Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse

Comment Mercedes a évité la catastrophe avec ses pneus

La victoire de Lewis Hamilton en Belgique a paru facile. Ce ne fut pas le cas…

Le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W06 fête sa victoire en passant sous le drapeau à damiers

Photo de: XPB Images

Paul Hembery, Directeur du Sport Automobile chez Pirelli avec Toto Wolff, Mercedes AMG F1
Toto Wolff, Directeur Mercedes AMG F1
Paddy Lowe, Directeur Exécutif de Mercedes AMG F1
Paddy Lowe, Mercedes AMG F1 et Niki Lauda, Mercedes
Un pneu Pirelli endommagé sur la Mercedes AMG F1 W06 de Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 lors de la deuxième séance
Sebastian Vettel, Ferrari SF15-T rentre aux stands avec une crevaison
Le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 fête sa victoire avec l'équipe
Le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W06 passe sous le drapeau à damiers

Le Britannique a décroché sa 6e victoire de la saison à Spa-Francorchamps dimanche, tandis que la deuxième place de Sebastian Vettel s’envolait en fumée suite à la crevaison du pneu arrière droit de sa Ferrari.

Ce nouveau doublé Mercedes à Spa n’a pas du tout été le fruit d’une course ennuyeuse.

Nico Rosberg a d’abord raté son départ. Une fois revenu au second rang, il a mis la pression sur Hamilton qui menait la course et qui n’avait plus le droit à l’erreur. Derrière les Flèches d’Argent, on retrouve six équipes différentes ; le résultat de différentes stratégies de pneus. Certains ont opté pour une stratégie option-option-prime, tandis que d’autres y dont allés pour option-prime-option.

Mais la stratégie la plus osée fut celle de Ferrari, qui a tenté d’amener Vettel sur le podium en ne le faisant stopper qu’une seule fois. Malheureusement, son pneu arrière gauche s’est déchiqueté, et la controverse qui a suivi n’est pas prête de s’estomper.

Encore une fois, Mercedes AMG a donné l’impression de gagner la course avec une facilité déconcertante. Ce ne fut pas exactement le cas.

Ayant perdu des places lors des départs effectués à Silverstone et au Hungaroring, Mercedes AMG sait très bien que la nouvelle procédure des départs peut coûter cher s’il elle n’est pas parfaitement exécutée. Et puis il y a eu l’explosion du pneu arrière de la voiture de Rosberg lors des essais de vendredi qui a inquiété l’écurie. Autre point : celui du risque de pluie en fin de course qui aurait pu tout bouleverser. Mais ces averses ont par chance évité le tracé des Ardennes.

"Ça a pu paraître facile", a déclaré Paddy Lowe à Motorsport.com. "Mais ce fut une course assez difficile. Pour être francs, nous avons connu toutes sortes d’alertes avec la météo, les pneus et les différentes stratégies.

"Au final, je crois que notre rythme était très bon. Meilleur que ce que nous avions cru. Lewis a disputé une course impressionnante, et Nico est demeuré en contact avec lui, ce qui n’est pas peu dire. Il s’agit d’un excellent résultat pour l’équipe".

"La voiture était très bonne dès samedi", affirme Toto Wolff. "Et [dimanche], Lewis n’a commis aucune erreur. Il a dicté le rythme. Nico a malheureusement perdu des places au départ, mais il s’est bien repris par la suiteEn Q1 nous étions les seuls en pneus primes, et nous nous sommes classés 1-2. Cela démontre le niveau de performance de la voiture".

Inquiétudes à propos des pneus

Ces inquiétudes étaient bel et bien fondées. Mercedes AMG était convaincu que la crevaison du pneu de la voiture de Rosberg vendredi avait été causée par un débris sur la piste. L’équipe était inquiète que cela se reproduise durant la course, d’autant que plusieurs accidents et accrochages avaient émaillé les courses des séries de support auparavant.

"J’étais convaincu que cette crevaison avait été causée par un débris. Le pneu n’a pas perdu sa pression d’air avant. C’était une cervaison complexe, mais causée par une entaille résultant d’un débris.

"Il y avait donc un risque que cela se reproduise durant la course et nous l’avons bien indiqué à nos pilotes le matin. Nous avons aussi demandé à la FIA d’effectuer un balayage plus consciencieux des vibreurs de la piste afin d’enlever tout ce qui pouvait couper un pneu. Le risque de crevaison était élevé."

"Nous étions bien en deçà des limites de carrossage pour ce pneu. Nous avons même réduit cet angle, pour jouer de sûreté. C’est un circuit très éprouvant."

Le mauvais départ de Rosberg

Rosberg, inquiet de cette nouvelle procédure de départ, a raté son envol. Ceci s’explique en partie par le tour de formation supplémentaire que le peloton a dû effectuer.

"Les données dont nous disposons montrent que les départs effectués sur la pré-grille étaient excellents", explique Lowe. "Mais les deux vrais départs ne furent pas très réussis. Probablement une conséquence de ce tour de formation supplémentaire. De plus, nous ne pouvons plus aider nos pilotes à distance, et ils ont eu du mal à démarrer. Par chance, ils se sont bien repris en course".

