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Les commissaires de Bakou "ne voulaient pas influencer le championnat"

Un des commissaires du Grand Prix d'Azerbaïdjan de F1, Paul Gutjahr, a expliqué que l'une des motivations de la sanction de Sebastian Vettel avait été de ne pas influencer la lutte pour le titre.

Sebastian Vettel, Ferrari SF70H

Photo de: Sutton Motorsport Images

Au moment où les dix secondes de stop-and-go ont été infligées au pilote Ferrari, une partie des observateurs s'est étonnée d'une sanction qui paraissait alors peu sévère en comparaison du geste d'humeur que constituait le coup de roue donné sous Safety Car par l'Allemand.

Cité par Blick, l'un des artisans de cette décision, Paul Gutjahr, président de la commission des courses de côte de la FIA et président de l'Auto Sport Suisse, a donné une indication quant à la réflexion qui a donné lieu à cette pénalité : "Évidemment, nous aurions pu infliger une sanction plus sévère", admet-il. "Le drapeau noir pour une disqualification ou une suspension d'un Grand Prix. Mais Hamilton n'avait pas de dégâts et nous ne voulions pas trop influencer le Championnat du monde."

Sans doute cette justification a-t-elle été moins bien reçue par les plus hautes instances, puisque l'affaire est désormais entre les mains de la FIA elle-même, qui convoque ce lundi une audience pour réexaminer les faits en vue d'une potentielle aggravation de la sanction.

La question de la présence dans un incident d'un candidat au titre demeure toujours un sujet sensible. En effet, les commissaires ont souvent tendance à en faire une circonstance aggravante au moment de punir un pilote qui lui n'a aucune chance de jouer le championnat.

Le cas de Spa 2012

C'était le cas notamment en 2012, en Belgique, quand Romain Grosjean a causé le célèbre carambolage du premier virage, éliminant notamment deux pilotes en lice pour la couronne : Fernando Alonso et Lewis Hamilton.

Dans le communiqué publié pour expliquer la suspension du pilote français pour le Grand Prix d'Italie qui suivait, il était possible de lire : "Les Commissaires voient cela comme une infraction extrêmement grave au règlement qui pouvait potentiellement causer des blessures aux autres. Elle a éliminé des candidats au titre [Alonso était premier avec 164 pts, Hamilton était quatrième avec 117 pts, ndlr] de la course."

Seulement, il serait possible d'objecter qu'à Bakou, le contact a eu lieu entre deux candidats au titre et pose donc un cas de figure relativement complexe, d'autant plus que les exemples venus du passé (Prost/Senna, Villeneuve/Schumacher, Hamilton/Rosberg, etc.) ont tous eu lieu dans une situation de course normale et ont tous accouché de décisions soit extrêmement sévères (exclusion du championnat), soit extrêmement clémentes (aucune sanction).

Complexe est aussi la réflexion qui consiste à faire d'un candidat au titre une figure protégée. Le même geste commis par un Vettel dans une voiture incapable de jouer le titre aurait-il été plus grave ? Et Hamilton étant un candidat pour le titre également, ne serait-il pas raisonnable de penser qu'il était alors possible de juger "normalement" l'Allemand sans prendre en compte cela ? Enfin, est-il logique de faire dépendre une décision sur un comportement grave d'éléments extérieurs à la faute en elle-même ? Toutes ces questions seront évidemment une part de la réflexion sur ce cas précis mais aussi, sans doute, plus globalement, dans le cadre d'une réforme possible du système de prise de décision des commissaires. 

Accident de Romain Grosjean au départ

Le comportement

Vettel est aussi un cas particulier à juger car son coup de roue ne peut pas être totalement déconnecté du Grand Prix du Mexique 2016, lors duquel il avait insulté Charlie Whiting, le directeur de course, puis été à l'accrochage avec Daniel Ricciardo pour l'empêcher de passer. Il avait alors reçu une pénalité en temps de dix secondes pour la collision avant d'échapper "exceptionnellement" à une sanction de la part de la FIA pour son comportement et ses propos, sauvé par ses excuses immédiates à la fin de course.

En Azerbaïdjan, la donne est différente : non seulement Vettel a indiqué ne pas comprendre, à la radio, pourquoi il avait reçu une pénalité pour "pilotage dangereux" mais en plus, après la course, il a maintenu sa position publiquement, sans jamais esquisser de mea culpa.

Un fait anodin mais dont la portée pourrait être grande au moment de juger ce qui constitue un geste d'humeur qui, lui, n'avait rien d'anodin, qu'il y ait eu des dégâts ou pas.

La reconnaissance de la faute et l'absence de contestation des sanctions infligées est une part du processus de réflexion des instances. Et, pour revenir à Spa 2012, voici ce qui était inscrit dans le communiqué des commissaires à propos de l'acceptation par Grosjean et Lotus de la pénalité : "Les Commissaires notent que l'équipe a reconnu que l'action du pilote était une erreur extrêmement grave et une erreur de jugement. Ni l'équipe ni le pilote n'ont fait une demande pour atténuer la sanction."

Quelle que soit la décision prise par la FIA au terme de son nouvel examen de l'affaire, il sera intéressant d'en lire la justification et de voir si une évolution de la réflexion et des procédures sera lancée pour une plus grande lisibilité de décisions prises dans ces cas épineux.

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