C'est en 1996 que Giancarlo Fisichella fait ses débuts en Formule 1, auréolé d'un titre en F3 Italie en 1994. Il débute chez Minardi mais ne peut participer qu'à huit Grands Prix, manquant de budget. Il se distingue toutefois face à son coéquipier Pedro Lamy. L'année suivante, Fisichella est recruté par Jordan et s'illustre à nouveau, avec notamment une deuxième place au Grand Prix de Belgique. l'Italien a même mené la course à Hockenheim avant d'être dépassé par Gerhard Berger et de subir une crevaison. Michael Schumacher l'a ramené au paddock sur sa Ferrari.
Fisichella est ensuite recruté par Benetton pour la saison 1998 et s'illustre : il se qualifie quatre fois en deuxième ligne et signe deux beaux podiums à Monaco et à Montréal, finissant deuxième à chaque fois. Il signe même la pole position en Autriche, mais un accrochage avec Jean Alesi en course lui coûte toute chance de victoire. L'année suivante, Fisichella signe une nouvelle deuxième place à Montréal mais part en tête-à-queue alors qu'il mène le Grand Prix d'Europe au Nürburgring. La victoire lui échappe encore.
Benetton connaît, comme d'habitude, une première moitié de saison très solide et une chute de performances par la suite. Fisichella domine outrageusement son coéquipier Alexander Wurz et signe trois podiums : deuxième au Brésil, troisième à Monaco et à Montréal (son troisième podium consécutif au Canada !). Ainsi, il pointe au cinquième rang du championnat à mi-saison mais ne marquera plus le moindre point et se classe finalement sixième.
En 2001, la Benetton est moins compétitive que jamais. Même au Canada, où il reste sur trois podiums, Fisichella se qualifie dix-huitième et abandonne sur accrochage au premier tour.
Le Grand Prix d'Allemagne est une bouffée d'air frais pour Fisichella et son nouveau coéquipier Jenson Button : les deux hommes se classent quatrième et cinquième de la course, marquant la moitié des points de Benetton cette année-là.
Fisichella monte ensuite sur le podium à Spa-Francorchamps, mais ces belles performances ne suffisent pas à convaincre Flavio Briatore, qui le remplace par Jarno Trulli.
Fisichella trouve refuge chez Jordan-Honda, mais la monoplace est peu compétitive et manque de fiabilité. Après plusieurs abandons, l'Italien parvient toutefois à finir 5e trois fois de suite : en Autriche, à Monaco et au Canada.
Fisichella ne marque qu'un point en deuxième moitié de saison, victime de nombreuses casses moteur.
La Jordan de 2003 est encore pire, manquant à nouveau de performance et de fiabilité. Fisichella abandonne lors de 11 courses sur 16.
Un miracle se produit toutefois au Grand Prix du Brésil où Giancarlo Fisichella profite des pluies torrentielles pour remonter dans le peloton et s'empare de la course au 54e tour, moment où le drapeau rouge est agité suite aux accidents de Mark Webber et de Fernando Alonso ! Il était temps, car le moteur de la Jordan s'est ensuite embrasé !
Initialement, le classement du tour précédent est pris en compte et Giancarlo Fisichella est donc classé deuxième : un résultat inespéré pour Eddie Jordan !
En fin de compte, Fisichella est déclaré vainqueur, et Kimi Räikkönen lui remet le trophée lors du Grand Prix suivant.
En 2004, Fisichella rejoint Sauber et continue à s'illustrer au volant d'une monoplace modeste ; sa cote est plus haute que jamais. L'Italien domine largement Felipe Massa et signe la quatrième place sur le circuit de Montréal, qui lui réussit comme toujours.
Fisichella conclut la saison par une série de huit top 10 consécutifs, dont une belle 5e place à Spa-Francorchamps. Ces performances lui ouvrent les portes de Renault F1 pour 2005.
Fisichella dispose donc enfin d'une monoplace capable de jouer le titre, et beaucoup s'attendent à ce qu'il révèle enfin son véritable potentiel. À Melbourne, les qualifications sont perturbées par la pluie et Fisichella en profite pour signer la pole et la victoire.