Rosberg a rapidement doublé Valtteri Bottas, puis s’est installé au second rang suite aux arrêts de Daniel Ricciardo et Sergio Pérez. Puis il s’est graduellement rapproché de Hamilton, alors en tête.

Tout aurait pu basculer lors de l’intervention de la voiture de sécurité virtuelle. Par contre, Hamilton a vite noté que Rosberg semblait s’être rapproché de lui. En fait, Rosberg n’avait pas accéléré, mais c’est Hamilton qui avait un peu trop ralenti.

"Cette voiture de sécurité virtuelle fait partie des nouveaux éléments à gérer", avoue Toto Wolff. "Et je crois qu’on peut en profiter, ou pas. Selon Lewis, Nico s’était rapproché un peu. Mais nos données montrent qu’il a toujours maintenu l’écart requis, ou qu’il est demeuré à l’intérieur des écarts que dicte le règlement de la voiture de sécurité virtuelle".

"Je crois que selon nos données, il s’agissait d’un écart de 0,5 seconde. Lewis a perdu 0,7 seconde à la ligne zéro, tandis que Nico a perdu 0,2 seconde", précise Lowe. "Comme vous pouvez l’imaginer, vous ne voulez pas dépasser cette marque. On a vu ce qui s’est passé en GP3 avec Ocon qui fut pénalisé pour cela. Honnêtement, je crois qu’il est parfaitement correct pour Lewis de maintenir une petite marge de sécurité. Ce fut parfait".

Pas de victoire facile

Au final, Hamilton a empoché les 25 points de la victoire. Ce fut une bonne façon d’exorciser les mauvais esprits venus hanter Mercedes lors du Grand Prix de Belgique l’an dernier.

"Je ne dirais pas que c’est une victoire de routine, car nous étions P1 et P5 à la fin du premier tour", ajoute Lowe.

"Nous avons dû travailler fort durant cette course. Je crois que cela démontre le potentiel de la voiture. Nous avons beaucoup appris l’an dernier. Nous ne voulons surtout pas revivre la mauvaise expérience vécue l’an dernier. Revenir ici et réaliser un doublé au terme d’une course limpide, et avec deux pilotes qui se respectent, est une belle réussite".

Drame chez Ferrari

Ferrari a tenté une stratégie différente qui a inquiété bien des équipes rivales durant la course.

"Nous avons beaucoup discuté de cette stratégie, ou cette tentative, de Ferrari de n’effectuer qu’un seul arrêt", de dire Wolff. "Cela nous a un peu pris par surprise. Et cela a aussi étonné pas mal de monde, incluant Massa, Grosjean et Pérez."

"Je comprends toutefois cette décision de la part de Ferrari, car c’était à peu près leur seule chance d’accéder au prdium. S’il avait effectué un autre arrêt, il [Vettel] aurait terminé 6e ou 7e. Je comprends donc leur décision, mais c’était risqué…"

Pirelli avoue aussi que c’était risqué, mais pas Ferrari. Après la course, Maurizio Arrivabene a confirmé que l’équipe avait effectué tous ses calculs et que la stratégie à un seul arrêt était celle privilégiée.

"C’était notre plan A", a-t-il affirmé. "Cela veut dire la stratégie de course privilégiée. Nous l’avons décidé à 11h le matin. Précisément. Nous avons pris cette décision avec les données que nous avions en mains à ce moment-là".

Arrivabene affirme ne pas avoir été surpris de constater la colère de Vettel, et répète que cette stratégie ne comportait aucun risque, même s’il fallait, pour l’Allemand, effectuer 30 tours avec le même train de pneus.

"Quand il ne reste qu’un tour et demie à parcourir et que vous détenez cette troisième place, et que tout s’écroule soudainement, vous avez le droit d’être déçu.

"Mais je le répète, la stratégie repose sur les données dont nous disposons. Nous ne sommes pas stupides ou fous pour faire courir des risques à nos pilotes en interprétant mal ces données. Ne craignez rien, nous avons bien fait notre boulot".

L’Italien précise que Pirelli était bien au courant de cette décision.

"Comme toutes les autres équipes, nous disposons d’un ingénieur [Pirelli]. Et quel est son boulot, croyez-vous ? Il ne reste pas ici les bras croisés. Il vérifie l’état des pneus, scrute tous les runs en piste et nous donne toutes les informations et les données techniques".

Il est évident qu’une tension s’est créée entre Pirelli et au moins quelques équipes et pilotes, et même entre Pirelli et la FIA, et cette affaire est loin d’être terminée.

N’oublions pas que nous sommes à quelques semaines de la confirmation du nouveau contrat de fourniture de pneus en F1, et que la suite des événements sera déterminante à ce sujet.

Be part of Motorsport community

Join the conversation
Article précédent Williams espère conserver Massa et Bottas
Article suivant Mercedes - Rosberg doit battre Hamilton en qualifications

Top Comments

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse