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François Cevert : un artiste mort sur scène

En fin de matinée, le 6 octobre 1973, François Cevert s'apprêtait à reprendre le volant pour son dernier run de qualification sur le circuit de Watkins Glen, dans l'Etat de New York

En fin de matinée, le 6 octobre 1973, François Cevert s'apprêtait à reprendre le volant pour son dernier run de qualification sur le circuit de Watkins Glen, dans l'Etat de New York. Au moment de s'immiscer dans son cockpit, il fit remarquer à son mécanicien - un certain Jo Ramirez, team manager historique de Mclaren dans les années 80 et 90 – qu'il pilotait la Tyrrell N°6, châssis 006, moteur Cosworth 066, un 6 octobre. Il pensait que c'était son jour...

Ce le fut, mais d'une manière bien plus tragique, comme l'a relaté le journaliste Johnny Rives - entre autres co-auteur avec Jacqueline Cevert d'un livre sur le pilote - dans un ouvrage sobrement intitulé "La Formule 1" en 1996.

"Après un rapide coup d'oeil vers son panneau de signalisation, il freina et rétrograda impeccablement pour le "{90°" - c'est ainsi que l'on appelle le premier virage [...] du circuit de Watkins Glen.

La dernière image que l'ont eu de lui fut son casque bleu-blanc-rouge incliné vers la droite, la main gauche en haut du volant dans la courbe. Et le bruit du moteur Cosworth, crépitant à la décélération puis vrombissant quand il relança la Tyrrell de toute la vigueur de ses 460 chevaux. Le virage suivant était le plus impressionnant du circuit. Et le plus dangereux. C'est là que tout s'arrêta.

Soudain, le silence. Inhabituel, inquiétant... Incongru. Muets, moteurs et haut-parleurs imposent silence à la foule.

Incrédules, les pilotes s'extirpent de leurs monoplaces pour se prostrer au fond des stands. Jacky Ickx reste paralysé à son volant, gardant son casque pour cacher ses larmes. Les mains agrippées à un grillage, tournant le dos à ses mécaniciens, Jean-Pierre Beltoise pleure éperdument. Bras ballants, Chris Amon est comme pétrifié [...].

Soudain, la voix du speaker, Chris Economaki, émerge du silence. Une voix rauque, brisée. «Ladies and gentlemen... We have the deep regret to announce that Mister François Cevert, from France, has died in an accident...»}" ["Mesdames et Messieurs... Nous avons le profond regret de vous annoncer que Monsieur François Cevert, originaire de France, a été tué dans un accident..."]

Comme pour Jo Siffert avant lui ou Ayrton Senna après et tant d'autres partis trop tôt, on ne saura jamais ce qui a provoqué la sortie de piste de la Tyrrell. Certains comme son demi-frère Jean-Pierre Beltoise évoquaient une casse mécanique. D'autres comme Jackie Stewart estimaient que le caractère extrêmement nerveux de la Tyrrell a joué son rôle dans l'incident. En tout cas peu de gens ont osé parler d'une erreur de pilotage, par respect.

Jackie Stewart, effondré, ne prendra même pas le départ, précipitant ainsi sa retraite. Comme il l'expliqua plus tard, avec sa verve caractéristique "Chacun de nous dispose, à côté du cœur, d'une petite fiole de liquide immunitaire qui l'aide à surmonter la mort d'un autre pilote. Après François, ma fiole était vide. J'ai quitté la F1 sans regrets"

Pour reprendre les termes de Johnny Rives, la F1 avait perdu "son prince et son champion"

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