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Dossier Schumacher #1 : Une ascension méthodique

Michael Schumacher est sans conteste l'un des plus grands pilotes qu'ait connu le sport automobile

Michael Schumacher est sans conteste l'un des plus grands pilotes qu'ait connu le sport automobile. L'un des plus grands mais aussi l'un des plus controversés.

Son règne est le plus prolifique (7 titres de champion du monde, 91 victoires, 68 poles…) mais c'est aussi celui qui a le plus de points noirs difficiles à éclaircir.

A l'instar d'Ayrton Senna, il ne laisse personne indifférent : soit on l'aime, soit on le déteste. Tout au long de la semaine, ToileF1.com vous propose de revenir sur la carrière d’une légende du sport automobile, en particulier, et du sport en général.

- Partie I : Une ascension méthodique

Michael Schumacher est né le 3 janvier 1969 dans le village de Hürth-Hermülheim, près de Cologne. C’est a quatre ans, qu’il effectue ses premiers tours de roue sur la piste de karting de Kerpen. Mais à l’époque le sport automobile n’est pas au centre des préoccupations du jeune homme, qui préfère le football et le judo. Ce n’est que lorsqu’il comprend qu’il n’est pas assez bon pour envisager une carrière de footballeur professionnel qu’il considère sérieusement le sport automobile. Mais encore une fois, ce n’est pas le pilotage proprement dit qui attire l’attention du futur septuple champion du monde. Ce que Michael adore c’est passer du temps à régler sa machine. C’est d’ailleurs lui qui, plus tard, préparera le kart de son petit frère Ralf.

Sa passion pour la Formule 1 remonte à 1980. C’est à cette époque qu’il s’investit sérieusement dans le karting. "Je me rappelle avoir été épaté par un type vêtu d’une combinaison noire. Il était complètement dingue et pourtant si impressionnant dans sa façon de conduire. Je ne savais pas qui il était. Alors, le lendemain, j’ai regardé dans le journal. Son nom était Ayrton da Silva. "

En 1984, il remporte le championnat d’Allemagne junior en karting. L’année suivante, il participe au championnat du monde junior qu’il termine à la deuxième place. En 1987, il décroche le titre en championnat européen. Le palmarès de Michael est raisonnable, mais il est loin d’impressionner son monde comme l’explique Elmar Hoffman, officiel dans le championnat allemand : " Il n’a jamais été un brillant kartman. Il était bon, mais pas au point de l’imaginer un jour devenir pilote de F1. Aujourd’hui on sait que ce n’est pas incompatible !"

En 1988, Schumacher participe au championnat de Formule Ford 1600 Europe. Il termine à la deuxième position loin derrière un certain Mika Salo. "Il y a eu de belles bagarres cette année-là, " se souvient Salo. "C’était souvent du roues dans roues et tous les pilotes ne rêvaient que d’une chose : mettre leur poing dans ma gueule parce que j’étais trop brutal ! Sauf Michael, qui était toujours beau joueur et venait me serrer la main. "

A l’automne 88 la carrière du jeune Schumacher va prendre un tournant important. C’est à cette époque qu’il fait la connaissance de celui qui deviendra son manager : Willi Weber. Weber est alors le patron de l’écurie WTS de Formule 3. Il propose à Michael de faire un test au volant d’une de ses voitures. Test qui sera concluant. "Dés l’instant ou Michael est monté dans la voiture, j’ai su que je tenais un oiseau rare," se souvient Weber. "Il y avait dans sa manière de piloter quelque chose qui m’a plu. J’ai su alors que c’était lui que je voulais." Weber lui propose alors de financer sa prochaine saison en échange d’un contrat de management. C’est à partir de ce moment que la carrière de Schumacher va véritablement décoller.

En 1989 il participe au championnat allemand de F3 au sein de l’équipe WTS. Il termine la saison à la deuxième position ex aequo avec Heinz-Harald Frentzen. Cette année-là, c’est Karl Wendlinger qui coiffe la couronne.

L’année suivante, il est intégré au junior team de Mercedes en voiture de sport avec Frentzen et Wendlinger. Lors des premiers essais organisés sur le tracé du Paul Ricard, Schumacher ne s’avère pas, une nouvelle fois, être le plus impressionnant. Michael avait besoin de temps pour " apprendre" sa voiture. Au contraire d’Heinz-Harald Frentzen qui était rapide d’emblée, peu importe les conditions. Son passage chez Mercedes va finir de parfaire sa formation. Preuve que le talent ne fait pas tout et que le travail finit toujours par porter ses fruits. "La discipline dans l’entrainement, la rigueur dans l’analyse technique et la ténacité dans la course sont des facteurs essentiels en F1, pas uniquement le talent. Et cela je le dois en partie à Mercedes, explique aujourd’hui Michael Schumacher. "J’ai appris la course automobile en karting, mais j’ai tout autant appris chez Mercedes sur ce qu’étaient les besoins d’une équipe. Cette époque a vraiment été une formation déterminante pour moi."

