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Analyse

En bref - Pourquoi la F1 est-elle à vendre et reste-t-elle une bonne affaire ?

On pourrait penser que les actionnaires majoritaires de la F1 souhaitent tout simplement passer dans le cabanon de la poule aux œufs d'or. Mais un repreneur sérieux pourrait lui aussi gagner beaucoup d'argent en achetant la F1.

Bernie Ecclestone sur la grille

Photo de: XPB Images

Max Verstappen, Red Bull Racing RB12
Donald Mackenzie, CVC Capital Partners avec Bernie Ecclestone,
Bernie Ecclestone
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid mène au départ
Sebastian Vettel, Ferrari, teste les pneus Pirelli 2017
Bernie Ecclestone, avec Maurizio Arrivabene, team principal Ferrari
Bernie Ecclestone
Donald Mackenzie, Partenaire de Gestion CVC Capital Partners, co-dirigeant des investissements globaux avec Bernie Ecclestone
Winner Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid dans le Parc Fermé

CVC Capital Partners est actuellement la société propriétaire majoritaire des titres de la F1, acquis en 2006 pour un montant de 2 milliards de dollars. A l’époque, l’investissement est audacieux, même si le montant peut faire sourire aujourd’hui lorsque l’on sait par exemple que la discipline UFC (sport de combat) vaut actuellement 4 milliards. Mais il faut dire qu’au moment de l’achat, il y a 10 ans, les bases du sport reposaient alors énormément sur l’architecture mise en place par Bernie Ecclestone, seul maitre à bord pendant bien longtemps.

En dépit des craintes justifiées concernant le système autocratique et parfois qualifié d’opaque mis en place pour réguler le sport par Ecclestone, le produit F1 a représenté aux yeux de CVC une opportunité de plus-value extraordinaire. En effet, avec un investissement au jour le jour moindre, les propriétaires ont été en mesure de récolter des bénéfices très importants année après année tout en donnant une valeur additionnelle au business en vue d’une revente grâce à des bilans très positifs. Un coup de poker récompensé, donc, puisque la présence à bord d’Ecclestone représentait autant d’atouts pour exploiter le filon que de risques dans un monde qui n’aime pas les surprises et les deals personnels. Mais CVC a tenu à maintenir celui qui avait créé le business à bord, même au milieu de procès mettant en cause sa gestion et des accusations de corruption.

Depuis son acquisition, CVC a donc prospéré sans réellement avoir dû injecter d’autre argent que celui de l’acquisition dans le sport, et utilisé cette carte de visite bien flairée pour se représenter avec sérieux dans le monde de la finance et se bâtir une solide réputation de compagnie capable de constituer un puissant portfolio de propriétés en vogue avant de revendre avec une forte valeur ajoutée. Les bénéfices sont estimés par Bloomberg à 450% de l’investissement de départ.

Mais en dépit de ces profits extraordinaires, CVC envisage désormais une revente du sport. Certes, il serait possible de conserver un statut de rentier aisé avec les bénéfices annuels ; mais la plus-value semble désormais trop alléchante pour être ignorée. Il faut dire que maintenir une courbe de bénéfices aussi élevée qu’actuellement nécessiterait par ailleurs maintenant un solide investissement sur plusieurs années, notamment dans les nouvelles technologies et la mise en place d’un board de management plus conventionnel pouvant prendre la relève de Bernie Ecclestone sans faire tomber le château de cartes bâti par le Grand Argentier de la F1, qui contrôle tant de ficelles.

L’achat de la F1 par un nouveau repreneur est cependant bien loin d’être une mauvaise affaire, même avec une étiquette de prix passée à près de 10 milliards de dollars en 10 ans : CVC ne désire tout simplement pas activer d’investissements importants sur le long terme pour revitaliser la discipline et préfère se contenter des bénéfices actuels que des tiers savent pouvoir encore faire grimper à des niveaux plus stratosphériques en consentant un tel effort sur la prochaine décennie.

CVC est régulièrement critiqué pour la manière donc la compagnie a exploité le sport jusqu’à la moelle. La valeur générée par CVC est directement liée aux importants bénéfices, mais tout acheteur potentiel sait que de tels chiffres ne sont pas atteignables dans la durée sans investir massivement.

La F1 est en quelques sortes une maison bien placée et ayant gagné en valeur à l’achat grâce à sa situation historique, mais avec un propriétaire n’ayant pas pris la peine de rénover l’isolation et sans investir à l’intérieur. La surprise de la note pour remettre les choses en état revient au nouveau propriétaire, qui dispose d’un chantier relativement libre. Mais plus qu’une bâtisse tombant en miettes, la F1 est par cette même relative négligence une opportunité colossale pour un repreneur, qui peut créer lui-même une très importante valeur ajoutée à condition d’entreprendre les travaux…

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