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Le déclicMon père a toujours adoré le sport auto mais n’avait jamais eu l’opportunité de s’y lancer

Le déclic

Mon père a toujours adoré le sport auto mais n’avait jamais eu l’opportunité de s’y lancer. Il a acheté un karting pour mon frère, qui a deux ans de moins que moi. Il voulait que son fils pilote et aime ce qu’il aime ! Mon frère était plutôt branché foot ! Vous savez comment sont les italiens ! C’est tout pour le football !

Je n’arrêtais pas de lui dire « Oh Papa, allez, s’il te plaît, allons-y, laisse-moi piloter un peu » ! Il a fini par comprendre que j’aimais ça; il ne s’attendait pas à ce que je me lance dans le sport auto ! Je me souviens que petite, j’avais un peu peur de ce kart, mais un jour il y a eu un déclic. J’ai commencé à adorer ça. Depuis je suis une grande passionnée, de tout ce qui a quatre roues : les voitures de sport, la F1…

{ {Un programme sur 2 ans avec Trident Racing }} Je suis arrivée en GP3 un peu comme ça! J’étais sur le point de me lancer en F3, mais nous avons eu l’opportunité de faire le GP3, ce qui est un assez grand saut après une carrière de seulement deux ans ! Je n’ai disputé que deux championnats dans ma carrière, et n’ai pas fait beaucoup de karting non plus. C’est plutôt un grand saut, mais j’ai beaucoup appris durant ces deux dernières années. C’est un risque, mais nous bâtissons ce projet avec Trident Racing. Nous avons testé à Silverstone et ça s’est bien passé. A Barcelone, j’étais assez près de la P1, ce qui est bien car il y a peu de rookies et ils sont bien plus expérimentés que moi. Cela m’a confirmé que je pouvais bien faire, et c’est un programme sur deux ans. Mon parcours J’ai commencé à courir en karting à l’âge de huit ans, et ai pris part à deux championnats régionaux italiens, avant de passer en international. Ensuite, mon père m’a dit qu’il souhaitait me voir rouler au moins un tour dans une monoplace. Je me suis exécutée -avec une Formule Ford, je crois- et ça s’est bien passé. Nous avons décidé de continuer. C’est très cher, et il ne faut continuer que si l’on sait qu’il y a du potentiel. La GP3 est une voiture bien plus dure que tout ce que j’ai piloté auparavant. Cet hiver, j’ai beaucoup travaillé avec mon entraîneur. Il a entraîné Fisichella, et de nombreux pilotes moto. Il est très bon. Il n’est qu’à une heure et demie de chez moi et je vais beaucoup à Rome le voir. Quand je suis seule, je poursuis le travail sur ce que nous avons fait ensemble à Rome. Ce n’est pas facile, car c’est trois heures chaque jour, et c’est un sacrifice. C’est dur pour les garçons, et on sait tous qu’ils sont plus développés musculairement. C’est donc encore plus dur pour une femme. Etre une femme en sport auto Je pense que l’avantage principal pour les femmes est l’aspect médiatique et communicationnel. Nous avons plus de possibilités. Nous sommes peu de femmes et pouvons nous faire connaître. Ceci dit, pour poursuivre sa carrière, une femme doit gagner comme un homme et s’entraîner encore plus dur. Il y a des gens dans les équipes et l’industrie qui ne croient pas en nous. Par chance, ça ne m’est jamais arrivé, mais ce n’est pas facile de trouver des gens qui sont persuadés que cela peut bien se passer jusqu’au plus haut niveau pour une femme. A part en Amérique, aucune femme en Europe n’a encore montré ça. Le programme est d’être celle-ci ! Les médias sont importants. Ce n’est pas évident de trouver un sponsorship, particulièrement en Italie, où je vis. Peu de monde y croit, et la crise n’aide pas en Europe et en Italie en particulier. Il y a peu de monde prêt à investir dans un pilote. Les médias sont donc une raison pour qu’une compagnie vous sponsorise, il faut beaucoup d’argent pour monter en F1. C’est un sport difficile. Etre en GP3 m’aide beaucoup, car il n’y a que des gens de la F1 autour ; cela se passe sur les mêmes courses. C’est assez exclusif et la meilleure façon de convaincre une compagnie de vous soutenir. Le pilotage, ma passion J’aime beaucoup la voiture. Je suis très à l’aise dedans. J’ai piloté une Formule Abarth auparavant, qui est aussi une turbo comme la GP3. C’est assez similaire, même si la Formule Abarth est bien plus lente ! Le plus dur pour moi est l’aspect pneumatique. Je dois travailler très dur avec les Pirelli et j’ai un peu de mal avec ; c’est une façon de piloter très différente et ils nécessitent une préparation spécifique pour être optimisés en qualifications et être conservés pour les longs runs en course. La voiture est très chouette. Elle a beaucoup plus de grip aérodynamique que la F3 ou la Formule Abarth ; je l’adore ! Je ne connais que les circuits de Barcelone et Monza et Spa. On a testé à Silverstone, mais je ne connais pas très bien le tracé. Sur les autres, ce sera difficile car nous n’avons que trente minute d’essais avant les qualifs. Ce sera une grosse différence pour moi, car cela laisse peu de temps pour trouver les limites de la voiture et apprendre les pistes. Il faut tout trouver d’emblée. Cette année, je souhaite faire un bon travail course après course, et l’année prochaine sera la plus importante. Je compterai sur de vraiment bons résultats l’an prochain. C’est tout nouveau pour moi et l’équipe cette année. La vie...au lycée Je suis en terminale, et j’ai des examens en juillet. Ce sera dur, car les exams vont tomber en même temps que des courses ! C’est difficile de combiner les études avec la course ! Après ça, je pense que je vais aller à l’université. C’est important d’avoir un plan B ; tout le monde sait que c’est difficile en sport auto. Mais je veux juste terminer ces exams et courir en piste. Mes amis s’en fichent un peu que je pilote. Je crois qu’ils ne comprennent pas vraiment. Je peux toujours leur dire ce qui a été ou pas, mais ils ne m’en parlent pas beaucoup. Ils préfèrent que je sois leur amie, que je courre ou non. Par contre, les profs n’adorent pas ça ! Je suis toujours quelque part, à tester, rouler ou m’entraîner, et je manque beaucoup de cours. Ils sont cependant d’un grand support !

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