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Analyse

Ce que les données GPS révèlent de la domination de Red Bull

La Red Bull est indéniablement la monoplace la plus rapide en Formule 1 actuellement. Analyser les données permet de déceler les atouts de la RB19 et, de manière plus problématique pour la concurrence, les faiblesses de ses rivales.

Max Verstappen, Red Bull Racing RB19

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

Quelques instants avant que Kevin Magnussen ne percute le mur au 54e des 58 tours du Grand Prix d'Australie et ne provoque un deuxième drapeau rouge qui allait entraîner un certain chaos, Max Verstappen menait la course avec huit secondes d'avance sur Lewis Hamilton. Le double Champion du monde en titre avait remporté la manche d'ouverture à Bahreïn devant son coéquipier Sergio Pérez, tandis que Fernando Alonso, le mieux placé des non-Red Bull, accusait 39 secondes de retard sur le vainqueur sous le drapeau à damier. Pérez a inversé les rôles pour s'imposer en Arabie saoudite, et Alonso était à nouveau le meilleur des autres, à 21 secondes.

Si l'on fait le cumul, Red Bull a déjà 68 secondes d'avance sur la concurrence à l'issue des trois premières épreuves de la saison. Bien sûr, le Grand Prix d'Australie s'est en réalité conclu derrière la voiture de sécurité, avec moins de deux dixièmes d'avance pour Verstappen, mais la marque au taureau a indéniablement commencé sa saison sur les chapeaux de roue. Sans les drapeaux rouges à Melbourne, sans le départ manqué de Pérez à Djeddah, sans la gestion du rythme par les RB19, le gouffre serait encore plus grand.

PDG de la Formule 1, Stefano Domenicali affirme que les nouveaux fans ne sont pas perturbés par une telle suprématie et que les autres écuries vont rattraper leur retard. Cela paraît presque inévitable, à moins que Red Bull ne batte le record établi par McLaren en 1988 avec 15 victoires en 16 courses : Verstappen et Pérez pourraient-ils remporter toutes les épreuves au programme ? L'analyse des données laisse imaginer qu'une défaite n'est pas à l'ordre du jour.

Aston Martin est la bonne surprise de 2023, s'étant propulsé de la septième place du championnat des constructeurs 2022 à la seconde actuellement. Mais Alonso estime qu'il faudra compter sur une mésaventure pour Red Bull afin de vaincre les RB19. À la régulière, l'AMR23 ne peut rivaliser, handicapée par sa forte traînée.

Max Verstappen, Red Bull Racing RB19, Carlos Sainz, Ferrari SF-23, Fernando Alonso, Aston Martin AMR23

Max Verstappen (Red Bull) devance Carlos Sainz (Ferrari) et Fernando Alonso (Aston Martin)

Chez Mercedes, le directeur d'équipe Toto Wolff a déjà promis un changement de concept, bien que George Russell soit parvenu à prendre la tête du Grand Prix d'Australie devant son coéquipier Lewis Hamilton au premier tour. La marque à l'étoile indique s'être rendu compte avant même les essais qu'il fallait changer de voie, et les évolutions sont déjà en train d'être validées en soufflerie, même si elles ne seront pas installées sur la voiture avant le Grand Prix d'Émilie-Romagne. Même alors, il ne faudra pas s'attendre à un miracle.

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Puis il y a Ferrari, principal rival de Red Bull lors de la première saison de la nouvelle réglementation à effet de sol. Le nouveau directeur d'équipe Frédéric Vasseur était initialement en désaccord avec ses pilotes, déclarant que des modifications plus directes des réglages étaient requises, encore davantage que des évolutions, afin d'être compétitif. La ligne officielle a changé depuis lors, même s'il n'y aura pas de "spécification B" : des nouvelles pièces vont arriver à Miami, à Imola et à Barcelone.

