Pour son tout premier GP en F1, McLaren dispose d'un moteur V8 Ford, qui sera également utilisé lors de ses troisième et quatrième courses, avec comme meilleur résultat une cinquième place aux États-Unis. En Grande-Bretagne, la M2B sera équipée d'un propulseur Serenissima, qui n'est autre qu'un moteur ATS rebadgé. Il permettra d'inscrire le point de la sixième place.
Pour sa deuxième saison, McLaren est propulsé par des moteurs BRM. L'écurie inscrit trois points lors de sa première sortie de l'année, à Monaco. Ce seront les seuls de la saison.
McLaren retrouve Ford pour sa troisième saison en F1, mais cette fois, c'est avec le fameux V8 Cosworth qui régnera longtemps sur la discipline. L'écurie signera ses trois premières victoires dans la discipline et terminera la saison au deuxième rang chez les constructeurs. Le moteur BRM sera principalement utilisé par Jo Bonnier, engagé sur une voiture privée.
La collaboration avec Ford se poursuit la saison suivante, avec une victoire et la quatrième position chez les constructeurs.
Si Ford demeure le partenaire principal, Andrea de Adamich est lui équipé de blocs moteurs Alfa Romeo. Cette alliance ne rapportera aucun point en quatre courses. Avec Ford, McLaren terminera cinquième chez les constructeurs, sans victoire mais avec cinq podiums. En juin, cependant, Bruce McLaren se tue en Can Am. L'écurie lui survivra.
Les années 1970 marquent la première période faste de McLaren qui remportera 26 victoires en 13 saisons et surtout ses premiers titres. Ainsi, Emerson Fittipaldi (photo) devient en 1974 le premier Champion au volant d'une McLaren, la même année que le premier titre constructeurs, alors que James Hunt est couronné en 1976.
Après une fin d'années 1970 et un début d'années 1980 compliqués, Ron Dennis arrive à la tête de McLaren, ce qui booste l'écurie. Il parvient à convaincre Porsche de construire des moteurs pour son équipe, avec l'aide de l'entreprise TAG d'un nouvel actionnaire, Mansour Ojjeh, qui va financer cette opération. Cette collaboration fructueuse, qui démarre en 1983 (photo), marque le début de l'âge d'or de McLaren qui remporte tous les titres mis en jeu en 1984 et 1985, ainsi que le titre pilotes en 1986 grâce à Alain Prost.
En 1987, le TAG Porsche est en bout de course. C'est la fin du premier chapitre de l'ère Dennis. Le second sera meilleur encore : Honda décide de rejoindre McLaren en 1988, en même temps qu'un certain Ayrton Senna. L'alliance entre les châssis britanniques, les moteurs nippons et un duo des meilleurs pilotes de l'époque écrase tout en 1988 et 1989. Malgré le départ de Prost fin 1989, Senna et McLaren remportent ensuite les titres 1990 et 1991. La concurrence, matérialisée par Williams-Renault, finit par reprendre le dessus et domine la saison 1992. Honda annonce alors son retrait.
En 1993, McLaren retrouve un V8 Ford. Mais ce dernier n'est pas suffisant pour espérer mieux que quelques victoires parfois acquises en grande partie grâce au talent de Senna. Les cinq succès de la saison seront les derniers pour McLaren, avant l'entrée dans une période de vaches maigres.
Et pour débuter ces heures difficiles, McLaren s'allie avec Peugeot. Le constructeur français fait de l'équipe une structure d'usine, mais la collaboration tourne court, s'achevant au bout d'une seule saison, après huit podiums tout de même.
La saison suivante, McLaren se tourne alors vers Mercedes-Benz. Si les débuts sont poussifs, le partenariat offrira sa première victoire à McLaren en quatre saisons début 1997, avant les deux titres de Mika Häkkinen en 1998-1999 et la couronne chez les constructeurs en 1998, qui demeure la dernière de l'Histoire de Woking à ce jour.
Passée la période de domination Ferrari, au début des années 2000, McLaren-Mercedes retrouve le titre pilotes, en 2008, grâce à Lewis Hamilton, un an après avoir perdu celui de 2007 et après s'être fait exclure du championnat constructeurs pour l'affaire d'espionnage de Ferrari.
Malgré quelques étincelles en 2010 et 2012, l'alliance prend fin au moment de l'ère turbo hybride, McLaren estimant que le retour au premier plan de Mercedes en tant qu'écurie ne lui permettra plus de se battre pour le titre, en qualité de simple client. Les deux dernières saisons ne voient aucune victoire et les relations se dégradent entre les deux partenaires, l'accord avec Honda ayant été officialisé dès la mi-saison 2013.
Le retour de Honda, qui fournit exclusivement McLaren, mais aussi celui de Fernando Alonso, laissent espérer une résurgence des grandes heures de l'écurie. C'est tout l'inverse qui se produit, avec des performances faméliques et une fiabilité désastreuse. Aucun podium n'est signé en trois saisons (jusqu'ici).
La continuation de l'accord étant devenue impossible, McLaren parvient in extremis à s'allier avec Renault en vue des saisons 2018, 2019 et 2020.
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