Ferrari réitère ses menaces et évoque un "championnat alternatif"
À l'occasion du traditionnel dîner de Noël organisé par Ferrari, Sergio Marchionne a mis en garde ceux qui croient que sa menace de quitter la Formule 1 n'est qu'un coup de bluff.
Photo de: Steven Tee / Motorsport Images
Le président de Ferrari a clairement réaffirmé qu'il était prêt à mettre fin à l'engagement de la Scuderia en Formule 1 après 2020 si la nouvelle réglementation n'allait pas dans une direction satisfaisant les intérêts de la marque italienne. Cette menace de retrait n'est pas la première dans l'Histoire de Ferrari, ce qui laisse certains imaginer qu'elle n'est pas à prendre au sérieux, mais Sergio Marchionne s'est montré à nouveau très ferme sur le sujet.
"Certaines personnes disent que notre menace concernant la réglementation 2020-2021 est du bluff, mais ils jouent avec le feu", prévient-il. "La situation a changé depuis 2015. Depuis cette période, tout le monde sait que si nous menaçons de faire quelque chose, nous le faisons."
"L'un des plus grands avantages est que les actuels accords Concorde [entre les équipes et la F1] sont très différents des précédents et assurent une plus grande liberté contractuelle, y compris avec Liberty Media. Le précédent contrat rendait impossible pour l'équipe d'évaluer une alternative en dehors du 'cirque'. Désormais, nous pouvons analyser la possibilité de créer quelque chose de similaire à la Formule 1 en matière de spectacle."
Le retour du championnat parallèle
Sergio Marchionne estime notamment qu'il serait tout à fait envisageable de créer une discipline alternative à la F1 si les équipes se regroupaient avec cette volonté commune : "Il y a la possibilité de créer un championnat alternatif à partir de 2020-2021", assène Marchionne. "Nous ne pouvons pas ignorer cette possibilité, mais je préfère l'éviter si nous le pouvons."
"J'aimerais continuer en Formule 1, mais nous devons trouver des compromis qui ne laissent pas Ferrari sans avoir la possibilité de démontrer son ADN à chaque course. Si nous ne pouvons pas trouver ça, alors Ferrari doit partir. Si Ferrari peut entraîner d'autres équipes, nous devons regarder ça d'un point de vue économique, mais je pense que nous sommes capables de le faire."
Ross Brawn montré du doigt
Dans la vision de Liberty Media, propriétaire de la Formule 1 depuis le début de l'année, ce qui préoccupe Ferrari se situe notamment autour de la volonté de simplifier la technologie des monoplaces à l'avenir. Et Ross Brawn, manager sportif de la F1, en prend pour son grade.
"L'élément principal qui me soucie est qu'au sein de Liberty, il y a une personne avec une grande expérience de la F1, Ross Brawn, qui essaie de donner une direction qui n'est pas dans l'ADN de la discipline", déplore Sergio Marchionne. "Nous appartenons à l'Histoire de la F1, donc nous comprenons le n'importe quoi et nous comprenons la F1. Nous avons un département course qui travaille uniquement sur la F1, donc nous la connaissons bien. Nous devons essayer d'équilibrer les intérêts [de Liberty] avec les nôtres, et je pense que nous pouvons y parvenir à temps pour éviter que Ferrari ne quitte la Formule 1."
Propos recueillis par Roberto Chinchero
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