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Frank Williams a beaucoup aidé Wayne Rainey après sa blessure

Wayne Rainey, triple Champion 500cc, se joint aux hommages à Frank Williams. L'Anglais a joué un rôle fondamental dans sa récupération après l'accident qui l'a laissé paralysé en 1993.

Sir Frank Williams, Williams, Team Principal

Sir Frank Williams, Williams, Team Principal

Williams

Frank Williams (1942-2021)

Frank Williams, emblématique fondateur de l'écurie éponyme, s'est éteint à l'âge de 79 ans. La rédaction de Motorsport.com lui rend hommage.

Les hommages à Frank Williams, fondateur de l'écurie éponyme et disparu dimanche, se multiplient dans le monde des sports mécaniques, et pas seulement en Formule 1. Wayne Rainey a tenu à témoigner du rôle fondamental que Frank Williams a eu pour lui après l'accident qui a transformé sa vie en 1993. Le pilote californien était l'une des stars des 500cc de la fin des années 1980 au début des années 1990, avec 24 victoires, 65 podiums et surtout trois titres consécutifs, conquis avec Yamaha de 1990 à 1992, au cœur de sa rivalité avec Kevin Schwantz.

Les deux Américains se disputaient le titre 1993 mais alors que la fin de saison approchait à Misano, Rainey a chuté lourdement en course, restant paralysé. Frank Williams, lui-même devenu tétraplégique après un accident de la route en 1986, a rendu visite à Rainey alors qu'il entamait sa convalescence dans un centre de rééducation.

"Après ma blessure, j'ai eu une opération du dos pour qu'on y place des broches", a déclaré Rainey à Motorsport.com. "J'ai passé environ six semaines à l'hôpital. Quand elles ont été retirées, j'ai pu aller dans un centre de rééducation et c'est là que le véritable travail a commencé. C'est là que l'on apprend ce que c'est de vivre en fauteuil roulant, les défis auxquels on sera confronté, etc."

"Je pense que j'ai passé six semaines dans le premier hôpital, mais ils voulaient que je reste deux mois dans le centre de rééducation. J'étais là depuis trois semaines quand on m'a dit que Frank voulait me rendre visite. À ce moment là, j'étais un peu confus, j'essayais de comprendre ce que ma vie allait devenir."

"Frank est arrivé et j'ai vu comment il se portait. Il est venu dans ma chambre et j'ai vu sa confiance. C'est un moment qui a changé ma vie parce qu'en fait, il m'a dit : 'Wayne, tu es foutu, mais la meilleure chose à faire est de sortir d'ici et de faire ce que tu aimes, et c'est la compétition.'"

Inspiré par l'approche de Frank Williams, Waine Rainey a quitté l'établissement une semaine plus tard et n'a "plus jamais regardé derrière" : "J'ai pris ses mots pour ce qu'ils étaient, un encouragement, et j'ai juste fait avec, j'ai commencé à aller de l'avant. Il ne me fallait pas de la pitié. Ma vie prenait cette voie, il a été très direct sur ce que ça signifiait et sur la suite. Ses mots sont arrivés au bon moment pour moi."

Wayne Rainey avec Loris Capirossi en 1996

Wayne Rainey avec Loris Capirossi en 1996

Les deux hommes sont restés en contact au fil des années, Rainey étant plusieurs fois invité par Williams sur des Grands Prix de F1. L'ancien pilote reste marqué par les signes d'attention réguliers du dirigeant anglais.

"Je suis allé voir Frank quelques fois à son usine, il m'a invité sur plusieurs courses de F1 et j'ai passé du temps avec lui. La première chose qu'il me disait quand on discutait, c'était 'quel est ton état de santé ?' À chaque fois, il semblait véritablement concerné, dans le sens où si la santé est bonne, on peut faire tout ce qu'on veut. Il attachait beaucoup d'importance au fait de prendre soin de soi. On peut faire beaucoup de choses en étant dans un fauteuil roulant, donc il mettait un point d'honneur à faire passer la santé avant tout."

Les encouragements et avertissements que j'ai reçus de Franck dès le début, c'était vraiment ce qu'il fallait que j'entende. Et ça a marché, ces mots font encore écho en moi aujourd'hui.

Wayne Rainey

Frank Williams est resté très impliqué dans la direction de son équipe après son accident, menant Nelson Piquet, Nigel Mansell, Alain Prost, Damon Hill et Jacques Villeneuve au titre mondial, et il a conservé un rôle jusqu'à la vente de la formation britannique en 2020. Rainey a également multiplié les projets avec un rôle de dirigeant d'équipe de 1994 à 1998, avec l'aide de Kenny Roberts, puis dans le retour du MotoGP sur le continent américain à Laguna Seca en 2003.

Il est aujourd'hui président du MotoAmerica, le championnat américain de Superbike, un poste qu'il occupe depuis que la catégorie a changé d'identité en 2015. Déterminé à faire du MotoAmerica un championnat majeur, ses efforts ont permis l'éclosion de Garrett Gerloff, aujourd'hui pilote Yamaha en WorldSBK, ainsi que des pilotes de Moto2 Joe Roberts, Cameron Beaubier et Sean Dylan Kelly. Rainey estime que sa rencontre avec Williams a été déterminante dans les différentes activités qu'il a menées au cours des dernières décennies.

"J'étais un triple Champion du monde, j'avais 33 ans, et avec ce changement de vie brutal, il n'y avait pas beaucoup d'options. Je n'avais pas beaucoup de gens à qui parler, que je respectais ou qui comprenaient mon état d'esprit dans le monde de la compétition. Frank était un dirigeant de classe mondiale au moment de sa blessure, et il se disait que la compétition était un moyen de maintenir l'esprit occupé, avec le physique qui suivrait."

"Quand je suis revenu et que je me suis concentré sur le côté business de la course, et dans ma situation, je ne savais pas où ça allait me mener. Ça m'a permis de posséder une équipe, puis quand j'ai décidé d'arrêter de parcourir le monde, j'ai fini par retrouver les États-Unis et j'ai aidé l'organisation du Grand Prix à Laguna Seca. Maintenant, je suis président du MotoAmerica et ça va être la huitième saison. Sans cette conversation avec Franck ce jour-là, je suis assez certain que je n'aurais pas connu tout ça dans ma carrière."

"On peut continuer sa vie, comme Frank le disait, continuer à la vivre, ou pas", a conclu Rainey. "Et après ce sera un vrai défi. Les encouragements et avertissements que j'ai reçus de Franck dès le début, c'était vraiment ce qu'il fallait que j'entende. Et ça a marché, ces mots font encore écho en moi aujourd'hui, très clairement."

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