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Comment Ferrari a tâtonné sous la pression de Hamilton

Des stratégies différentes avec les pneus ont donné un Grand Prix du Canada imprévisible dans lequel Lewis Hamilton a eu le dessus sur Sebastian Vettel. Adam Cooper analyse une course fascinante à Montréal.

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid

XPB Images

Le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 fête sa victoire avec son équipe
Le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 fête sa victoire dans le parc fermé avec Sebastian Vettel, Ferrari
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H et Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB12 en lutte pour une position
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid
Le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 fête sa victoire avec son équipe
Le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 fête sa victoire avec son équipe
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H
Sebastian Vettel, Ferrari; Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1; et Valtteri Bottas, Williams lors de la conférence de presse de la FIA
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H et Nico Hülkenberg, Sahara Force India F1 VJM09
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid bloque une roue au freinage
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid et son équipier Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid au départ
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H mène au départ alors que Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid revient en piste
Marcus Ericsson, Sauber C35 devant Kevin Magnussen, Renault Sport F1 Team R.S.16 et Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H mène au départ
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H mène au départ
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H mène au départ
Jenson Button, McLaren MP4-31
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid
Sebastian Vettel, Ferrari fête sa deuxième place sur le podium
Le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 fête sa victoire sur le podium
Le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid fête sa victoire à la fin de la course

Le GP du Canada a manqué de cette sorte d'excitation que nous avions anticipée tout le week-end, et pour une fois les commissaires de la FIA se sont tourné les pouces sans aucune controverse à gérer, et ont pu s'en aller tôt. La pluie n'est jamais venue, personne n'a heurté le mur, et la voiture de sécurité a brillé par son absence - bien qu'une brève période de VSC ait eu un gros impact sur la façon dont la course s'est dénouée.

Néanmoins, ce fut une nouvelle course fascinante en 2016 dans laquelle, une fois encore, des stratégies variées parmi les favoris ont donné une issue imprévisible. Et une fois encore, Lewis Hamilton a dû se battre et exercer une gestion brillante de ses pneus pour finir au top.

Le temps où les deux pilotes Mercedes tournaient autour des autres en se regardant l'un l'autre semble appartenir au passé, et la bonne nouvelle pour le sport est que Ferrari et Red Bull font ce qu'il faut pour augmenter la pression, le développement des voitures et le caractère des circuits faisant pencher la balance d'un côté ou de l'autre.

Ce n'était pas facile ici”, a dit Paddy Lowe de Mercedes à Motorsport.com après le drapeau à damier. “Ça ne l'est jamais, pour tout dire. Les gens prennent pour acquis que si vous avez une voiture rapide, c'est une promenade de santé. Mais je pense que les voitures se rapprochant, comme c'est le cas maintenant, on commence à voir que tout ne dépend pas simplement de sa vitesse mais de toute l'opération. Et de tout bien mettre à bout...”

Problème d'embrayage

La chose qui ne s'est pas bien déroulée pour Mercedes est le départ, et si le contact au premier virage entre Hamilton et Nico Rosberg avait été plus sévère qu'il ne l'a été, les choses auraient pu très mal tourner. Finalement, l'Anglais en est sorti indemne et son équipier a plongé à la dixième place, hors de combat pour la victoire.

Ce n'était pas la première fois cette année qu'un départ allait de travers pour Mercedes, et en particulier Hamilton. Sebastian Vettel a catapulté sa Ferrari devant les flèches d'argent pour prendre la tête - une belle performance étant donnée la courte distance avant le premier virage.

Il a semblé prendre un départ extraordinaire”, dit Lowe. “Je ne pense pas que les nôtres aient été particulièrement mauvais, c'est juste qu'ils [Ferrari] en ont fait un génial avec cette voiture.”

Les analyses qui ont suivi ont révélé que des soucis d'embrayage avaient touché Hamilton, et dans une moindre mesure Rosberg, mais la température des pneus a aussi été un facteur lors du départ.

Dans tous les tours avant la mise en grille, nos pilotes nous disaient : ‘Je n'arrive pas à faire fonctionner les pneus’”, dit Lowe. “C'est assez difficile par une forte chaleur de les faire monter en température ici, donc aujourd'hui cela allait forcément être un peu compliqué au premier tour, et c'est ce qu'on a pu voir. Ça semblait ne pouvoir être pire.”

Comme Vettel les dépassait tous deux, Rosberg connaissait un meilleur envol qu'Hamilton, et voilà comment on en est arrivé au petit épisode du premier virage.

On n'aurait pas pu prévoir que nous serions côte-à-côte à l'entrée du premier virage”, a dit le Britannique. “Idéalement, j'avais un avantage de huit mètres, ou en tout cas la différence entre les deux premiers, donc j'aurais dû avoir cette avance en arrivant au premier virage. Nico était à l'extérieur, j'étais à l'intérieur, donc j'étais sur la trajectoire.”

