Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse
Actualités

Christijan Albers, avec un J comme Jaseur

Christijan Albers

Christijan Albers. Un nom que l’on ne s’attendait pas forcément à entendre de nouveau en F1, tant le jeune homme néerlandais a laissé derrière lui de nombreuses casseroles dans le paddock F1, aussi bien pour ses frasques au volant que pour son attitude arrogante et sa propension à systématiquement rejeter sa responsabilité personnelle sur les autres. Le Hollandais fait un comeback, cette fois, aux manettes du rachat de Caterham par Colin Kolles, un autre personnage dont ne pas faire partie du cercle est un bon CV en soi en F1...

--

Christijan, avec un J comme...Junior

Albers commence son parcours en karting. Il remporte en 1997 le championnat national hollandais 100cc, ainsi que le titre Formule Ford 1800 du Benelux et le Megan Masters de Zandvoort. L’année suivante, le jeune espoir monte en F3 Allemande, et boucle son premier exercice dans la série en 5ème position au général, grâce à 5 podiums dont 2 victoires.

L’année suivante est synonyme de titre, et la suite se passe en DTM, avec un premier test F1 pour Minardi en point d’orgue d’une montée en puissance progressive. Pourtant, Albers reste en DTM en 2002, pilotant une Mercedes-Benz pour le Team Rosberg. D’autres tests avec Minardi laissent penser que le Holandais dispose d’un avenir en F1. Albers poursuit son parcours en DTM en 2003, cette fois avec l’équipe HWA. Il signe sa première victoire (Adria) dans le championnat du supertourisme allemand, avant d’enchaîner avec des succès au Nürburgring, au Norisring et à Zandvoort. En fin de saison, Albers est dauphin du champion Bernd Schneider, en dépit du fait d’avoir remporté plus de courses. Le titre lui passe sous le nez pour quatre points.

Christijan, avec un J comme...Joignable

En dépit de contacts avec la F1, Albers demeure en DTM en 2004. Peu enclin à payer pour un volant dans la catégorie reine, le Néerlandais préfère se faire la main en piste avec un programme complet en Allemagne... et un salaire. Une attitude louable en soi, qui déjà, en dit long sur la confiance du jeune homme en lui-même. Cette fois, il boucle la saison en troisième position, derrière Mattias Ekström et Gary Paffett.

L’opportunité F1 finit par arriver. Albers dipose d’une occasion de test pour Jordan. Mais un mois plus tard, c’est avec Minardi qu’un contrat est signé. L’arrivée d’Alex Shnaider et le départ d’Eddie Jordan du team éponyme rendent la situation de la structure privée incertaine. En dépit des lacunes de son matériel, Albers prend donc la décision de se lier à l’équipe italienne, prenant pour exemple Fisichella, Trulli, Webber ou Alonso, ayant tous fait une grande impression chez Minardi pour leur première chance en F1.

Sa saison 2005 est raisonnable, en dépit de difficultés rencontrées une fois associé à son compatriote Robert Doornbos. Il faut dire que sur les 11 premières manches de la saison, Albers avait été aligné aux côtés de Patrick Friesacher, face à qui la comparaison était aisément favorable. Pour autant, Albers ne brilla pas en qualifications face à l’Autrichien. Mais c’était lui qui ramenait l’auto à l’arrivée lorsque celle-ci ne rencontrait pas de pépins mécaniques. Friesacher, lui, terminait souvent dans les graviers. Une fois Doornbos arrivé, les choses se sont corsées pour Albers.

L’équipe de Faenza se retrouva vite avec un hollandais de trop : tous deux étaient des pilotes différents : cette fois, Albers avait la main en qualifications, mais le héros du dimanche était plus souvent son équipier.

Si le meilleur résultat d’Albers en F1 est la cinquième place de la mascarade du GP des Etats-Unis 2005, le point d’orgue de la saison de Christijan reste sa remarquable 14ème position sur la grille de départ du Grand Prix du Canada. Le reste de la saison est ponctué de batailles contre les faibles Jordan de Monteiro et Karthikeyan, dans un mini-championnat rappelant celui livré par Marussia et Caterham ces dernières années.



Christijan, avec un J comme...Jordan

C’est la direction de Jordan, rebaptisé Midland, que prend Albers en 2006. Cette fois, les rivaux de fond de grille se nomment Tiago Monteiro (son équipier), Super Aguri et Toro Rosso.

