Ferrari ne s'explique pas encore la défaillance du pneu de Vettel

En effet, Sebastian Vettel a vu son pneu arrière-droit exploser alors qu'il menait la course à la faveur des arrêts au stand après un relais de 26 tours sur le même train de pneus supertendres, une stratégie que Ferrari ne remet pas en cause.

"Il était censé rester en piste pour un certain nombre de tours, et nous lui posions des questions et il était censé nous donner son retour sur les pneus", explique le directeur d'équipe Maurizio Arrivabene. "Il n'y avait pas de signe sur la télémétrie, pas de signe de Seb et pas de signe des capteurs du pneu qu'il allait s'effondrer tout d'un coup. Aucun signe. Le niveau de performance était correct."

"Et comme avec Sebastian, le retour que Kimi nous a donné était bon. Donc nous continuions, comme pour Ricciardo, les autres rentraient et nous parvenions à dépasser ceux qui ne rentraient pas. En fait, au dernier tour dans le virage 3, où [Kimi] avait dépassé Ricciardo, il était prêt à dépasser Verstappen, mais il y avait le drapeau jaune. Ils ont eu beaucoup de chance, quelle ironie."

La bonne stratégie pour Räikkönen

Quant à Kimi Räikkönen, il a en effet été devancé par la Red Bull de Max Verstappen à l'arrivée, ne montant sur le podium que grâce à l'accrochage des deux Mercedes au dernier tour.

Räikkönen et Verstappen ont tous deux suivi une stratégie à un arrêt, le Néerlandais chaussant des pneus tendres neufs au 15e tour tandis que le Finlandais a été équipé de gommes tendres usées sept boucles plus tard. Une stratégie logique, selon Arrivabene.

"Nous pensions que Red Bull allait faire un deuxième arrêt", justifie l'Italien. "Les données que nous avions étaient assez précises, donc nous avons pris un risque. Selon nos données, Kimi allait pouvoir dépasser Verstappen deux tours avant la fin de la course, et nous y étions presque."

"Sans la défaillance du pneu de Sebastian, il aurait fini très haut sur le podium. Je ne sais pas où, mais très haut, car les deux stratégies étaient différentes l'une de l'autre."

Pas d'explication

La Scuderia n'a en tout cas pas encore reçu d'explication de la part de Pirelli concernant l'incident de Vettel, bien que le manufacturier italien ait publiquement mentionné l'influence de débris sur la piste.

"Il est trop tôt pour comprendre ce qui s'est passé. Ce pourrait être les vibreurs ou tout autre raison. Nous discutons avec Pirelli pour comprendre la raison. D'autres équipes n'ont pas eu le moindre problème et c'est très étrange", conclut Arrivabene.