Chronique Massa - Il faut une règle stricte pour les drapeaux jaunes
Dans sa dernière chronique pour Motorsport.com, Felipe Massa revient sur son week-end en Hongrie, mais aussi sur les souvenirs de son accident survenu à Budapest en 2009.
Photo de: Williams
Felipe Massa
Felipe Massa est un pilote brésilien de Formule 1 qui court actuellement pour Williams.
J’ai dit avant le Grand Prix de Hongrie que ce ne serait pas un circuit idéal pour notre voiture, mais le Hungaroring s’est avéré plus difficile que ce à quoi je m’attendais.
Le premier problème est survenu en qualifications, et cela a ensuite eu une incidence énorme sur le reste du week-end. Après l’averse torrentielle au début des qualifications, je suis passé aux pneus intermédiaires car le circuit séchait.
Le timing n’était pas mauvais, car dans les deux premiers virages l’adhérence était bonne. Mais quand je suis arrivé à la sortie du virage 4, j’ai touché la ligne blanche au bout de la piste, et j’ai perdu l’arrière.
J’ai essayé de reprendre le contrôle de la voiture mais ce n’était pas possible, et j’ai terminé dans les barrières. Le résultat a été une 18e place sur la grille, et le Hungaroring n’est pas un circuit où récupérer des places est si simple.
Le mince espoir que j’avais de pouvoir remonter en course a été douché avant même de me rendre sur la grille de départ, quand j’ai rencontré un problème avec la direction assistée. La direction était très souple vers la gauche et très dure vers la droite.
C’était probablement la conséquence d’un problème survenu pendant le ré-assemblage de la voiture entre samedi et dimanche, et en course j’ai eu beaucoup de mal avec une monoplace qui était très difficile à piloter.
Le seul objectif que je me suis donné était de finir la course, et ce n’était pas simple à faire compte tenu de l’effort à fournir pour surpasser les problèmes au volant. Être allé au bout était la seule belle chose dimanche.
La controverse des drapeaux jaunes
À Budapest, il y a eu de nombreuses discussions autour de la pole position de Nico Rosberg, qui a été obtenue malgré une zone placée sous double drapeau jaune.
Nico a apparemment ralenti afin de convaincre les commissaires qu’il avait fait ce qu’il fallait, mais je pense que le problème dans cette situation provient du système dans son ensemble.
Concernant les drapeaux jaunes, le règlement ne dit pas clairement à quel point il faut ralentir si c’est un drapeau jaune ou un double drapeau jaune. Je crois qu’il faut fixer un chiffre, peut-être un pourcentage par rapport au tour précédent au même endroit.
Sinon, il pourrait arriver que quelqu’un ralentisse d’un dixième, et d’autres de six dixièmes, et il y en a qui seraient pénalisés.
Je crois, et j’espère, que cet incident mènera à une clarification du règlement avec les drapeaux jaunes, peut-être dès Hockenheim.
Souvenirs de 2009
Le timing du week-end sur le Hungaroring fait que, lundi après la course, c’était l’anniversaire de ce jour de 2009 où j’ai pris conscience de la vraie valeur de la vie.
C’est le 25 juillet que j’ai eu mon accident en qualifications lors du Grand Prix de Hongrie 2009, et c’est une date que je vois comme quelque chose de comparable à une renaissance.
Beaucoup de gens m’ont demandé si cet accident avait influencé ma vie de pilote, et la réponse à cette question est non. Quand on est en piste, on a une concentration totale sur le travail que l’on fait.
Même lorsque je suis dans la même portion du circuit que là où j’ai eu mon crash en 2009, je n’imagine jamais que quelque chose comme ça puisse se produire.
C’est sûr, d’autres pilotes ont eu des accidents, mais on apprend et on pense que quelque chose comme ça ne vous arrivera jamais. Mais ensuite on réalise que l’on est sur un lit d’hôpital, et on réalise la valeur précieuse de ce que nous avons : la vie.
Cet accident m’a aidé à comprendre qui sont les gens les plus proches de moi, et sur qui je peux compter le plus. Je dois dire que ce que Ferrari a fait avec moi était vraiment chouette. J’ai senti l’équipe à mes côtés dans ces moments-là, c’était très important et spécial pour moi.
Le Grand Prix d’Allemagne
J’espère que le retour sur un circuit rapide ce week-end représentera une chance de rédemption pour Williams Martini Racing.
Sur le papier, le circuit du Grand Prix d’Allemagne est l’un de ceux qui devraient convenir aux qualités de notre voiture. Je crois que c’est important de remettre les deux voitures dans les points, et c’est ce que j’espère pour ce passage à Hockenheim ce week-end.
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