Sur les images, on voit que Vettel est en fait assez proche devant moi, donc je n'ai pas pu freiner aussi tard que je le voulais, et donc il [Rosberg] était un peu devant. J'ignore si j'ai eu du vent arrière ou une perte d'appui en le suivant de si près, mais j'ai eu du sous-virage au moment de tourner. En la revoyant, c'était une toute petite touchette. De mon côté je l'ai à peine sentie, mais bien sûr il a dû aller de l'autre côté. Je pense que parfois on peut passer à l'extérieur et parfois non. Aujourd'hui, ça n'a pas fonctionné...”

Le second contact entre ses deux voitures en l'espace de trois courses aurait pu donner la migraine au management de Mercedes. Malgré l'évidente frustration de Rosberg, l'incident a vite été classé comme incident de course.

Difficile de se faire une idée précise”, dit Lowe. “Quand vous êtes à l'extérieur à cet endroit précis, c'est un des risques auxquels vous faites face, le gars sur l'intérieur peut vous pousser sur le vibreur. Que Lewis l'ait fait exprès ou pas, nul ne le saura jamais. Il n'avait absolument aucun grip, et s'est retrouvé sur cette ligne.”

Un tournant pas virtuel

Dans le même temps, Vettel traçait la route, et comme on l'a souvent vu dans le passé, l'Allemand n'est jamais plus fort qu'en tête d'une course. Ferrari avait aussi la stratégie sous contrôle, et à ce stade, c'étaient les gens de Mercedes qui devaient essayer de lire dans les pensées de leurs adversaires de Maranello et trouver un plan pour replacer Hamilton devant. Jamais ils n'auraient pensé que Ferrari dévoilerait si vite ses intentions.

Une brève période de voiture de sécurité virtuelle au onzième tour fut le tournant, et à la surprise générale, Vettel s'est engouffré dans l'allée des stands. Un arrêt sous VSC peut en théorie offrir un avantage, mais celui-ci a disparu très rapidement.

Ça nous a semblé très tôt à nous”, dit Lowe. “Même pour une stratégie à deux arrêts, c'était très tôt. Et ils n'y ont rien gagné. Si on s'arrête sous voiture de sécurité ou voiture de sécurité virtuelle, on peut gagner un peu de temps, mais ça n'a pas été le cas pour eux.”

Les stratèges de Mercedes avaient maintenant la réponse à la question de savoir comment battre Vettel - pour eux, donner à Lewis la position de tête et laisser la Ferrari derrière était évidente.

Initialement, nous avions prévu deux arrêts”, confirme Lowe. “Mais en fait, nous sommes passés sur un, en réaction à la stratégie de Ferrari. Les stratégies à un ou deux sont très proches ici. Mais nous avions [l'avantage de] la position en piste.”

La stratégie à deux arrêts était plus rapide d'une paire de secondes”, a dit Toto Wolff. “Mais il est clair que la voiture de sécurité virtuelle est arrivée un peu tôt, trop tôt de notre point de vue pour s'engager sur deux arrêts. C'est pourquoi nous avons décidé de rester en piste.”

Une stratégie parfaite

Il mérite d'être noté que dans ses habituelles prédictions d'avant course, Pirelli avait cité le 18e tour comment moment idéal pour le premier arrêt d'une stratégie en prévoyant deux, et pour passer aux supertendres, ce dont Vettel était clairement loin. Il a également dû s'employer pour passer les deux Red Bull, et le contraste avec sa progression sereine du premier relais sur une piste dégagée était qu'il en demandait beaucoup plus à ses gommes.

Après avoir pourchassé Vettel durant ces 11 premiers tours, Hamilton avait maintenant un net avantage en piste, mais faisait aussi face à un nouveau défi. Il devait faire tenir ses ultratendres un peu plus longtemps que ce qui était prévu, et donc ajuster son approche en fonction de cela.

Préserver les pneus était clairement dur”, a dit le Britannique. “Aujourd'hui, ce n'était évidemment pas ma décision de ne faire qu'un arrêt, c'était la décision de l'équipe, et c'était une réaction géniale. La course d'avant, c'était moi ! C'est très rare de pouvoir dire ça !”

Mais il ont fait du super boulot en choisissant la stratégie aujourd'hui. Quand ils ont dit ça, Plan B, [je me suis dit] ‘Je ne sais pas si je vais pouvoir faire tenir ces pneus pour le Plan B.” Mais j'ai commencé à prendre soin d'eux, et ils ont tenu.”

Jusqu'où pourrait-il aller sur les ultratendres tout en conservant un bon rythme, et combien de temps le second relais en découlant avec les tendres devrait durer ? Comme il était clair que Vettel aurait des tendres bien plus “jeunes” dans les derniers tours, Hamilton devait garder un niveau de performance suffisamment élevé en réserve pour gérer une attaque venue de derrière.

Un long relais en tendres

Après les essais libres, Pirelli avait confiance dans le fait qu'un relais d'environ 50 tours ne serait pas un problème en course. Finalement, Hamilton a été rappelé au 24e tour, ce qui lui laissait un run de 46 jusqu'au drapeau à damier. Remarquons que Pirelli nous avait dit aussi avant la course que le 23e tour serait le moment idéal pour s'arrêter, et c'est en effet le moment exact où Valtteri Bottas était rentré en suivant sa stratégie à un seul arrêt qui fut finalement un succès.

