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Est-ce la fin pour Red Bull en F1?

L’incertitude qui règne autour de la motorisation de Red Bull Racing pour les années à venir a pris une tournure inattendue pour l’écurie.

Daniil Kvyat, Red Bull Racing RB11

Photo de: Red Bull Content Pool

Christian Horner, Red Bull Racing, Team Principal avec Dietrich Mateschitz, Président et fondateur de Red Bull
Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB11
Dietrich Mateschitz, Président et fondateur de Red Bull avec le Dr Helmut Marko, Consultant Red Bull Motorsport
Daniil Kvyat, Red Bull Racing RB11
Christian Horner, Team Principal Red Bull Racing lors de la conférence de presse de la FIA
Christian Horner, Red Bull Racing, Team Principal et le Dr Helmut Marko, Consultant Red Bull Motorsport
Sergio Marchionne, Président de Ferrari et CEO de Fiat Chrysler Automobiles
Daniil Kvyat, Red Bull Racing RB11

Est-ce la fin de Red Bull en Formule 1 ou y a-t-il de la lumière au bout du tunnel? Affirmer que Red Bull s’est placé dans une situation fort inconfortable serait un euphémisme.

À moins de six mois de l’ouverture de la saison 2016 à Melbourne en Australie, Red Bull Racing et Toro Rosso ne possèdent pas de contrat avec un motoriste, et on doute de plus en plus que ces équipes parviendront à un trouver un. Ce qui arrive n’est pas du tout ce que le géant des boissons énergisantes avait prévu.

Ferrari dit peut-être, puis non

Après avoir décidé de mettre un terme à son partenariat et mis fin à son contrat avec Renault, Red Bull était confiant de voir Mercedes ou Ferrari venir à sa rescousse.

Après tout, lors du dernier Grand Prix du Canada à Montréal en juin, Sergio Marchionne, grand patron de Ferrari, avait affirmé, en termes vagues c’est vrai, que Ferrari pourrait fournir des moteurs à Red Bull si cela était nécessaire.

Mais c’était il y a plusieurs mois de cela. Aujourd’hui, Red Bull se retrouve politiquement isolé dans le paddock par ceux qui craignent de signer leur propre arrêt de mort.

En d’autres termes : pourquoi Mercedes ou Ferrari, qui ont tant investi dans leurs écuries et leurs motorisations hybrides, voudraient-elles fournir les unités de puissance à leur pire ennemi, Red Bull? Il est parfaitement compréhensible que Mercedes ait dit non à une fourniture de moteurs, et que Ferrari n’offre à Red Bull rien de mieux que des moteurs 2015 améliorés.

Red Bull Racing est une écurie qui excelle en aérodynamique et qui flirte constamment avec la légalité afin d’extraire le maximum de performance de chaque composante. Elle dispose d’un budget colossal afin d'obtenir ce qu’elle désire pour dominer, et c’est une impitoyable machine à gagner.

Comment réagiraient Lewis Hamilton ou Sebastian Vettel en apprenant que leurs patrons ont aidé Red Bull en leur fournissant des moteurs, hypothéquant ainsi sérieusement leurs chances de devenir Champion du Monde au cours des prochaines saisons? Ils taperaient certainement du poing sur la table.

Une guerre des mots

Alors que la position de Mercedes et de Ferrari est parfaitement compréhensible, celle de Red Bull, qui attaque agressivement et en public les entreprises avec lesquelles elle voudrait collaborer, a franchement étonné.

Accuser Ferrari de jouer un jeu dangereux en ne lui offrant que des moteurs 2015 prouve que les dirigeants de Red Bull sont très courageux, ou très naïfs. C’est une chose de critiquer publiquement un partenaire afin de faire évoluer les choses – regardez ce qu’à dit Fernando Alonso au Japon à propos de Honda – mais c’est très différent d’adopter une tactique identique avec un partenaire que vous courtisez.

Après tout, vous n’allez pas à l’entretien pour votre job de rêve en exigeant d’avoir le même salaire que votre futur patron, puis en parlant négativement de l’entreprise tout en espérant être embauché! Ces propos provocants tenus par Red Bull démontrent que l’écurie est au pied du mur et qu’elle est prête à tout faire pour convaincre les décideurs que si elle n’obtient pas ce qu’elle désire, la F1 perdra deux écuries et quatre voitures.

Un as dans son jeu

Cependant, la volonté de Red Bull de s’attaquer publiquement à Ferrari pourrait peut-être jouer en sa faveur, car elle disposerait maintenant d’un as dans son jeu. En effet, les motoristes luttent pour faire changer le règlement technique l’an prochain.

Actuellement, Ferrari est en faveur d’une modification du règlement qui autoriserait les motoristes à modifier leurs unités de puissance en pleine saison, ce qui lui permettrait de resserrer l’écart qui la sépare des moteurs Mercedes.

Une faille dans le règlement permet cette année aux motoristes de modifier leurs moteurs turbo hybrides en échange de jetons de développement. Cette brèche sera toutefois colmatée par la FIA en 2016, et tous les motoristes devront faire homologuer leurs moteurs avant le 28 février.

Mais pour faire modifier cette règle, il faut l’accord unanime des équipes. Cela signifie que Red Bull pourrait, en théorie, bloquer ce changement si elle n’obtient pas la parité de moteurs avec la Scuderia Ferrari. Après tout, si sa seule option est de courir avec un moteur 2015 amélioré, alors Red Bull peut abattre cet as.

Mais un tel geste de la part de l’écurie autrichienne risque d’être perçu comme une déclaration de guerre et sa relation avec Ferrari commencerait sur un très mauvais pied. Par contre, cette solution est nettement meilleure que celle, fort douloureuse, qui consiste à fermer deux écuries de F1.

Toutes ces tractations tenues derrière des portes closes sont fascinantes. Mais une chose est devenue évidente au cours des deux dernières semaines : Red Bull ne quittera pas la F1 sans s’être âprement battue.

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