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Interview

Les embûches pour accéder à la F1, selon King

Dans un entretien exclusif avec Motorsport.com, Jordan King, pilote MP Motorsport en Formule 2 et ancien pilote de développement Manor F1, évoque les difficultés rencontrées par les jeunes pilotes pour rejoindre la Formule 1.

Jordan King, MP Motorsport

Jordan King, MP Motorsport

FIA Formula 2

L'équipe Manor, dont vous étiez pilote de développement, a vu bien des pilotes passer dans ses rangs, mais rares sont ceux qui ont réussi à trouver un meilleur baquet en Formule 1 par la suite...

Je ne pense pas que le problème concerne Manor ou les pilotes non affiliés à un constructeur. Je pense que ce problème concerne l'aspect général de la F1. Si on est dans le bon programme, dans le bon cercle, ça fonctionne. Ce n'est pas une coïncidence que les deux pilotes Mercedes [Pascal Wehrlein et Esteban Ocon, ndlr] aient progressé, parce que Mercedes a un intérêt pour eux. C'est pareil pour les pilotes Ferrari ou les pilotes Red Bull.

Je pense que c'est simplement la nature de ce sport : quand on a un intérêt pour quelqu'un, on ne veut pas voir cette personne échouer. Les pilotes qui sont arrivés chez Manor sans avoir un lien solide ailleurs ont eu plus de difficultés à progresser, mais je ne pense pas que le problème soit lié à Manor. On l'a vu avec HRT, avec Caterham, on l'a vu avec Sauber cette année... on l'a vu partout sur la grille.

Comment l'expliquez-vous ? Ce problème est-il lié à la F1, ou ces pilotes n'étaient-ils pas assez talentueux ?

Non, il n'y a pas de doute sur le fait que tous les pilotes de Formule 1 ont le talent pour y être. Et il y a sûrement 50 autres pilotes qui sont suffisamment bons pour être en Formule 1. Cela ne signifie pas que c'est juste, car la vie n'est pas juste – et il y a sûrement plein d'autres sportifs dans le monde entier qui affirment être meilleurs qu'une autre personne qui a obtenu de meilleurs résultats qu'eux. Mais c'est la vie. Je pense qu'on peut améliorer le système, le réformer pour le rendre plus accessible.

Il y a plein de jeunes pilotes... Mon [ancien] coéquipier Alex Rossi est parvenu à trouver le budget pour faire cinq courses en Formule 1, mais son départ était prévisible. Il y a plein de pilotes Red Bull qui sont restés sur le carreau... J'ai couru contre des pilotes qui étaient tout aussi bons, mais qui n'ont pas rencontré le succès – même en karting, il y a de très bons pilotes qui n'y arrivent pas. Donc je ne pense pas que ce soit quelque chose de nouveau ou de très différent, mais j'ai le sentiment qu'un léger changement est nécessaire dans les perspectives d'avenir des pilotes, les pilotes peuvent réussir ailleurs.

Podium : le deuxième, Jordan King, le vainqueur Alexander Rossi, Racing Engineering et le troisième, Mitch Evans, RUSSIAN TIME

Les meilleurs pilotes de GP2, ces dernières années, semblaient avoir des difficultés à trouver un baquet en Formule 1.

J'imagine qu'on peut en venir à ça... C'est l'argent qui fait vivre la F1, en fin de compte, et ce sera toujours le cas, parce qu'il faut que quelqu'un paye les factures. Et quand les factures ne viennent pas d'une source externe, commerciale, qu'elles viennent d'une source interne, ça rend les choses difficiles. La raison pour laquelle le football et le rugby ont tant de succès, c'est parce que l'argent viennent de véritables accords commerciaux, tandis que la Formule 1 et le sport auto en général peinent à attirer les compagnies commerciales. Et on l'a vu au fil des années, ce n'est pas que moi qui le dis.

De façon générale, c'est dur pour moi, mais il y a dix autres personnes dans ma position, et il y en a eu dix autres avant, et il y en aura dix autres après. Cela ne va pas changer du jour au lendemain.

Qu'est-ce qui est le plus important : arriver en F1 à tout prix, ou y arriver d'une manière qui donne de bonnes chances de s'y établir ?

C'est une question délicate. Je pense que l'Histoire démontre que si on est arrivé en achetant son volant, on a du mal à se sortir de ce système. Mais il y a quand même deux ou trois Champions du monde sur la grille qui ont apporté de l'argent pour arriver en Formule 1.

Qu'est-ce qui arrive en premier, l’œuf ou la poule ? Est-ce qu'on se démène comme un beau diable pour y aller en espérant que tout se passe bien, ou est-ce qu'on prend son temps pour y arriver d'une autre façon ? La raison pour laquelle quelque chose se produit a toujours plusieurs aspects, pas seulement l'apparence que ça a sur le papier. Il y a toujours des intérêts personnels qui s'ajoutent, ce n'est pas aussi simple que "Il a gagné le GP2, il obtient un volant en F1", il y a toujours d'autres facteurs.

Jordan King, Manor Racing MRT05

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