Pour la saison 90, Schumacher est associé à Jochen Mass. Cette courte collaboration se révèle déjà fructueuse puisque le duo se classe deuxième à Dijon et au Nürburgring et l'emporte lors de la course de clôture à Mexico. L’Allemand ne se contente pas de rouler en sports prototypes, il remporte également le championnat d’Allemagne de F3 et participe à une épreuve de DTM. La réussite est donc de son côté. Mais cette époque est également celle des premières polémiques et des manœuvres litigieuses.

Au Grand Prix de Macao, Schumacher se bat avec Hakkinen qui vient de remporter la première manche. Le Finlandais peut se contenter de terminer deuxième derrière l’Allemand dans la seconde. Schumacher prend la tête suivi d’Hakkinen qui ne tente pas le diable. "J’ai décidé de rester dans le sillage de Michael tout en maintenant la pression," se souvient le futur double champion du monde. "Mais en fin de course, il a commis une erreur, peut-être à cause de la fatigue, ce qui m’a donné l’occasion de le déborder. A l’entrée d’un virage très rapide en cinquième, j’ai déboîté et je me suis porté à sa hauteur. Mais à ce moment, il m’a coupé la route et nos voitures se sont touchées. L’accident a été très violent : j’ai heurté le mur à gauche, puis à droite, avant que ma monoplace ne s’immobilise, complètement détruite. Mes espoirs de victoire s’étaient évanouis."

En 1990, toujours, Michael tasse Ellen Lohr qui lui disputait la première place sur le circuit de l’Avus Ring (près de Berlin). Il sera ensuite disqualifié d’une manche de F3 au Mans parce qu’il utilise sa voiture de réserve. D’autres controverses émailleront sa carrière par la suite.

Fort des bons résultats obtenus l’année précédente, Mercedes décide de poursuivre l'expérience du Junior Team pour la saison 91. Mais cette fois-ci, les "junior" disposeront d'une voiture pour eux seuls. Ayant lui aussi réalisé deux deuxièmes places, Karl Wendlinger devient le co-équipier de Michael Schumacher, Jochen Mass, de son côté, rejoint Jean-Louis Schlesser sur la première voiture.

Cette année-là, le Championnat du Monde des Voitures de Sport connait de profonds bouleversements techniques et réglementaires. Les courses passent de 480 à 430 kms, ressemblant de plus en plus à des courses de "sprint" comme en propose la Formule 1. Au niveau des moteurs, la priorité est donnée aux atmosphériques tandis que les turbo sont lestés. Malgré cela, Schlesser et Mass ne jugent pas la nouvelle Sauber C291 et son Flat 12 atmosphérique suffisamment fiable pour entamer la saison. Ils lui préfèrent la vieillissante mais fiable C11 turbo. Schumacher et Wendlinger se retrouvent donc seul à développer leur voiture durant tout le début de saison.

Les abandons sur casse mécanique se succèdent pour le duo Schumacher-Wendlinger. Seule une deuxième place à Silverstone vient tout de même récompenser leurs efforts. Michael Schumacher ne délaisse sa C291 qu'à l'occasion des 24 heures du Mans. Le pilote allemand ne cache pas son envie d'y réussir une belle performance. Seulement Le Mans constitue la seule vraie course d'endurance de l'année. Dans leur volonté de bien faire, Schumacher et Wendlinger vont commettre une erreur de jeunesse en attaquant trop fort. Alors qu'ils sont en tête depuis trois heures, Wendlinger tape le rail sous le pont Dunlop et doit s'arrêter pour changer aileron et capot. Reparti 6ème, Schumacher réalise alors des runs nocturnes de folie pour remonter à la deuxième position, s'adjugeant au passage le meilleur tour. Malheureusement la boite de vitesse ne supporte que peu de temps cette cadence et le trio Schumacher-Wendlinger-Kreutzpointer perd ses dernières chances à 5h du matin lors d'un arrêt d'une demi-heure pour changer les pignons de la boîte.

Malgré une 5ème place finale, la prestation de Michael Schumacher n'est pas passée inaperçue. Montrant une incroyable vélocité et un vrai goût de la mise au point, il domine de plus en plus régulièrement son équipier Wendlinger. Recruté en cours de saison par les équipes de Formule 1 Jordan et Benetton, Schumacher termine tout de même son programme en Voitures de Sport. Il conclut d'ailleurs la saison et la présence en Endurance de Mercedes par une victoire. Sur le tout nouveau circuit d'Autopolis au Japon, il devance enfin les Jaguar XJR-14 dessinées par Ross Brawn et les Peugeot 905 managées par Jean Todt.

Michael disputera aussi 2 manches du championnat DTM au volant d'une Mercedes 190E 2.5-16 Evo 2 mais sans grand succès (une 14ème place, une 25ème place et 2 abandons en 4 manches).



Demain, retrouvez le deuxième volet de ce dossier consacré à Michael Schumacher : Une arrivée fracassante en F1 !

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