Fisichella enchaîne cependant accidents et problèmes mécaniques lors des trois courses suivantes et se retrouve écarté de la course pour le titre, d'autant qu'il peine à tenir le rythme de son coéquipier Fernando Alonso.
Au Japon, alors qu'il est en tête de la course, Fisichella craque sous la pression et se fait dépasser par la McLaren de Kimi Räikkönen dans le dernier tour. L'Italien se classe seulement cinquième du championnat, à quatre points de la troisième place de Michael Schumacher.
Fisichella aborde la saison 2006 avec l'intention de prendre l'avantage sur son coéquipier Fernando Alonso, et s'impose en Malaisie après avoir connu un problème technique à Bahreïn.
Le reste du temps, Fisichella est performant et multiplie les places d'honneur, mais ne parvient jamais à jouer la victoire. C'est logiquement qu'il se classe quatrième du championnat, le meilleur résultat de sa carrière.
Renault ayant jeté toutes ses forces dans la bataille pour les titres mondiaux 2006, l'équipe a mal abordé le passage aux pneus Bridgestone et la R27 n'est pas capable de se battre pour la victoire. Fisichella tire l'équipe vers le haut en début de saison avec notamment une superbe quatrième place à Monaco.
Cependant, au bout de quelques courses, Fisichella perd l'avantage sur son jeune coéquipier Heikki Kovalainen. Sur les huit dernières épreuves, il ne finit qu'une fois dans les points, à Fuji... où le Finlandais monte sur la deuxième marche du podium. La promotion de Nelson Piquet et le retour de Fernando Alonso ne laissent aucune chance à Fisichella de rester chez Renault.
Fisichella trouve refuge chez Force India, qui vient de racheter Spyker. La monoplace manque logiquement de compétitivité. L'Italien signe son meilleur résultat de la saison en Espagne, où il se classe dixième devant la Toyota de Glock et la Red Bull de Coulthard.
La VJM01 est toutefois fiable à défaut d'être performante, bien que quelques accidents soient à déplorer de la part de Fisichella, comme ici à Monza.
Avec une nouvelle réglementation technique, Force India gagne en performance en 2009. Fisichella se qualifie 13e à Monaco et finit la course 9e devant Glock, Heidfeld, Trulli et même Hamilton.
À Spa-Francorchamps, coup de tonnerre : Fisichella profite d'une hiérarchie très resserrée et signe la pole position ! Moins d'une demi-seconde le sépare de la 9e place !
Fisichella conserve la tête de la course au départ, mais l'intervention de la voiture de sécurité permet à Kimi Räikkönen de le menacer. Le pilote Ferrari est moins rapide dans la partie sinueuse du circuit, mais profite de son KERS pour doubler Fisichella dans la ligne droite de Kemmel.
Impossible de prendre l'avantage sur Räikkönen qui fait bon usage de son KERS, mais Fisichella signe tout de même une superbe deuxième place.
Enfin, Fisichella est appelé par Ferrari pour remplacer Luca Badoer au volant de la monoplace initialement pilotée par Felipe Massa. Les résultats ne sont pas au rendez-vous pour cet intérim, mais peu importe : Fisichella réalise son rêve de piloter ce bolide rouge et conclut la saison avec la Scuderia, disputant notamment le Grand Prix d'Italie. C'est la fin de sa carrière en F1.
Fisichella se reconvertit avec succès en Le Mans Series, vice-champion 2010 dans la catégorie GT2.
La saison suivante débouche sur un titre en GTE Pro, obtenu en binôme avec Gianmaria Bruni, et une deuxième place aux 24 Heures du Mans !
En 2012, c'est le doublé : la victoire aux 24 Heures du Mans...
... et le titre WEC en GTE Pro !
Nouveau beau résultat pour Fisichella et ses compères avec la deuxième place du Championnat du Monde en GTE Pro.
Depuis, Fisichella s'est exilé aux Etats-Unis en TUSC où il continue de gagner des courses de temps à autre.
L'Italien reste un habitué du Mans et s'y est d'ailleurs imposé en 2014 avant de finir troisième en 2015 puis deuxième en 2016 !
On a hâte de voir ce que Giancarlo nous réserve pour l'avenir !
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