Cependant, Vasseur identifie par ailleurs les trois premiers circuits au programme, ainsi que le prochain qu'est Bakou, comme des pistes qui ne pouvaient pas convenir à la Ferrari SF-23. L'asphalte de Bahreïn était trop abrasif, la vitesse de pointe était trop importante en Arabie saoudite, il y a eu trop d'interruptions au drapeau rouge en Australie. "Il faut comprendre que ces trois Grands Prix ne sont pas représentatifs de l'ensemble des circuits", a déclaré le Français. Le problème avec cette excuse est que la Red Bull n'a été entravée par aucune de ces circonstances.

Les trois dixièmes d'avance de Verstappen sur Charles Leclerc pour la pole position du Grand Prix de Bahreïn n'étaient pas sans lien avec l'accélération rapide de la RB19 et sa vitesse supérieure dans les virages moyens – à tel point que le Néerlandais pouvait se permettre d'être 4 km/h plus lent en ligne droite. Le contraste est majeur par rapport à la RB22, dont le moteur Honda rebadgé peinait à compenser le poids du châssis et était souvent surpassé à l'accélération par une Ferrari légère, même si sa vitesse de pointe était bonne.

La deuxième chose à noter est la manière très différente dont la RB19 s'est comportée en Arabie saoudite. Là-bas, avec la bonne exploitation du DRS par Red Bull, c'est Pérez qui affolait le radar de vitesse de pointe. Verstappen ayant été écarté de la course à la victoire par une défaillance de sa boîte de vitesses en Q2, le Mexicain a signé la pole position avec un dixième et demi d'avance sur Leclerc avant l'application de la pénalité de ce dernier sur la grille. Pérez était pourtant plus lent dans les courbes rapides avant de reprendre l'avantage avec une vitesse de pointe supérieure de 8 km/h.

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Max Verstappen, Red Bull Racing RB19

Max Verstappen (Red Bull)

En Australie, c'est entre Verstappen et Russell que s'est jouée la pole, avec un peu plus de deux dixièmes à l'avantage du pilote Red Bull. Ce dernier a bénéficié d'une vitesse de pointe supérieure tout en maintenant un rythme plus élevé dans les courbes rapides, simplement moins véloce dans les virages lents.

En course, une fois Russell trahi par la défaillance d'un cylindre et Hamilton dépassé, Verstappen a pris 0,162 seconde au tour à la Mercedes sur un relais ininterrompu de 34 boucles, du 20e au 53e passage. Cela ne prend pas en compte le fait que le Néerlandais ait pu économiser ses pneus et la mécanique.

Les données GPS révèlent la compétitivité de la Red Bull mais aussi son comportement versatile. Elle répond aux modifications de réglages pour être rapide dans les virages sur un circuit avant d'être peaufinée pour établir la référence en ligne droite. Elle semble jouir d'une large fenêtre d'exploitation, bien loin de la Mercedes W13 de 2022, qui était en grande difficulté dès que la piste n'était pas complètement plate.

Contrairement à la saison dernière également, lorsque Ferrari était rapide comme l'éclair en sortie de virage, Red Bull n'a toujours pas de faiblesse évidente. Alonso est la référence des freinages ultratardifs avec sa capacité à réaccélérer tôt de surcroît, ce qui pourrait convenir à Monaco. Mais la télémétrie montre que même si elle n'est pas à ce niveau, la RB19 n'est pas catastrophique dans les mêmes sections. Et toutes les autres portions de piste lui conviennent.

Si Vasseur estime qu'il n'y a pas encore eu de circuit qui convienne véritablement à la SF-23, il ne semble pas y avoir non plus qui fasse trébucher Red Bull. C'est pourquoi, en prenant en compte le tour le plus rapide de chaque écurie sur un week-end de Grand Prix entier, le déficit de Ferrari sur Red Bull est de 0,401%. Sur un tour de 1'30, cela représente un écart de 0,36 seconde. Appliquez cela sur une course de 55 tours (sans voiture de sécurité ni drapeau rouge), et l'avance des bolides au taureau à l'arrivée est logiquement de 20 secondes. L'avenir fera-t-il mentir les statistiques ?

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