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Ferrari explique son erreur et sa prise de risque avec Leclerc

Mattia Binotto ne s'est pas dérobé. Quelques heures après le coup de tonnerre de la séance de qualifications du Grand Prix de Monaco, le directeur de la Scuderia Ferrari n'a pas hésité à parler d'une "erreur", qu'il n'a en rien cherché à justifier.

Charles Leclerc, Ferrari SF90

Charles Leclerc, Ferrari SF90

Dom Romney / Motorsport Images

Cette erreur, c'est celle qui a causé la perte de Charles Leclerc dès la Q1. Auteur d'une seule tentative lors de la première partie des qualifications, le Monégasque a ensuite été maintenu dans son stand, alors qu'il avait lui-même émis un doute sur cette stratégie. La suite lui a malheureusement donné raison, les améliorations des autres pilotes se succédant et le faisant plonger au 16e rang. 

La Scuderia Ferrari n'avait évidemment pas besoin de ça, dans un contexte où la SF90 ne fait toujours pas le poids face à la Mercedes, ultra-dominatrice en ce début de saison. On peut ajouter la projection – très hypothétique il est vrai – qui fait dire que Leclerc apparaissait comme la meilleure arme de Scuderia Ferrari pour la Q3, ayant démontré qu'il était plus à l'aise lors de la dernière séance d'essais libres par rapport à un Sebastian Vettel qui a offert une journée plutôt brouillonne.  

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"Ce n'est pas une bonne journée pour nous, c'est certain", résume Mattia Binotto avant de se lancer dans une très longue explication. "Nous avons fait une erreur. C'est comme ça que nous devons nommer ce qui s'est passé aujourd'hui, rien de plus. C'est une erreur de jugement, une mauvaise évaluation de ce que l'on appel le chrono butoir. Le chrono butoir est le seuil à partir duquel nous pensons être à l'aise pour participer à la séance suivante. Il est calculé en temps réel en se basant sur ce que nous pouvons voir en piste, sur les secteurs en temps réel de tous les autres pilotes. Lorsque le chrono butoir est calculé, nous y ajoutons normalement une marge. La marge est suffisamment bonne pour se permettre des tolérances, de l'incertitude, ce qui peut arriver pendant une séance. Aujourd'hui, la marge que nous avons appliquée n'était pas suffisante, ou très petite."

"Il y a deux raisons. Premièrement, l'amélioration de la piste a été significative en fin de Q1. Deuxièmement, notre marge ne prenait probablement pas assez en compte la progression des pilotes due à la confiance qui augmente en pilotant à Monaco. Ici, cette marge devra être augmentée à l'avenir, ça ne fait aucun doute. Calculer le chrono butoir et y appliquer une marge n'est pas suffisant. La leçon du jour, c'est que la marge doit être plus importante à Monaco. C'est aussi simple que ça. Ce sont les bases." 

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"Nous pourrions soutenir le fait que, chez Ferrari, ce sont des erreurs qui ne devraient pas arriver. Nous faisons face à une situation dans laquelle nous devons rattraper des points au championnat. Nous devons rattraper nos concurrents. Quand il faut refaire son retard, il faut aussi prendre des risques, en prenant une marge sur tout ce que nous faisons, et dans le cas d'aujourd'hui, cela voulait dire utiliser un deuxième train de pneus et en avoir un de moins pour Q2 et Q3. Nous avons pris des risques qui étaient la clé pour que nous soyons le plus performant possible en Q2 et Q3, pour concurrencer nos principaux rivaux avec Charles et Seb. Mais il ne fait aucun doute qu'être en Q2 est bien plus important qu'essayer de les concurrencer dans la dernière partie des qualifications."

La même attention portée à Vettel et Leclerc

Charles Leclerc, Ferrari après son élimination en Q1

Alors que la dynamique entre les deux pilotes Scuderia Ferrari, les questionnements sur la hiérarchie, et le recours fréquent aux consignes d'équipe ont été autant de sujets récurrents lors des cinq derniers Grands Prix, difficile pour Mattia Binotto d'échapper à certaines théories faciles. Charge à lui de démonter la supposition vite faite de s'être trop focalisé sur la séance de Vettel en qualifications. "Non, absolument pas. Nous avons deux équipes complètes, une par pilote", rétorque-t-il. "Nous n'avons rien compromis du tout. Le seuil [chronométrique] était le même pour les deux pilotes. D'un côté, nous avions l'obligation de reprendre la piste. Charles a posé la question : 'Devons-nous y aller ? Je pense que c'est trop serré, nous pourrions être en danger'. Nous avons répondu : 'Non, nous avons les données et nous pensons que c'est suffisant'. Ça ne l'était pas."

Le mal étant fait, l'écurie de Maranello doit désormais se remettre en question, et notamment le fait de n'avoir pas été en mesure de réagir sur le moment. "Ce sont les outils que nous avons. Il y a des gens qui gèrent les outils dans l'équipe. Il y a des gens qui sont responsables pour décider du seuil [chronométrique]", précise Mattia Binotto. "Ils sont également responsables pour éventuellement rejeter des décisions. Alors si d'un côté nous faisons une erreur de jugement, de l'autre nous ne l'avons pas rejetée non plus. [...] Je pense que nous avons les bonnes personnes et les bonnes procédures, mais nous devons améliorer nos outils. Aujourd'hui, ça ouvre une nouvelle opportunité d'analyser ce que nous avons fait et comment nous pourrions agir différemment à l'avenir. C'est quelque chose qui sera corrigé à partir des prochains Grands Prix, sans aucun doute."

 

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