GP de France de F1 : "Des tarifs à la fois premium et populaires"

À moins de huit mois désormais de son retour au calendrier de la F1, sur le Circuit Paul Ricard, le Grand Prix de France ouvrira officiellement sa billetterie le 16 novembre prochain. Mais avant cela, diverses préventes vont être organisées, la première depuis ce mardi, à destination du grand public.

Une étape importante pour faire de ce comeback une réussite, notamment sur le plan financier, alors que les revenus provenant de la billetterie devraient représenter près de la moitié du montant total des recettes. "[La billetterie représente] 50% des recettes", explique ainsi Gilles Dufeigneux, le directeur général du Grand Prix de France de F1. "Le modèle économique est extraordinairement simple : le budget est de 32 millions [d'euros]. Il y a 14 millions de subventions publiques, et le reste provient de la billetterie et des ressources annexes."

L'objectif en termes d'affluence, pour le jour de la course à l'occasion de cette première édition, sera de 65'000 spectateurs, dont 50'000 en tribunes. D'où la nécessité pour les organisateurs de mener une politique tarifaire cohérente. "Dans le modèle économique qui est celui de la FOM [Formula One Management], il y a très peu de marge de manœuvre pour le promoteur", reprend Dufeigneux. "C'est pour cela qu'il faut que ce soit un produit extrêmement bien calibré, de très grande qualité et qui réponde à un marché."

Mais la volonté est également de pouvoir répondre aux desiderata du plus grand nombre de spectateurs possible, et donc de proposer différentes gammes de prix, allant des traditionnels tickets d'enceinte générale à ceux répondant à un positionnement plus haut de gamme.

Les préventes lancées ce mardi

À cela viennent donc se greffer les préventes, dont la partie dédiée au grand public a été lancée dès ce mardi. "Il y a une prévente, sur 2000 places, pour lancer l'opération", explique le patron du Grand Prix de France. "Ceux qui auront la chance d'être retenus bénéficieront de prix tout à fait extraordinaires. Mais le cœur de la billetterie va du premium, avec des places en tribunes, couvertes, très bien placées, aux pass d'enceinte générale, qui vous permettent de cheminer sur les trois quarts du périmètre du circuit."

L'échelle de prix ira ainsi de 129 à 499 euros pour un pass trois jours, selon le produit retenu par le spectateur. "C'est donc [la politique tarifaire] à la fois premium et populaire", poursuit Dufeigneux. "C'est le retour du Grand Prix de France, on veut donc faire quelque chose de très qualitatif, avec beaucoup d'événements et d'animations, et une très belle course. Pour tous ceux qui veulent y mettre le prix, il y aura vraiment un produit qui correspondra à cet engagement financier."

Des travaux sont donc d'ores et déjà en cours pour permettre la meilleure visibilité quelque soit le lieu du tracé. Mais le spectacle ne sera pas uniquement présent qu'en piste, bien au contraire, alors que la volonté des promoteurs de l'événement, qui se tiendra du 22 au 24 juin 2018,  est au contraire de proposer une véritable expérience globale, qui débutera plus tôt dans la semaine et s'affranchira des limites du Paul Ricard.

Un show à Marseille en amont de l'épreuve

"Des animations, il va y en avoir beaucoup. On est en train d'y travailler", assure Dufeigneux. "Il y aura la Patrouille de France, mais aussi Tango Bleu, qui est la Patrouille de France version hélicoptère. On travaille également sur un certain nombre d'hypothèses pour avoir deux grands concerts sur le circuit. Et puis, en marge de cela, il y aura une grande animation, gratuite et populaire, à Marseille, du type de ce qui a été fait cette année à Londres, avant Silverstone. Ce sera la FOM qui va l'organiser, et il y aura des pilotes, les écuries, mais aussi des concerts pour mettre l'eau à la bouche et donner envie d'aller au circuit, et tout simplement faire le buzz."

Voilà qui promet. Mais des animations seront aussi proposées aux spectateurs dans l'enceinte même du circuit. "Cela pourra servir d'introduction [le show à Marseille], pour ceux qui iront sur le circuit le vendredi, le samedi ou le dimanche", reprend le directeur général du Grand Prix de France. "Ce sera [durant] la semaine du Grand Prix. Je rappelle que le jeudi il y aura la fête de la musique. Donc tout cela est bien coordonné. Sur le site, on travaille sur toutes les animations : il y aura par exemple un village provençal. Pour le monde entier, un village provençal, avec les produits et l'artisanat... et puis il y aura la fête foraine, il y va y avoir sans doute le karting."

Présence d'une fan zone

Une fan zone sera également créée, à l'image de ce qui se fait depuis cette année en F1, et qui s'est révélé être une franche réussite, autant à Silverstone qu'au Mexique. "Sur le circuit en lui-même, il y aura une fan zone, comme celle qu'on voit se développer cette année depuis le Grand Prix de Catalogne", détaille-t-il. "Ce sera donc une fan zone avec des simulateurs, des changements de pneus, et bien sûr du merchandising avec beaucoup de produits dérivés autour de la F1."

S'il serait bien aventureux de prédire si ce retour sera un succès ou non, force est de constater que les organisateurs se donnent les moyens de leurs ambitions, qui est de faire oublier dix ans d'absence de la France du calendrier de la F1, et de pérenniser l'événement pour transformer celui-ci en un incontournable des prochaines saisons.