Ecclestone - Les GP du Brésil et d’Allemagne sont menacés pour 2017
S’exprimant en exclusivité pour Motorsport.com, Bernie Ecclestone a déclaré que les Grands Prix du Brésil et d’Allemagne étaient toujours en danger et pourraient tous les deux disparaître du calendrier définitif de la saison 2017.
Photo de: XPB Images
Après la publication il y a quelques semaines du calendrier provisoire de la saison 2017 de Formule 1, la FIA doit valider sa version définitive à la fin du mois de novembre, lors du Conseil Mondial du Sport Automobile qui se tiendra à Vienne.
Sur la première mouture de l’agenda 2017, trois dates étaient en suspens, avec la nécessité d’une confirmation pour être totalement intégrées au calendrier : le Canada, l’Allemagne et le Brésil.
Concernant la course de Montréal, les choses semblent être réglées, à en croire Bernie Ecclestone lui-même : "Je pense que nous avons réglé le Canada, un peu dans la douleur".
Mais les choses ne sont pas aussi simples pour les deux autres Grands Prix, qui restent "absolument" menacés. Ainsi, quand le directeur général du Formula One Group se voit proposer l’idée de parier sur la tenue de la course à Sao Paulo, il dit : "Je ne mettrais pas mon argent sur cela, je pourrais mettre le vôtre".
Ce mercredi, Ecclestone a visité Brasilia, la capitale du pays, où il a pu rencontrer le président Michel Temer. Le Britannique a nié avoir demandé à la plus haute autorité du pays un soutien financier de la part du gouvernement, même s’il souhaiterait un appui de la part de l’exécutif.
"Je ne lui ai pas demandé. Je voulais juste le rencontrer et voir ses sensations, sur les choses en général. Pensait-il que la F1 était bien pour le Brésil, ou pas ? C’est probablement une bonne chose pour Sao Paulo. Cela a-t-il été bon pour le reste du Brésil, qui sait ? Je n’ai aucune idée de ce que peut faire le président. Ce pays est très politique en ce moment. Il est rentré dans cela."
"Ils ont dépensé beaucoup d’argent pour avoir les Jeux Olympiques et la Coupe du Monde, et ici [à Sao Paulo] ça a fait un petit peu de mal, le promoteur essaie d’organiser cette course, et de faire des bénéfices, ou pas de faire des bénéfices, mais de ne pas perdre [d’argent]. Donc au final, les gens qui perdent ce sont nous, parce qu’ils ne peuvent pas nous payer."
Malgré l'amélioration des installations du paddock d'Interlagos, Ecclestone ne se montre pas satisfait par ces travaux : "Cela aurait dû être construit il y a quatre ans - notre contrat avec eux était que cela devait être construit à ce moment-là."
Situation quasi désespérée pour l'Allemagne
Dans le même temps, le pessimisme est de rigueur pour le Grand Prix d'Allemagne, dans une situation encore plus délicate que l'épreuve brésilienne. "L'Allemagne ? Je ne sais pas comment nous pourrions sauver cette course. C'est commercial. Ce qui est incroyable c'est que nous avons tous les champions du monde allemands, ils [Mercedes] ont remporté le titre constructeurs, et vont gagner le titre pilotes bien sûr, et il n'y a aucun intérêt en Allemagne."
"Il n'y a personne au Nürburgring ; les propriétaires actuels, quand ils ont acheté, ils n'avaient aucune idée de ce qui allait se passer. Quand ils ont su, ils n'ont pas aimé ce qu'ils ont entendu. Je les ai rencontrés, ils sont Russes. Alors c'est fini. Et ensuite, Hockenheim a toujours été pareil, ça n'a jamais été vraiment soutenu quand cela aurait dû."
Le tracé de Hockenheim, justement, était ouvert à l'organisation de la course en 2017, mais à un prix inférieur à celui demandé. "Ils disent, ou je pense qu'ils disent : 'Nous serions prêts à continuer avec les mêmes termes et conditions que nous avions pour les deux ou trois dernières années'. Ce qui n'est pas bon pour nous. Nous avons essayé de les garder en vie, mais ils sont à court de médicaments. Je mettrais mon argent sur le fait que cela n'ait pas lieu. Je vais leur parler dans les deux prochaines semaines."
Quand il lui est demandé si le prochain Conseil Mondial était dans les faits la date butoir pour trouver une solution à ces deux courses, Ecclestone répond : "Oui, absolument".
En l'absence de ces deux épreuves, le calendrier 2017 tomberait de 21 à 19 Grands Prix, sans véritable possibilité de trouver des manches "de secours". En revanche, pour 2018, rien n'est exclu de ce côté-là : "Il y a des gens que nous pouvons ressusciter, et des gens qui en ont parlé et nous n'avons pas pu faire quoi que ce soit. Probablement pas pour l'année prochaine, mais l'année d'après, bien sûr."
Propos recueillis par Adam Cooper
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