Drapeaux bleus : la FIA imperméable à la requête de Bottas
Directeur de course de la Formule 1, Charlie Whiting estime qu'il n'y a pas matière à modifier la règle des drapeaux bleus, alors que Valtteri Bottas s'en est plaint à plusieurs reprises en fin de course à Singapour.
Valtteri Bottas, Mercedes AMG F1 W09 EQ Power+
Lionel Ng / Motorsport Images
De manière générale, la gestion du trafic a été un point particulièrement difficile pour les leaders durant ce Grand Prix. Lewis Hamilton s'est fait une frayeur alors qu'il arrivait sur Sergey Sirotkin et Romain Grosjean, ce qui a d'ailleurs conduit à une sanction à l'encontre du pilote Haas.
Dans les derniers tours, c'est Valtteri Bottas qui s'est retrouvé empêtré dans une situation délicate, mais différente de celle de son coéquipier. Alors qu'il devait résister à Kimi Räikkönen pour la quatrième place, le pilote Mercedes revenait sur la Renault de Nico Hülkenberg. Ce dernier n'a toutefois jamais vu les drapeaux bleus lui être présentés, puisque Bottas ne parvenait pas à se rapprocher suffisamment afin de se retrouver dans la fenêtre de 1"2 qui provoque le déclenchement des diodes bleues.
En pneus usés face à la Renault en gommes neuves, Bottas s'est lamenté à la radio, en appelant à la direction de course. Le Finlandais a estimé que l'écart de 1"2 n'était pas adapté à un tracé comme celui de Singapour. Un point de vue qui n'est toutefois pas partagé par la FIA.
"L'année dernière, ce temps était d'une seconde, et nous en avons discuté puis l'avons augmenté à 1"2", rappelle le directeur de course Charlie Whiting. "Je ne pense pas que nous devrions aller plus loin que ça, sinon on se retrouvera dans une situation où un pilote devrait ralentir et perdre plus de temps qu'il ne le devrait en laissant passer l'autre voiture. Si l'on dit que, lorsqu'il est 1"4 ou 1"6 derrière, il faut s'écarter, ralentir et perdre du temps, nous pensons que ce n'est pas juste."
Bottas incrimine l'aéro en progrès constant
Interrogé sur les particularités du tracé urbain de Singapour, Charlie Whiting précise également que Bottas a été le seul pilote à se plaindre de la règle des drapeaux bleus lors du Grand Prix. Selon lui, la direction de course n'a pas non plus à prendre en compte la gestion pneumatique des uns et des autres.
"Je pense que c'est raisonnable d'attendre d'un pilote qu'il puisse se rapprocher à 1"2", insiste-t-il. "Tous les autres l'ont fait, à l'exception de Valtteri. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être que sa voiture ne se comportait pas exactement comme il le voulait. J'ai parlé avec lui, et il m'a dit qu'il ne pouvait pas aller plus vite. Sans vouloir paraître désobligeant, ce n'est pas notre problème. Tout le monde s'y est tenu et a fait avec, donc nous ne pouvions pas faire d'exception pour lui."
Si la position de la FIA semble claire et inflexible, Valtteri Bottas entend tout de même soulever le problème lors du prochain briefing des pilotes qui précédera le Grand Prix de Russie, à la fin du mois.
"Sur la plupart des circuits, ça va", explique le Finlandais. "Mais c'est très difficile d'être dans la fenêtre de 1"2 ici. Je suis certain que nous en parlerons lors du prochain briefing, ou à un autre moment. Plus il y a d'appui avec les monoplaces actuelles, plus ça devient difficile. Auparavant c'était une seconde, désormais c'est 1"2. Avec de l'appui aérodynamique en plus, ce sera plus important. J'espère que ce sera différent l'année prochaine."
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