De Ferran "en colère" face aux résultats de McLaren
Directeur sportif de McLaren, Gil de Ferran voit sa patience mise à rude épreuve, alors que la légendaire écurie britannique traverse l'une des pires périodes de son Histoire.
Photo de: Andy Hone / Motorsport Images
De Ferran a rejoint McLaren au mois de juillet, remplaçant indirectement le directeur de la compétition Éric Boullier suite à la démission de ce dernier, et le moins que l'on puisse dire, c'est que le Brésilien et ses hommes avaient du pain sur la planche.
La structure de Woking est en mal de résultats et n'a même marqué que six points depuis la trêve estivale – seuls Williams et Toro Rosso font pire. Dans le même temps, Force India a vu son compteur de points remis à zéro en août dernier suite au rachat de l'écurie et a engrangé 43 unités depuis lors : l'équipe anglo-indienne n'a plus que 15 longueurs de retard sur la sixième place occupée par McLaren au classement général. Pire encore, au Grand Prix du Japon, la MCL33 était la pire monoplace en performance pure lors des qualifications.
"Qu'est-ce que je ressens face à ça, personnellement ? Avec mon esprit de compétition, je suis en colère, très franchement", indique De Ferran, interrogé à ce sujet par Motorsport.com. "En mon for intérieur, je suis un compétiteur et je veux gagner. Il faut que je mette ça de côté et que je maintienne la discipline et la stabilité, et ainsi de suite. Mais croyez-moi, j'ai beaucoup de sentiments forts en moi. Je veux être compétitif."
Un défaut de corrélation entre la soufflerie et la piste a empêché McLaren de faire fonctionner les évolutions apportées à sa monoplace, tandis que l'unité de puissance Renault a perdu un peu de terrain par rapport aux groupes propulseurs Mercedes et Ferrari. La combinaison de ces facteurs a fait reculer la MCL33 sur la grille et dans le peloton au fil de la saison.
"On ne sait jamais vraiment où l'on va se situer dans la hiérarchie, car les objectifs changent constamment", poursuit De Ferran. "On ne sait jamais comment les autres voitures réagiront à différentes conditions, on ne sait jamais quelles évolutions apportent les autres, on ne sait jamais si ce que l'on fait va marcher à 1000%. Cela dit, nous nous attendions à ce que [le Japon] soit un week-end difficile."
Malgré des performances particulièrement décevantes en qualifications, Alonso et Vandoorne sont parvenus à devancer les Williams le dimanche, et le double Champion du monde a même signé ce qui allait être le septième meilleur tour de la course dès le 28e passage sur la ligne de départ/arrivée.
"À Suzuka, le résultat final n'était pas génial, mais les deux derniers week-ends se sont passés sans accroc d'un point de vue opérationnel. Notre équipe de stratèges fait du bon travail pour maximiser la moindre petite opportunité qui se présente à nous – parfois elles viennent, parfois non."
"Les pilotes sont performants. Si nous trouvons un peu plus de rythme, nous serons dans la bataille. Nous étions relativement déçus de notre rythme en qualifications, mais c'était plus positif en course", conclut De Ferran.
Propos recueillis par Scott Mitchell
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