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Des projets "tombés à l'eau" pour les écuries

La pandémie de COVID-19 a entraîné une pause forcée assortie d'une suspension des activités et d'une fermeture des usines F1 pendant plusieurs semaines. Ce scénario a obligé les écuries à remanier en profondeur leur planning de développement, non sans conséquences.

Lance Stroll, Racing Point RP20

Lance Stroll, Racing Point RP20

Racing Point

Chez Racing Point, on n'hésite pas à dire que les projets initiaux de recherche & développement pour la RP20, monoplace engagée cette année par l'équipe, sont tout simplement "tombés à l'eau". Lorsque la saison débutera en Autriche début juillet, plus de quatre mois se seront écoulés depuis les essais hivernaux, et pourtant la monoplace n'aura pas changé. Avec le confinement en Europe, les opportunités de travailler et de modifier une F1 ont été quasi inexistantes, qui plus est en l'absence de roulage. Il faut ajouter à cela le fait que la donne a changé pour 2021, saison pour laquelle les monoplaces de cette année seront conservées avec un développement en grande partie gelé. Tout ceci a remis en cause les plans dressés l'hiver dernier.

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"Tout est tombé à l'eau", explique à Motorsport.com Otmar Szafnauer, directeur de Racing Point. "Nous n'avons pas eu de temps du tout pour faire évoluer la voiture entre l'Australie et l'Autriche. En Autriche, nous aurons la voiture que nous avions prévu de faire rouler en Australie. C'est vraiment difficile de repartir et d'apporter quelque chose [de nouveau] sur un Grand Prix avant Spa, et même pour Spa et Monza, ce sera difficile. Nous envisageons donc une évolution pour la deuxième moitié de saison, si nous avons bel et bien plus de huit Grands Prix, ce que nous espérons. Mais je crois que nous avions une bonne voiture lors des essais hivernaux, et généralement, quand on a une bonne voiture à Barcelone, on a un bon package aérodynamique et on peut faire de bonnes choses ailleurs."

Le temps est définitivement perdu

Sergio Perez, Racing Point RP20 et George Russell, Williams FW43

Le planning de développement a été complètement bouleversé car il n'est plus question de concevoir une nouvelle monoplace pour la saison prochaine, ce qui implique habituellement un jeu d'équilibriste dans la répartition des ressources. Pour autant, les écuries vont devoir composer avec le système de jetons qui limitera les évolutions pouvant être apportées sur cette période 2020-2021.

"Quand on a la liberté de faire une voiture entièrement nouvelle, on peut trouver beaucoup plus de choses, donc nous allons avoir les mains liées", prévient Otmar Szafnauer. "Nous serons en juillet lorsque nous allons commencer à courir. Habituellement, à ce moment-là on est en bonne voie pour produire le châssis de l'année suivante. Tout va être compressé, ce qui aura une incidence sur ce que nous ferons cette année. Nous ne pouvons pas changer grand-chose pour 2021, mais l'on peut continuer à développer la voiture sur le plan aérodynamique."

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"Nous devons très bientôt informer la FIA de ce pour quoi nous allons utiliser les jetons. Nous les utiliserons de manière appropriée et une fois que ce sera le cas, nous devrons probablement ré-optimiser un peu la voiture autour des changements que nous ferons. Nous devrons changer le modèle et commencer à étudier la nouvelle configuration en soufflerie. Tout cela sera pour 2021, donc je n'imagine pas de grosses évolutions pour nous cette année"

"C'est le temps qui est compressé, ce qui ne nous permet pas à la fois de travailler sur la voiture de l'an prochain avec les changements que nous pouvons faire tout en développant celle de cette année. Nous n'avons qu'un temps limité en soufflerie, qui se réduit aussi, et nous n'avons pas aujourd'hui la latitude pour faire ce que nous faisons habituellement pour l'année suivante. Mais même si nous avions cette latitude, nous n'avons pas le temps. Nous sommes en juin et nous avons perdu tout le temps de soufflerie du mois de mars. En essayant d'en faire un peu pour cette année et un peu pour l'année prochaine, il n'y a pas vraiment le temps en soufflerie."

Une frustration nécessaire

Lance Stroll, Racing Point RP20

Sur le plan de l'ingénierie et de la R&D, cette situation engendre forcément un brin de frustration. Elle est néanmoins acceptée et comprise dès lors qu'elle est observée avec un spectre plus large. On le sait, les écuries et les dirigeants de la F1 sont parvenus à se mettre d'accord sur tous ces changements car ils étaient impératifs pour surmonter la crise économique provoquée par le coronavirus.

"C'est la bonne chose à faire", convient Otmar Szafnauer. "Car si vous êtes beaucoup en soufflerie, ça ne fait qu'entraîner des dépenses. Il faut dépenser de l'argent pour les pièces modélisées, qui sont généralement usinées ou fabriquées en 3D, ou faites en carbone. Ce n'est pas donné, et une fois que l'on a trouvé des évolutions, il faut en faire de véritables pièces pour les installer sur la voiture, ce qui rend les anciennes obsolètes. Il faut en faire six ou sept exemplaires car il y aura des séries de trois Grands Prix consécutifs. En cas d'accident, il n'y a pas deux semaines entre les courses pour refaire du stock, il faut avoir les pièces de rechange d'emblée."

Il existe toutefois des différences importantes d'une écurie à l'autre, en fonction notamment des moyens financiers et des ressources disponibles en amont. Ainsi, Mercedes assure travailler d'arrache-pied pour apporter des évolutions à sa W11 pour le premier Grand Prix de la saison, quand Ferrari a travaillé sur la boîte de vitesses et l'unité de puissance. À l'inverse, Haas a gelé totalement le développement de sa VF-20 en raison des incertitudes budgétaires qui pèsent sur la saison 2020. 

Propos recueillis par Adam Cooper  

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