Ecclestone : Vettel a été "seul" chez Ferrari ; Mercedes "parfait"
Bernie Ecclestone a donné en cette fin de saison son opinion sur de nombreux sujets, comme les situations de Sebastian Vettel et Lewis Hamilton, ainsi que la gestion de l'équipe Ferrari.
Sebastian Vettel, Ferrari et Maurizio Arrivabene, directeur de Ferrari
Mark Sutton / Motorsport Images
Resté observateur de la F1, Bernie Ecclestone a chanté les louanges du désormais quintuple Champion du monde Lewis Hamilton, qu'il qualifie de "phénoménal".
"Le garçon est juste phénoménal. Il est simplement le meilleur à de nombreux niveaux. C'est le meilleur pilote, il devient encore et toujours meilleur sous la pression et en fait tellement plus pour la Formule 1 que n'importe qui", estime l'ancien grand argentier de la F1 dans le quotidien allemand Bild am Sonntag.
Comme l'a dit Toto Wolff, les héros sportifs sont souvent acclamés au terme de leur carrière, mais la F1 doit savourer la présence de l'un des tout meilleurs de l'Histoire en ce moment, estime Ecclestone. "Il est l'attraction à une période où la Formule 1 n'est pas si excitante. La F1 a besoin de Lewis plus que jamais", juge le businessman de 88 ans.
En revanche, les aléas rencontrés par Sebastian Vettel, qui captive nombre de fans de la discipline de par le port de la combinaison Ferrari et est désigné comme adversaire numéro 1 de Hamilton, "ne sont pas bons pour le spectacle", regrette Ecclestone, qui aurait bien entendu préféré voir une lutte se livrer entre les deux protagonistes jusqu'à la dernière épreuve de la saison.
Ecclestone pense en tout cas que Vettel n'est pas l'unique responsable de sa campagne 2018 achevée sur une note amère, en dépit de l'accumulation d'erreurs coûteuses d'un point de vue mathématique derrière le volant.
"Sebastian n'a pas reçu le support et le soutien de son équipe, tandis que Lewis a son team à 100% derrière lui. Il n'a pas à se préoccuper de ce que fait Mercedes. Tout est parfait avec eux", juge le Britannique. "Ferrari aurait pu le faire mais il y a beaucoup de politique là-bas et Sebastian n'a pas ressenti le soutien dont il avait besoin", ajoute celui qui voit encore régulièrement le pilote allemand pour des parties de backgammon et discussions intimes. "Je pense qu'il était seul."
Questionnement sur le leadership de Ferrari
Ferrari a bien entendu eu du mal à pousser le développement de sa monoplace avec autant d'efficacité que Mercedes en seconde partie de saison, mais c'est un autre élément déclencheur qui a semé du trouble en interne chez Ferrari, pense Ecclestone. Le décès de Sergio Marchionne, ex-unique maître à bord de la grande machine du groupe Ferrari, s'est fortement fait ressentir et a secoué le paquebot. L'Italien a été remplacé par Louis Camilleri, ex-PDG du groupe Phillip Morris.
Maurizio Arrivabene, le directeur d'équipe et lui aussi membre important de la maison Phillip Morris, a notamment dû conseiller Ferrari sur le choix de pilote à faire pour le long terme et faire monter Charles Leclerc dans le rôle de titulaire en lieu et place de Kimi Räikkönen, en partance pour Sauber Alfa Romeo à compter de 2019.
"Je crois que beaucoup de choses ne se sont pas passées comme elles l'auraient dû après cela. C'était un homme fort, respecté et ce leadership leur manque énormément", poursuit Ecclestone, qui aime les leaders uniques en leur genre. "Ferrari doit décider si la gestion actuelle est correcte. Je ne souhaite pas juger cela", poursuit-il, tout en ajoutant : "[Mercedes] a tout bien fait depuis le début de l'ère hybride. Je pense juste qu'ils seraient plus heureux s'ils avaient plus de concurrence. Cela donnerait encore plus de valeur à leurs victoires."
Enfin, impossible pour Bernie Ecclestone de ne pas toucher un petit mot sur la possible montée dans le futur proche de Mick Schumacher en Formule 1. Le fils de la légende est "bien sur le chemin de la F1", observe Mr E. "Il est juste vraiment dommage que le père ne puisse pas soutenir son fil", regrette-t-il.
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