Ferrari veut une femme dans sa Driver Academy
Ferrari a l'intention de recruter une femme au sein de son programme de jeunes pilotes dans un avenir proche.
Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images
Dans l'Histoire de la Formule 1, seules deux femmes ont déjà pris le départ d'un Grand Prix, Maria Teresa de Filippis et Lella Lombardi ; aucune n'a été engagée en tant que titulaire depuis Giovanna Amati, qui n'est jamais parvenue à se qualifier, en 1992. Il paraît peu probable que la situation évolue prochainement, malgré le rôle de pilote d'essais de Tatiana Calderón chez Alfa Romeo – la Colombienne n'a aucun point de Super Licence à son actif – et la présence de Jamie Chadwick, championne W Series en titre, dans le programme de jeunes pilotes Williams.
Fondée en 2009, la Ferrari Driver Academy a vu 20 pilotes passer dans ses rangs, dont neuf actuellement, mais aucun d'entre eux n'est une femme. Pour Mattia Binotto, directeur de la Scuderia, il faut que cela change.
"La Driver Academy est un investissement important pour nous. Charles [Leclerc] en est le meilleur exemple. Nous devons trouver la nouvelle génération de talents pour Ferrari", déclare Binotto. "L'académie recherche également des femmes pour l'avenir. Les femmes devraient faire partie de la Ferrari Driver Academy. C'est quelque chose sur quoi nous travaillons actuellement pour en faire une réalité très bientôt."
"J'espérerais évidemment que ce pilote vienne de W Series", renchérit Catherine Bond Muir, PDG de ce championnat de niveau F3 réservé aux femmes. "Je sais que Ferrari s'est fait critiquer sur les réseaux sociaux [pour avoir exprimé le souhait de recruter une femme, ndlr], mais nous devons tous nous rappeler qu'il y a un an, il n'y avait pas beaucoup de femmes impliquées en sport auto à un haut niveau. Si l'on regarde le temps que vous passiez à parler des femmes en sport auto, c'était largement moindre qu'aujourd'hui. Je pense que c'est ce qu'il faut applaudir."
"Ce qui est en train de se produire, c'est que toutes les femmes sont sur une pente ascendante en sport automobile. Je crois que Ferrari s'efforce d'y contribuer. Je doute que ce ne soit qu'un plan marketing, je pense qu'ils veulent vraiment, sincèrement, voir s'ils peuvent mener une femme en F1."
La compétition W Series s'apprête en tout cas à connaître sa deuxième saison en 2020, après une première campagne dominée par un quintet composé de Jamie Chadwick, Beitske Visser, Alice Powell, Marta García et Emma Kimiläinen. Cette seconde année est abordée dans un contexte différent, avec la perspective de points de Super Licence accordés à celles qui la concluront en tête – 15 points pour la championne et 12 à sa dauphine, pour un barème complet de 15-12-10-7-5-3-2-1.
"Ce que nous avons fait lors de la première saison, c'est donner davantage d'expérience à 20 pilotes, avec beaucoup de coaching pour améliorer leurs compétences", poursuit Bond Muir. "Espérons pouvoir continuer à le faire pour la deuxième année. Ce qui commence également à se produire, c'est qu'un grand nombre de marques et championnats commencent à s'intéresser de près à nos pilotes. Je pense donc que nous commençons déjà à atteindre nos objectifs."
"Nous sommes plus proches de permettre aux femmes d'arriver en F1, et au terme de notre deuxième saison, notre championne aura 15 points de Super Licence qui vont l'aider. Mais cette championne devra rejoindre un autre championnat, avec l'espoir d'y obtenir des points de Super Licence également."
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