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Comment le Crashgate a changé la carrière de Kovalainen

Si Heikki Kovalainen n'était pas impliqué dans le scandale du Crashgate, son manager Flavio Briatore l'était bel et bien, avec des conséquences non négligeables sur la carrière du Finlandais.

Flavio Briatore, directeur général, Renault F1, avec Heikki Kovalainen, McLaren

Photo de: Charles Coates / Motorsport Images

Le 21 septembre 2009, Flavio Briatore était banni à vie des compétitions FIA par le Conseil Mondial du Sport Automobile. L'Italien s'était rendu coupable d'avoir demandé à Nelson Piquet Jr de s'accidenter au Grand Prix de Singapour 2008 afin de provoquer une intervention de la voiture de sécurité, cette dernière ayant permis à son coéquipier Fernando Alonso de remporter la victoire.

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L'impossibilité d'apparaître dans le paddock pour Briatore a causé certains maux de tête aux pilotes dont il était le manager, par exemple Heikki Kovalainen qui, au même moment, était en train de comprendre qu'il n'allait pouvoir rester chez McLaren en 2010 et voulait rejoindre le nouveau projet Lotus. Or, il était inacceptable pour la FIA de retrouver sur la grille un pilote du giron Briatore, et ce dernier ne comptait pas laisser filer ses clients si facilement.

"La situation était relativement compliquée", relate Kovalainen dans le podcast Beyond The Grid. "En fait, je me suis retrouvé dans un conflit de management avec Flavio. Flavio a été banni par la FIA pour ce qui s'est passé à Singapour. En octobre 2009, la FIA m'a dit qu'on ne me donnerait pas la Super Licence si Flavio était mon manager. Cela n'a pas aidé lors de la deuxième moitié de saison 2009 avec McLaren, d'avoir ça en arrière-plan."

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"J'avais une offre de Mike Gascoyne et Tony [Fernandes, qui étaient à la tête du projet Lotus Racing]. Il était assez évident que McLaren n'allait pas me garder. Lotus voulait me faire signer dès que possible, mais j'ai eu un message de la FIA comme quoi je ne pouvais pas signer ça avec Flavio. J'ai donc interrompu le contrat de management avec Flavio et j'ai pris les choses en main pour signer avec Lotus. À l'époque, je pensais que ce n'était pas le meilleur choix de carrière possible : si j'avais eu la possibilité de rejoindre une écurie légèrement meilleure, plus établie, c'est sûrement ce que j'aurais fait. Je me suis toutefois dit que partir du fond de grille dans une nouvelle équipe, avec des perspectives d'avenir, était la bonne chose à faire. Initialement, j'ai trouvé ces personnes sérieuses et cette écurie prometteuse, cela semblait être un bon choix. Finalement, c'était le mauvais."

Une offre de Renault refusée

Kovalainen a néanmoins réalisé des performances convaincantes dès ses premiers Grands Prix chez Lotus, ayant arraché le passage en Q2 en Malaisie et devancé en course la Williams de Nico Hülkenberg à Shanghaï et la Renault de Vitaly Petrov à Montréal.

Heikki Kovalainen, Lotus T127 Cosworth

C'est justement deux semaines plus tard, à Valence, qu'Éric Boullier (directeur de l'écurie d'Enstone) a approché Kovalainen afin qu'il remplace Petrov aux côtés de Robert Kubica pour 2011. Déjà sous contrat avec Lotus, l'intéressé a décliné cette offre. "J'avais un contrat de deux ans avec Lotus, et je voulais éviter les problèmes contractuels à ce moment-là", explique-t-il. "J'ai donc dit à Boullier que ce n'était pas possible pour moi. 'Bien que je sois intéressé, je ne peux pas'."

"Je pense qu'à ce moment-là, j'aurais dû rejoindre Renault pour avoir une meilleure voiture, je crois que cela m'aurait mis dans une meilleure position, et j'aurais pu réaliser de meilleures performances. Mais je ne voulais pas m'engager dans une nouvelle bataille juridique, donc je ne l'ai pas fait. Et c'était probablement une erreur."