Les manques de fonds de l’équipe et les développements presque inexistants rendent la partie difficile pour Albers, qui se pose rapidemment en victime et se désolidarise de son team un peu trop régulièrement devant les micros. Les problèmes de fiabilité et les nombreuses casses moteur en particulier ne permettront certes pas au Hollandais de s'illustrer correctement. Pour autant, Albers aurait pu éviter la mauvaise presse d’un "incident" sur le Grand Prix de Monaco ; mais la P15 en qualifications aux USA et la P10 à l’arrivée du GP de Hongrie suffiront à convaincre Spyker, racheteur de Midland, de le prolonger pour la saison 2007.



Christijan, avec un J comme...Jaseur

2007. L’équipe est hollandaise, court avec des sponsors et des partenaires hollandais, et aligne une auto orange avec Albers en tant que N°1. C’est pourtant à ce moment que la carrière d’Albers prend paradoxalement la pente savonneuse, alors que tout est réuni pour un voyage confortable…

Car le problème N°1 d’Albers était bel et bien son caractère de cochon! Pour tout dire en une phrase, Albers ne souhaitait rien de plus que prendre l’ascendant sur ses équipiers respectifs, sans pour autant élever son niveau de jeu : réduire ceux-ci plus bas qu’ils ne l’étaient était bien plus simple !

En 2005, Albers utilise les médias pour régler ses comptes avec son ex-équipier Doornbos. Une attitude qui lui vaudra un retour de boomerang de cette même presse. En 2006, l’accrochage de Monaco avec son équipier Tiago Monteiro est tout sauf involontaire. Le Portugais verra justice faite quelques manches plus tard, à Silverstone…

Christijan, avec un J comme...Jaloux

Devenu égocentrique et individualiste, Albers est tout sauf un équipier modèle une fois arrivé dans une position de confiance en F1. Dans une petite structure où il est attendu de lui une attitude de leader stimulateur, seuls ses liens financiers étroits avec les détenteurs des dollars et ses conflits d’intérêts personnels avec son team manager lui valent sa position. En bon enfant gâté, Albers a tendance à jeter les jouets lorsque lui prend l’envie de bouder.

Au Canada, Sutil et Albers, coéquipiers, se retrouvent mêlés à un accident inutile les mettant tous deux hors course. Quelques jours plus tard, le Hollandais est lâché par son manager de longue date, Lodewijk Varossieau, qui maintenait les relations cordiales avec Colin Kolles.

A Magny-Cours, Albers ignore son « homme à la sucette » dans les stands et se relance dans la pitlane toujours attaché au tube de ravitaillement en carburant. Niki Lauda décrira plus tard la situation comme étant celle « ayant le moins de raison de l’Histoire de la F1 ».



Christijan, avec un J comme...Jamais, plus jamais ça!

Albers est remercié quelques semaines plus tard, juste après la manche de Silverstone.

Officiellement, le team explique que le jeune homme ne disposait plus des fonds indispensables à l’équipe pour continuer à payer son volant. Michiel Mol, Directeur D’Equipe, y va même de sa belle phrase pour le communiqué de presse, ajoutant même qu’il s’agit de la « décision la plus difficile à prendre de sa carrière » que de se séparer d’Albers. La raison semblait pourtant bien être le dégout de Kolles, sous la pression des autres Directeurs d’Equipes, qui avaient tout simplement décidé que « trop, c’est trop ».

La dernière apparition d’Albers dans une F1 sera un road show organisé à Rotterdam dans une…Spyker !



Christijan, avec un J comme...Jeune homme bien sous tous rapports

Sans personne disposé à lui accorder un volant en F1, Albers accepta un volant en DTM pour la saison 2008, dans une auto datant de 2006. Le Hollandais n’y perdit pas son attitude, se faisant passer plus souvent qu’à son tour comme l’une des victimes du système économique vicieux de la F1. En 43 GP, Albers a inscrit 4 points (Etats-Unis 2005, avec 8 autos en course).

Par la suite, Albers a maintenu des liens étroits avec les projets bancals de Colin Kolles, notamment en roulant dans une Audi R10 TDI cliente en 2009 et 2010 en endurance et sur le programme proto Lotus ayant lui aussi été houleux pour des raisons politiques.



Be part of Motorsport community

Join the conversation
Article précédent Ecclestone défend toujours l'idée d'une troisième voiture
Article suivant Susie Wolff prête à saisir sa chance en EL1 à Silverstone

Top Comments

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse