Ericsson et Nasr en désaccord après leur accrochage
Le Grand Prix de Monaco a été marqué par l'étrange accrochage entre les deux pilotes Sauber, qui a contraint les deux monoplaces suisses à l'abandon.
Felipe Nasr, Sauber C35, devant son coéquipier Marcus Ericsson, Sauber C35
XPB Images
En effet, les stratèges de l'écurie Sauber ont demandé à plusieurs reprises à Felipe Nasr de laisser passer son coéquipier Marcus Ericsson, plus rapide, mais le Brésilien n'a pas obtempéré, alors qu'ils occupaient les 15e et 16e rangs.
Lassé d'attendre, le Suédois a porté une attaque quelque peu optimiste à la Rascasse au 48e tour, provoquant un accrochage et l'abandon des deux pilotes. En grande difficulté financière, l'écurie n'avait pas besoin de ça. Ericsson ne se sent toutefois pas coupable pour autant.
"Je me sentais très rapide en ultratendres, je le rattrapais à raison de trois ou quatre secondes au tour", affirme le pilote Sauber. "J'ai demandé la procédure à l'équipe et ils m'ont dit qu'il allait me laisser passer en raison de cette énorme différence de vitesse."
"Pendant sept ou huit tours, il ne m'a pas laissé passer. J'ai dit à l'équipe 'Écoutez, je perds trop de temps' et j'ai dit que j'allais porter une attaque et ils ont répondu 'Ok, vas-y'."
"J'ai passé tant de tours derrière, et j'ai vu plus tôt avec Bottas et avec le GP2 qu'on pouvait passer à cet endroit-là. Je savais que c'était possible. Mais évidemment, ça ne s'est pas passé comme je m'y attendais."
"Je suis sûr à 100% que nous résoudrons ceci et que nous avancerons. C'est très compétitif, il faut en discuter et résoudre ce problème. Nous avons connu des incidents par le passé [en GP2] et c'est ce que nous avons fait."
En effet, Ericsson et Nasr connaissaient déjà une certaine rivalité lorsqu'ils évoluaient dans l'antichambre de la Formule 1. Ce n'est pas la première fois que les deux hommes s'accrochent.
Nasr ne se sent pas coupable non plus
Malgré les consignes d'équipes dont il faisait l'objet, Felipe Nasr estime qu'il était dans son droit en raison de son niveau de compétitivité vis-à-vis des pilotes qui le précédaient.
"Je pense que ce n'était pas nécessaire, vu comme ça a fini", déclare Nasr. "J'avais connu une course fantastique en partant de la voie des stands, et ça s'est fini comme ça. Je les ai entendu me demander [de laisser passer Ericsson] à de nombreuses reprises, mais je n'avais pas le sentiment que ce fût le bon moment pour le faire. Je ne voyais pas de raison, je faisais ma course face aux voitures qui me devançaient."
"Après mon arrêt au stand, les leaders étaient là, donc j'ai eu des drapeaux bleus pendant trois tours consécutifs. Donc quand j'ai commencé à reprendre le rythme, évidemment que les pneus de Marcus étaient plus chauds. Mais les miens ne se portaient pas trop mal, et je rattrapais Grosjean à raison de deux secondes au tour. Il avait une Manor devant lui."
"Avant l'accrochage, j'étais à moins d'une seconde de Grosjean et nous rattrapions clairement les voitures de devant. Pour moi, il n'y avait aucune raison pour que les deux voitures abandonnent. Consignes d'équipe ou non, les deux voitures doivent rester en piste. Nous sommes coéquipiers, en fin de compte."
Propos recueillis par Oleg Karpov
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