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Édito - Renault, la synergie au cœur de la stratégie

Formule 1 et Formule E : ces grands projets de Renault en sport auto peuvent paraître antinomiques. Pourtant, la stratégie du Losange les englobe tous deux.

Nouvelle livrée de la Renault e.Dams Z.E.17

Nouvelle livrée de la Renault e.Dams Z.E.17

C'est ce mardi soir, à l'Atelier Renault, que le constructeur français a présenté sa Z.E.17, la monoplace qui aura pour mission de remporter un nouveau titre en Formule E, aux mains de Sébastien Buemi et de Nicolas Prost.

Renault e.dams a déjà remporté de nombreux succès en Formule E, avec un taux de réussite de 100% au championnat des équipes, tandis que chez les pilotes, Sébastien Buemi peut se targuer d'un titre de Champion et deux de vice-Champion, avec déjà 12 victoires à son actif. Nicolas Prost, toujours présent aux avant-postes, a assurément contribué à ces bons résultats.

La Renault Z.E.17 qui disputera la saison 2017-18 de Formule E n'est évidemment pas révolutionnaire : le châssis Spark monotype, qui entame sa quatrième et dernière campagne, n'évolue pas. Si ce sont donc le groupe propulseur et les pilotes qui font la différence, l'accent était mis lors de cette soirée sur la nouvelle livrée de la monoplace. Livrée qui change certes peu : le bleu est désormais brillant et non mat, accompagné de noir, tandis que les touches de jaune ont disparu au profit d'élégantes bandes grises.

Cyril Abiteboul le confiait hier, ces couleurs ont pour but de réaffirmer l'identité de Renault. Certes, le jaune emblématique de la marque est absent, mais l'objectif est de confirmer le bleu comme le ton de l'électrique – après tout, il s'agit déjà de la couleur de la Formule E elle-même. Une livrée "plus vibrante, plus moderne, plus électrique, plus fun", a détaillé à Motorsport.com Abiteboul, qui a également laissé entendre que la Renault R.S.18 de Formule 1 pourrait s'inspirer de ce côté vibrant et lumineux la saison prochaine.

Sébastien Buemi, Renault e.Dams

Collaboration technique et objectifs sensés

Dans les faits, c'est bien au-delà des couleurs que la synergie entre les deux écuries se concrétise. Renault Sport F1 Team est basé à Enstone, tandis que Renault e.dams partage les quartiers généraux sarthois de la structure F2/GP3 de DAMS, mais dans les deux cas, c'est à Viry-Châtillon que sont développés les groupes propulseurs : le V6 turbo hybride R.E.17 de Formule 1, et le moteur électrique Z.E.17.

Cette synergie, "indispensable" selon Alain Prost, est marquée par une ingénierie commune et par des partages de ressources, de connaissances et de compétences. C'est à Vincent Gaillardot et Rémi Taffin que revient la tâche de diriger les projets Formule E et Formule 1 respectivement, mais les deux départements techniques travaillent main dans la main.

Et bien que le châssis soit monotype, Enstone ne manque pas d'opportunités de mettre la main à la pâte pour contribuer aux succès de l'écurie sœur, non seulement en termes de réglages mais aussi dans le développement de pièces comme les suspensions arrière, considérées comme partie intégrante du groupe propulseur dans la réglementation technique.

Malgré l'expérience – et le succès – de Renault Sport dans de très diverses catégories de sport automobile, n'oublions pas que ces deux projets sont relativement jeunes. C'est fin 2013 que DAMS a annoncé sa participation à la saison inaugurale de Formule E, mais le développement des moteurs n'a été ouvert que pour la campagne 2015-16, et c'est là que l'implication de Renault a pris tout son sens.

Quant à la Formule 1, c'est fin 2015 seulement que le Losange a racheté une écurie Lotus exsangue ; depuis, il a fallu lui redonner vie avec des investissements conséquents ainsi qu'une expansion et des recrutements ambitieux – de 475 employés il y a un an et demi, suite à de nombreux licenciements, à 620 aujourd'hui.

Tandis que Renault e.dams a rapidement atteint le sommet en Formule E dans un championnat où toutes les équipes ont débuté en même temps, c'est logiquement plus compliqué en Formule 1. Mais là où les objectifs démesurés sont souvent de rigueur, Renault s'est fixé un but raisonnable pour son retour : renouer avec le podium en trois ans. La campagne 2016, héritage direct du calvaire de Lotus, a forcément été difficile, mais les progrès se font ressentir cette saison, où Nico Hülkenberg s'est déjà classé dans le top 8 à cinq reprises.

Nico Hulkenberg, Renault Sport F1 Team RS17

Quelle star pour demain ?

L'an prochain, c'est d'un alléchant duo Hülkenberg/Sainz que Renault disposera. Alléchant, car ces deux pilotes font partie de ceux qui, en milieu de tableau, semblent constamment tirer le meilleur de leur monoplace. Et le Losange en aura bien besoin, car c'est avec Red Bull et McLaren que la comparaison directe se fera, la structure de Woking rejoignant le giron du motoriste français après trois saisons de désillusion avec Honda.

Renault va donc être confronté à des top teams, mais ne s'en émeut pas et compte bien continuer à faire ses armes, car ce projet a toujours été basé sur le long terme. Cyril Abiteboul lui-même déclarait l'an dernier son espoir de trouver le Sebastian Vettel de demain : "Nous sommes peut-être capables de construire ce futur Champion du monde ensemble, donc peut-être qu'il sera avec nous en 2017 et peut-être que nous serons champions ensemble en 2020."

Pourrait-il s'agir de Nico Hülkenberg, voire de Carlos Sainz, bien que ce dernier reste sous contrat avec Red Bull ? Qu'en est-ils des prometteurs pilotes de développement Oliver Rowland et Sergey Sirotkin, et du fer de lance de l'Academy, Jack Aitken ?

Renault a encore un peu de temps pour savoir avec quelle icône il faudra poursuivre la construction de son projet pour atteindre les sommets et donner un coup de fouet à son image, les ventes des véhicules de série étant évidemment un objectif primordial – les titres mondiaux de 2005 et 2006 avaient représenté un coup de pouce bienvenu en matière de communication.

N'oublions pas non plus que la Renault ZOE est la voiture électrique la plus vendue en Europe. Il ne fait aucun doute que les succès de Renault e.dams, certes dans un championnat bien moins médiatisé que la F1, vont contribuer à asseoir sa domination. La synergie est le maître-mot : tout est lié !

Sebastien Buemi et Nicolas Prost, Renault eDAMS avec Alain Prost, Jean-Paul Driot, Cyril Abiteboul et Jerome Stoll, Renault

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