Ferrari voulait "préserver la continuité technique" avant tout
En opérant un changement de directeur d'écurie, Ferrari a pris une décision lourde avant une saison importante en 2019. Le choix de promouvoir Mattia Binotto s'est fait principalement au nom de la stabilité technique voulue par tous, selon son vice-président.
Sebastian Vettel, Ferrari SF71H
Jerry Andre / Motorsport Images
L'annonce retentissante faite par Ferrari en début de semaine a été le fruit de discussions menées avant les fêtes de fin d'année. Le sort de Maurizio Arrivabene, alors directeur de la Scuderia depuis fin 2014, a été scellé avant Noël, mais son officialisation a ensuite tardé.
Tout en pesant ses mots, Piero Ferrari est revenu sur cet épisode et sur ce changement de tête qui, dans une écurie telle que celle de Maranello, prend des proportions toujours plus importantes qu'ailleurs. Prendre la décision de nommer l'ex-directeur technique Mattia Binotto aux commandes de la structure italienne ne s'est pas fait sans discussions.
"Tout s'est passé avant Noël, puis pour diverses raisons nous avons pensé ne pas divulguer la décision", confie à La Gazzetta dello Sport Pierro Ferrari, vice-président de la marque. "Je ne souhaite pas entrer dans les détails, d'autant que je ne peux parler qu'en tant qu'actionnaire, mais je dis simplement que les membres [du board] en ont débattu avec John Elkann, et au final nous avons agi exclusivement dans l'intérêt de Ferrari."
À de nombreuses reprises, des rumeurs de conflit interne entre Arrivabene et Binotto ont surgi ces derniers mois, et certains ont interprété la décision choc de Ferrari en ce début d'année comme un arbitrage en faveur du nouveau promu. Un scénario que ne confirme pas clairement Piero Ferrari, mais qui n'est pas démenti non plus.
Son discours laisse penser que la firme italienne voulait à tout prix ne pas perdre celui qui avait en mains les destinées techniques de l'écurie, quitte à devoir sacrifier son supérieur. "Ce qui prévalait pour nous, c'était de préserver la continuité technique, sans créer de perturbations dans la structure de la Scuderia", affirme ainsi Piero Ferrari.
L'année 2018 a été compliquée à Maranello, non seulement parce que l'équipe a échoué sportivement dans sa quête de titre mondial face à Mercedes, mais surtout en raison du décès brutal de Sergio Marchionne durant l'été. Ferrari doit désormais s'adapter à une nouvelle direction, menée en tandem par le président John Elkann et par le directeur général Louis Camilleri.
Avant l'éviction de Maurizio Arrivabene, cette nouvelle équipe dirigeante a dû gérer un autre cas de conscience et prendre une décision importante pour l'avenir. En septembre 2018, elle a finalement emprunté la voie qu'avait ouvert Marchionne en préconisant le remplacement de Kimi Räikkönen par Charles Leclerc.
"Je dis qu'il faut laisser suffisamment de temps à Louis Camilleri pour travailler ; il est arrivé depuis peu chez Ferrari et il a indubitablement son style, différent de celui de Marchionne, qui était lui aussi unique et inimitable", conclut Piero Ferrari.
Piero Lardi Ferrari, vice-président de Ferrari et Sergio Marchionne, PDG de Fiat
Photo de: Ferrari
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