Fiabilité moteur : Renault tient Toro Rosso en partie responsable
Les problèmes de fiabilité moteur n'en finissent plus de perturber Toro Rosso en cette fin de saison.
La voiture de Brendon Hartley, Scuderia Toro Rosso STR12 arrêtée en piste
Sutton Motorsport Images
La première séance d'essais libres du Grand Prix du Brésil a viré au cauchemar pour l'écurie italienne, victime de défaillances du bloc Renault aussi bien sur la monoplace de Brendon Hartley que sur celle de Pierre Gasly. Les deux pilotes étaient pourtant déjà confrontés à des pénalités sur la grille pour avoir monté un nouveau MGU-H, le huitième de la saison.
Cette vague de problèmes est d'autant plus critique pour Toro Rosso que l'équipe est à la lutte avec Renault au championnat constructeurs, cinq points séparant les deux écuries pour la sixième place, que convoite également Haas F1.
Dans les rangs de l'équipe sœur de Red Bull, on assure que les défaillances ne sont pas spécifiquement liées à la STR12 ni à l'exploitation des unités de puissance, malgré des ennuis plus nombreux que dans les deux autres équipes utilisant les blocs conçus à Viry-Châtillon.
"C'est inquiétant", ne cache pas le directeur de Toro Rosso, Franz Tost, interrogé par Motorsport.com à Interlagos. "Tout est pareil au niveau de l'installation, rien n'a changé depuis le début de l'année. Du côté de Toro Rosso, concernant la voiture, il n'y a pas de pièce du châssis qui est connectée au MGU-H et qui a causé quoi que ce soit. Il n'y a rien que nous puissions faire, seulement regarder quelles pièces nous recevons, quelle unité de puissance, etc."
Renault et "l'effet boule de neige"
Chez Renault, on assure être très frustré par la tournure des événements, tout en évoquant l'effet "boule de neige" provoqué par la volonté de corriger les problèmes et de produire des pièces supplémentaires à l'usine.
"D'abord, nous ne sommes pas contents de cette situation, et nous la prenons très au sérieux", assure Cyril Abiteboul, directeur général de Renault Sport Racing, à Motorsport.com. "Toro Rosso a souffert de bien plus d'ennuis lors des deux derniers Grands Prix, et évidemment, quand ça arrive, compte tenu du règlement et de la disponibilité des pièces, de leur production, cela pose des problèmes."
"Nous n'étions pas partis du principe que nous aurions ces problèmes, et donc, à un moment donné, il faut gérer les choses avec les pièces que l'on a. Il y a seulement eu deux semaines depuis Mexico, nous avons renvoyé les pièces à Viry, nous avons travaillé un jour férié afin de valider autant de pièces possibles parmi celles qui avaient eu des problèmes. Avec les questions de logistique et de timing, il y a une limite à ce que l'on peut faire et au nombre de pièces que l'on peut apporter, évidemment."
"C'est un effet boule de neige. Une fois que la boule de neige commence à rouler, c'est très difficile de l'arrêter. Nous faisons de notre mieux pour la contenir, mais il y aura une limite à la manière dont nous pouvons atténuer les conséquences de ce qui s'est passé, et que nous essayons encore de comprendre."
Et le Français de contredire les affirmations de Franz Tost en estimant que les problèmes moteur rencontrés par Toro Rosso sont inhérents à l'écurie : "Nous avons une petite préoccupation quant à la manière dont notre moteur est exploité dans la monoplace Toro Rosso, ce qui pourrait expliquer pourquoi nous avons eu autant de problèmes venant spécifiquement de Toro Rosso. Il n'y a jamais de coïncidences en F1."
Propos recueillis par Adam Cooper
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