Je suis allé jusqu'au 25e tour ou quelque chose comme ça, et ce tour a été rapide”, a dit Hamilton. “Je pensais que je devrais probablement rester en piste une paire de tours, car les pneus avaient l'air bien, j'avais un bon rythme, et ça raccourcirait le relais suivant. Mais ils [l'équipe] m'ont rappelé. Le chemin semblait encore très, très long, mais en fait ça a été très rapide.”

Ces 46 tours ont été une démonstration du Champion du monde sur la façon de garder un bon rythme tout en s'assurant que ses pneus soient toujours en bon état pour les dernières boucles. Le genre de talent qui aide à façonner un multiple Champion du monde.

J'avais vraiment un bel équilibre avec la voiture”, a-t-il expliqué. “Nous, pilotes, devons étudier dans quel virages on peut attaquer et dans quels virages on ne peut pas, en course, par rapport aux dégâts sur le pneu avant gauche, arrière gauche, avant droit, arrière droit. Il y a certains virages où l'on peut pousser plus ou moins, et lever, et être en roue libre, etc. Si vous avez ce bon équilibre, le pneu peut durer éternellement. Et j'avais le parfait équilibre aujourd'hui.”

L'écart avec Vettel a fluctué. L'Allemand a fait son second arrêt pour monter les tendres au 37e tour, ce qui signifiait qu'ils auraient 13 tours de moins que ceux d'Hamilton pour la dernière partie de course. Initialement, il était 7”8 derrière et cet écart s'est mis à diminuer, mais de façon moins sensible que ne l'avait espéré Ferrari.

Indications utiles

Mais si Hamilton avait la situation sous contrôle, tout n'était pas si évident sur le muret des stands.

Ça semblait assez dur”, dit Lowe. “Du côté de Lewis, nous nous sommes dit à certaines moments que ça n'allait pas fonctionner. À un moment, nous n'avions plus que quatre secondes [d'avance]. Puis Sébastien est allé au large dans le dernier virage, ce qui l'a retardé. Et je pense qu'à partir de là, il s'est contenté de la deuxième place.”

Voilà comment Lewis a gagné la course, en faisant tenir ses pneus aussi longtemps et résistant à Sebastian tour après tour, essentiellement grâce au fait que Sebastian ne gagnait que deux dixièmes à chaque tour, même si ses pneus étaient bien plus jeunes.”

Mercedes est même parvenu à exploiter la mésaventure de Rosberg à son avantage. Quand l'Allemand a été forcé de rentrer au 51e tour, ses pneus usés ont fourni des informations utiles.

Nico était aussi sur un arrêt, mais il a eu une crevaison”, dit Lowe. “Nous avons en fait tiré des données de l'usure de ses pneus, qui ont été utiles pour rester confiants dans la stratégie de Lewis.”

Il y eut un autre baromètre utile. Fernando Alonso était rentré pour monter des tendres dès le 17e tour, ceux-ci ayant donc sept tours de plus que ceux d'Hamilton. Même s'il est toujours compliqué de faire des comparaisons directes entre des voitures différentes, Mercedes a gardé un œil sur le rythme de l'Espagnol.

Même avec une piste légèrement plus chaude, nous sentions qu'un seul arrêt était jouable, et on peut voir que la plupart des autres équipes pensait de même”, a dit Wolff. “Les tendres étaient très robustes, on a pu voir que ceux d'Alonso avaient sept tours de plus et cela a été une très bonne indication de jusqu'où ils pourraient aller. Donc nous savions que nous aurions une alerte si les pneus perdaient soudainement de l'efficacité, ce qui n'est jamais arrivé.”

Les températures étaient bonnes, stabilisées, et on pouvait le voir. Même Vanterie [Bottas] allait plus vite à la fin avec le même nombre de tours. Avec le recul, c'était le bon choix. Aujourd'hui, Sebastian a toujours eu une chance de gagner la course.”

Esprit d'équipe

Vettel a fermement défendu son équipe après l'arrivée, refusant de jeter le doute sur la stratégie et optant pour un verre à moitié plein - “Au moins nous savons que nous sommes compétitifs” - plutôt que vide. Voir un tel esprit d'équipe était impressionnant - une approche contrastant avec la frustration récente et compréhensible de Daniel Ricciardo - mais d'un bout à l'autre de l'allée des stands, le consensus était que Ferrari, comme en Australie, avait très mal joué le coup.

Nous ne le saurons jamais avec certitude, bien sûr, et il est à noter que si Hamilton et le troisième, Bottas, ont pu faire fonctionner ces longs relais, les autres n'y sont pas parvenus, et cela a dû jouer un rôle dans l'attitude de Ferrari. Cependant, il peut être avancé qu'après avoir pourchassé Mercedes aussi longtemps, et Red Bull avant ça quelques années en arrière, Ferrari a simplement oublié comment gagner en étant devant et s'est parfois rendu la tâche inutilement compliquée. Est-ce que Maranello sera dans le vrai la prochaine fois ?

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