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Avec 2,5 M€ de dégâts, Ferrari veut un plafond budgétaire repensé

Les accidents de Formule 1 ont pris une nouvelle dimension en 2021 avec la mise en œuvre du plafond budgétaire. Un concept à repenser, selon Ferrari.

Charles Leclerc, Ferrari SF21, descend de sa monoplace endommagée

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

En cette saison 2021 de Formule 1, chaque écurie doit respecter un plafond de 145 M€ quant à son budget annuel, somme dont ne sont exclues que certaines dépenses comme les salaires des pilotes et les frais marketing. Dans ce contexte, les accidents revêtent une importance d'autant plus majeure en raison des coûts qu'ils engendrent.

L'accrochage de Valtteri Bottas avec George Russell à Imola aurait coûté plus d'un million d'euros à Mercedes, tandis que chez Red Bull, on estime les frais de réparation de la RB16B de Max Verstappen à 1,8 M€ après l'accident consécutif à la touchette avec Lewis Hamilton à Silverstone. Du côté de Ferrari, le bilan de la première moitié de saison montre que ce seraient déjà 2,5 M€ qui ont été dépensés pour pallier les dégâts subis par les bolides rouges, notamment lorsque Charles Leclerc a été percuté par Lance Stroll au premier virage lors du Grand Prix de Hongrie.

De telles dépenses représentent une grosse épine dans le pied pour les trois top teams, qui ont déjà dû réduire ou répartir différemment leurs ressources humaines, et pourraient devoir diminuer la production de pièces de rechange ou le développement technique en conséquence, afin de ne pas dépasser le plafond. Ainsi, à Maranello, Mattia Binotto a une idée.

"Ce sont des dégâts globaux, et parfois nous causons nous-mêmes nos propres dégâts, il n'y a pas que les autres équipes qui causent nos dégâts", souligne le directeur de la Scuderia. "Bien sûr, il y a beaucoup de discussions : s'il y a un accident, qu'un pilote est coupable et que ce n'est pas notre faute, et que l'on a subi des dégâts, cela devrait-il être exempté du plafond budgétaire ? Je trouve que c'est certainement un point important, car la raison pour laquelle j'ai mentionné les 2,5 millions d'euros est pour montrer que dans l'ensemble les dégâts ne sont pas forcément négligeables."

"Devrions-nous envisager une règle différente dans ces cas-là ? Je pense que l'idée a certainement ses mérites. Il n'y a clairement pas de solution évidente, mais c'est quelque chose dont nous allons sans aucun doute discuter avec la FIA, la F1 et les écuries dans les prochaines semaines, afin de peut-être résoudre ça et de voir s'il y a une solution pour l'avenir."

Mattia Binotto, Team Principal Ferrari

Cette idée également évoquée par Red Bull n'est évidemment pas du goût de tout le monde, comme en témoigne la réaction de Günther Steiner, qui est à la tête de l'une des plus petites équipes du plateau, à savoir Haas F1 Team : "Il nous faut vivre avec [les accidents]. Il nous faut budgétiser ça, il nous faut être suffisamment flexible. Il faut une bonne gestion, car sinon, si on a moins d'accidents tout d'un coup, est-ce qu'on le fait redescendre, le plafond budgétaire, pour le faire correspondre au nombre d'accidents ? Je pense que cela fait partie de la course, cela dépend des risques que l'on prend en course."

Un facteur supplémentaire est le fait que l'unité de puissance puisse être endommagée dans un accident, alors que le nombre de pièces moteur autorisées en une saison est progressivement réduit par la réglementation depuis bientôt deux décennies. Charles Leclerc est le principal concerné, sa deuxième unité de puissance ayant été anéantie par Stroll en Hongrie.

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"Il n'y a pas de solution évidente", se désole Binotto. "Si nous endommageons un moteur, comme dans notre cas en Hongrie, c'est un moteur qui pouvait conclure son cycle de vie mais n'était pas neuf. En le remplaçant, on met quelque chose de neuf, donc on ne le remplace pas par quelque chose au kilométrage équivalent et à la même durée de vie. Bref, c'est compliqué."

"On parle d'une nouvelle réduction en 2025, de passer de trois moteurs [par saison] à deux ; il est clair que moins il y a de moteurs, plus ce problème devient important. Nous en discuterons avec toutes les autres équipes et avec la FIA, car c'est certainement un problème d'actualité, mis en lumière par plusieurs sources, qui mérite donc d'être exploré. Mais je ne pense pas qu'il y ait de solution facile."

Propos recueillis par Jonathan Noble

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