Et bien que Kovalainen ait semblé gagner en sérénité lors de ses années Lotus, il ne cache pas avoir dû composer avec le stress du conflit l'opposant à Briatore et de l'autogestion de sa carrière. D'autant que son année ensuite passée avec la firme de management IMG, en 2012, a finalement sonné le glas de sa carrière en Formule 1 – hormis un intérim peu fructueux à Enstone fin 2013.

"J'ai été en procès avec Flavio pendant quelques années. En fait, l'une des plus grandes erreurs de ma carrière a été de quitter la firme de management de Flavio. Je pense qu'ils m'ont obtenu mes meilleurs contrats en Formule 1, et ils se sont occupés de moi dès mes années de jeune pilote Renault", souligne l'ancien espoir du Losange. "J'ai signé avec Flavio en 2002. Et quand j'ai signé mon premier contrat de pilote d'essais, Flavio a pu sauter quelques étapes dans l'échéancier de paiement, et il m'a obtenu davantage d'argent – bien sûr, il a pris sa part, mais il m'a obtenu davantage d'argent que je n'en méritais en tant qu'essayeur. Quant à mes contrats de pilote titulaire, ils étaient tous bien meilleurs que le contrat initial."

"Une fois que j'ai résilié le contrat avec Flavio, ma femme et moi avons tout fait pendant deux ans, et nous nous sommes dit qu'il nous fallait quelqu'un d'autre pour faire avancer les choses. J'ai rencontré Mika Häkkinen et Didier Coton [ancien manager de Häkkinen et Lewis Hamilton, actuel manager de Valtteri Bottas, ndlr] au Grand Prix de Singapour 2011 ; je ne voulais pas avoir un autre manager tant que ma dispute avec Flavio n'était pas résolue, mais pour l'avenir, j'ai demandé s'ils seraient intéressés par la gestion de ma carrière. Ils l'étaient, Mika était très intéressé ; il pensait pouvoir apporter quelque chose et pouvoir être utile."

Mika Hakkinen et Heikki Kovalainen, Team Lotus

Heikki Kovalainen et sa compagne Catherine Hyde avec Mika Häkkinen

"Or, pour quelque raison que ce soit, cela ne s'est pas fait. J'ai finalement pris l'entreprise américaine de management IMG, qui m'a géré pendant la saison 2012. Et c'était probablement une autre erreur. Et à ce moment-là, ma relation avec Mika… Je crois qu'il s'est peut-être senti un peu déçu. Je n'ai probablement pas très bien communiqué avec lui, et quand j'ai choisi IMG, je pense que Mika a été un peu surpris, et notre relation n'a plus jamais été la même, ce que je trouve dommage. J'ai beaucoup de respect pour Mika, et c'est dommage que côté management, tant de choses aient mal tourné, presque accidentellement. Vous savez, ce n'est pas fait exprès. J'ai toujours essayé de bien faire. J'ai été dans une situation difficile à de nombreuses reprises. Peut-être que ma première erreur a été de quitter Flavio, sans quoi le reste de l'histoire aurait été plus simple."

"Je pense que j'avais besoin de ces deux années chez McLaren, elles m'ont ouvert les yeux quant à mes propres performances, ce qu'il fallait que j'améliore et ce sur quoi je devais me concentrer lors des week-ends de course. Et je pense que quand je suis allé chez Lotus, lors de la première année en 2010, j'étais un meilleur pilote. C'est à ce moment-là que j'avais besoin d'un management pour gérer le reste, et je n'avais pas ça. C'est un facteur majeur qui manquait dans mon plan de retour aux avant-postes, disons-le ainsi."

D'où une certaine déception quant à une carrière qui s'est achevée en eau de boudin, avec une série record de 62 Grands Prix sans marquer le moindre point. "Quand j'ai dû quitter la Formule 1, j'étais très déçu car je trouvais mes performances bien meilleures, et je me suis rendu compte que si je maîtrisais désormais la situation, les facteurs n'étaient plus réunis autour de moi. C'était frustrant", conclut Kovalainen.

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