Tunisie pour le Dakar, donc passer du désert à une F1 a été un gros changement. [Ces voitures] sont complètement différentes, elles sont à des années-lumière l'une de l'autre. Ça a été une expérience unique, presque impossible à décrire, et quelque chose que je n'avais jamais ressenti auparavant. J'ai piloté un avion de l'armée, une moto 500cc... mais ça, c'est autre chose."

Al Unser Junior

Le fils de Big Al et le neveu de Bobby est parvenu à répéter les exploits de ses aînés en s'imposant à Indianapolis et en remportant le championnat CART, et on aurait pu le voir en Formule 1 lors de la même période où une autre progéniture d'un grand pilote américain, à savoir Michael Andretti, traversait l'Atlantique.

Grâce à ses bonnes relations avec Frank Williams, Al Unser Jr. a pu prendre part à une semaine d'essais à Estoril au volant de la FW14, à la fin de la saison 1991. Toutefois, sa venue n'était pas particulièrement appréciée par Patrick Head, le directeur d'équipe. Et les relations entre les deux hommes se sont refroidies davantage au fil des jours. 

"Patrick ne voulait pas du tout que je sois là", a confié plus tard Unser dans une entrevue avec Motorsport Magazine. "Frank avait pris la décision de m'inviter mais dès le premier jour, dès que je suis descendu de l'avion, à [l'aéroport de] Heathrow, Patrick m'a clairement remis à ma place."

Al Unser Jr., Williams

Al Unser Jr., Williams

"La conscience professionnelle des pilotes de F1 était plus grande que celle en IndyCar à cette époque. Ils travaillaient 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ils restaient tard avec les ingénieurs et ils étaient là le matin quelques heures plus tôt alors que j'arrivais une heure avant le début du roulage pour savoir quel était le plan pour la journée."

Le titulaire Riccardo Patrese et le pilote d'essai Damon Hill étaient également mobilisés par Williams au Portugal. Les deux pilotes roulaient dans une version améliorée de la FW14, dotée d'une suspension active, ce qui explique leur avance sur Unser sur la feuille des temps. Précisons néanmoins que Patrese s'est aussi glissé dans la voiture de l'Américain... et a été battu pour trois dixièmes de seconde. "Honnêtement, j'étais à leur niveau. Je n'étais ni meilleur ni pire qu'eux. Nous tirions tous le meilleur parti de la voiture que nous pilotions", a-t-il affirmé.

Ce fut un test sans lendemain pour Unser, qui prolongea son contrat en CART et accumula d'autres succès.

Andy Priaulx

Pour récompenser le Britannique d'avoir remporté, dans une BMW 320i, la saison 2004 d'ETCC, la marque bavaroise a offert à Andy Priaulx une journée de roulage au volant de la Williams FW26 en janvier 2005, sur le circuit de Valence. Ce cadeau avait tout de même une (grosse) part de sérieux, puisqu'il se faisait dans le cadre d'une séance officielle en préparation de la saison 2005.

Dans des températures glaciales, le Britannique a donc testé pendant plus de 50 tours les nouvelles gommes Michelin.

Andy Priaulx, Williams BMW FW26

Andy Priaulx, Williams BMW FW26

Priaulx était bien entendu reconnaissant pour cette opportunité, lui qui avait dû arrêter sa carrière en monoplace faute d'argent quelques années plus tôt, mais avait à cœur de faire le job.

"J'effleurais à peine l'accélérateur et le train arrière glissait", expliquait-il. "Je pensais que l'antipatinage allait régler le problème, mais j'ai vraiment dû faire attention. Je sais que je prends ça à cœur, ce que certains trouvent déconcertant, mais je veux me concentrer et donner un meilleur retour technique aux ingénieurs. Ils ne veulent pas qu'un gars dans la voiture leur dise : 'C'est incroyable, waouh, fantastique'. Ils veulent entendre une vraie analyse du comportement de la voiture. J'essaie de leur donner ce qu'ils veulent, mais je dois faire mieux au freinage et dans les portions rapides."

D'autres tests en F1 ont suivi au cours de l'année, à Vallellunga et à Barcelone. Et à la suite du rachat de Sauber par BMW, en 2006, Priaulx a eu une dernière fois l'occasion de tester une F1, c'était à Brands Hatch en 2008.

Geoff Duke et Giacomo Agostini

Les champions moto ont tendance à goûter à la F1, l'équivalent à quatre roues de leur catégorie reine. Nous avons déjà cité Rossi, Márquez, Biaggi, Doohan et Lorenzo, qui ont tous pris part à des séances plus ou moins officielles, mais il y a aussi eu Barry Sheene, Franco Uncini ou encore Marco Lucchinelli entre les années 1970 et 1980.

D'autres, à l'instar de John Surtees, Mike Hailwood et Johnny Cecotto, ont fait le grand saut en rejoignant la compétition. Leur succès ont varié, Surtees s'adjugeant le titre F1 en 1964, Hailwood deux podiums et Cecotto un seul point. Mais ce que peu de gens savent, c'est que Geoff Duke, sextuple Champion du monde, et Giacomo Agostini, titré 15 fois, ont aussi sauté le pas, dans des manches hors championnat néanmoins.

Geoff Duke a également disputé plusieurs courses de voitures de sport dans les années 1950

Geoff Duke a également disputé plusieurs courses de voitures de sport dans les années 1950

À la fin de leur carrière sur deux roues, Duke et Agostini se sont tournés vers la monoplace. Le Britannique devait participer au Grand Prix d'Allemagne 1961 de F1 dans une Cooper T45 engagée par l'équipe privée Fred Truck Cars. La voiture ne fut pas prête à temps, et la seule apparition en catégorie reine du pilote britannique a eu lieu deux semaines plus tard, hors championnat, en Suède. Dernier des qualifications, Duke a été victime en début de course d'un accident suffisamment grave pour mettre fin à sa carrière de pilote.

Pour Ago, il y a eu deux sorties en catégorie reine, toutes en 1979. D'abord lors de la Course des champions, à Brands Hatch, puis au Grand Prix Dino Ferrari, à Imola. Au volant d'une Williams FW08 vieille d'un an, l'Italien n'a pas brillé, terminant antépénultième en Grande-Bretagne puis avant-dernier sur ses terres. Lors de la même période, Agostini a également participé au championnat britannique de F1, l'Aurora AFX, et y a décroché sept podiums entre 1979 et 1980.

À noter que, 40 ans avant Rossi, Ferrari a offert à Agostini une place dans sa Scuderia, après un essai au volant de la Dino 206 S, une voiture de sport, en ayant impressionné le Commendatore Enzo Ferrari. Une proposition que le champion avait finalement déclinée.

Giacomo Agostini, Williams FW06 Ford

Giacomo Agostini, Williams FW06 Ford

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