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1977 - Le premier Grand Prix de Gilles Villeneuve avec McLaren

Le légendaire pilote Gilles Villeneuve a disputé son premier Grand Prix de Formule 1 avec l’écurie McLaren. Nous avons discuté avec celui qui s’était occupé de lui et sa voiture.

Gilles Villeneuve, McLaren M23

Gilles Villeneuve, McLaren M23

LAT Images

Gilles Villeneuve
Gilles Villeneuve, McLaren M23
Gilles Villeneuve, McLaren M23
Gilles Villeneuve, McLaren M23
Gilles Villeneuve, McLaren M23
Gilles Villeneuve, McLaren M23
Gilles Villeneuve, McLaren M23
Gilles Villeneuve, McLaren M23
Gilles Villeneuve, McLaren M23
Gilles Villeneuve, McLaren M23
Gilles Villeneuve, McLaren M23
Gilles Villeneuve, McLaren M23
Gilles Villeneuve, McLaren M23
Gilles Villeneuve, McLaren M23
Gilles Villeneuve, McLaren M23

L’histoire commence à l’occasion du Grand Prix de Trois-Rivières de 1976 quand un pilote québécois, Gilles Villeneuve, s’impose dans l’épreuve de Formule Atlantique, une monoplace semblable à la Formule 2 de l’époque, devant des noms tels qu'Alan Jones, James Hunt, Vittorio Brambilla et Patrick Tambay. Hunt, qui allait être sacré Champion du monde de F1 à la fin de la saison, avait été très impressionné par Villeneuve et l’avait chaudement recommandé auprès de son patron chez McLaren F1, Teddy Mayer.

Après quelques négociations entre Teddy Mayer et Gaston Parent, l'agent de Villeneuve, ce dernier signe un contrat avec l’écurie de Formule 1 McLaren le 21 février 1977. Par contre, les clauses sont volontairement vagues ; rien de très concret, et aucune garantie d’être éventuellement promu au rang de pilote régulier un jour. “McLaren désire acquérir les services du pilote [Gillles Villeneuve] afin de piloter une McLaren dans certaines épreuves” ; voilà ce que stipulait le contrat.

Villeneuve poursuit donc, avec succès, sa carrière en Formule Atlantique en Amérique Nord quand il reçoit la confirmation que McLaren compte lui faire disputer le Grand Prix de Grande-Bretagne en juillet sur le tracé hyper rapide de Silverstone. C’est un Australien, Leo Wybrott, qui s’est occupé de préparer sa voiture.

À cette époque, mon job était manager de projets spéciaux chez McLaren”, m’a raconté Wybrott depuis son Australie natale où il savoure sa retraite. “J’avais la responsabilité de construire et de tester les nouvelles voitures. Je n’étais donc plus un membre de l’équipe de course. Quand nous avions des événements spéciaux, Teddy [Mayer] me laissait gérer le projet avec ma petite équipe. C’est ainsi que nous avons fait courir Gilles Villeneuve en 1977 et Bruno Giacomelli en 1978.”

À la découverte des limites

Villeneuve n’ayant jamais effectué un seul tour de circuit à bord d’une monoplace de F1, il fut décidé de lui confier une voiture d’un ancien modèle.

James [Hunt] et Jochen [Mass] étaient aux commandes de leurs M26 habituelles”, ajoute Wybrott. “Nous avons alloué une M23, châssis 8, à Villeneuve. Il s’agissait de la M23 la plus récente et la plus performante. Gilles a pris l’avion et est venu faire mouler son baquet à l’usine et Teddy lui a fait visiter les installations.”

Wybrott a alors désigné Stevie Bun et John Hornby pour préparer et faire courir la voiture à Silverstone. Puisque le nombre d’inscrits à l’épreuve était trop élevé, les organisateurs ont alors imposé une séance de pré-qualifications pour 13 concurrents non-réguliers au championnat, incluant Villeneuve. Seuls les sept plus rapides pouvaient poursuivre le week-end, les autres devant plier bagage.

Dès le début, dès ses premiers tours de piste, on a constaté qu’il [Villeneuve] possédait une confiance en lui et des capacités hors du commun. Ses chronos parlaient d’eux mêmes. Nous nous sommes vite rendus compte qu’il était particulièrement doué”, avoue Wybrott.

Tout le monde sait qu’il a effectué des tête-à-queue durant cette séance. “Il a accompli deux ou trois tête-à-queue lors des pré-qualifications, mais il a été le plus rapide de tous [avec un chrono de 1’19”48]. Puis, lors de la première séance d’essais libres avec les autres concurrents, il a effectué des tête-à-queue dans les virages rapides. Mais c’est ainsi qu’il découvrait les limites de la voiture. Il nous l’a toujours ramené en un seul morceau. Il a terminé au 11e rang [avec un temps de 1’19”32], et les gens ont commencé à s’intéresser à lui.”

Wybrott ajoute que Villeneuve était en plein contrôle de la voiture et a commencé à demander des changements de réglages afin d’adapter la M23 à son style de pilotage. “Nous avons commencé à modifier certaines choses, et il a roulé de plus en plus vite. À un certain moment, durant la qualification, il occupait la quatrième ou cinquième position. Il s’est finalement qualifié au neuvième rang, incapable de mieux faire, car il n’avait pas droit aux pneus tendres spéciaux de qualification de Goodyear. Teddy [Mayer] est même passé nous voir pour connaître quels étaient nos réglages !

L’Australien confirme que Villeneuve était autant intéressé par le design et la construction de sa nouvelle monture que son de pilotage. “Gilles était un véritable rayon de soleil”, affirme-t-il. “C’était vraiment agréable de travailler avec lui. Il restait dans le garage avec nous le soir, et nous posait mille questions afin de savoir et de comprendre le fonctionnement de la voiture. Il était réellement passionné par la technologie, l’usinage des pièces et la mécanique.”

Une jauge défectueuse

Arrive le dimanche de la course. Wybrott et son panneauteur se placent au bout de la pit lane, près du virage Copse, afin que Villeneuve puisse jeter un œil sur le panneau avant de commencer son freinage. Son box est toutefois situé à l’autre extrémité de la pit lane.

Villeneuve prend un bon départ et complète le premier tour en septième place, devant son coéquipier, Jochen Mass, qui pilote une M26. Au 10e tour, le Québécois rétrograde au 12e rang, puis un tour plus tard, il rentre aux stands.

On l’a vu rentrer dans la pit lane à pleine vitesse et il a mobilisé sa voiture dans son box où il n’y avait que Stevie [Bun]”, raconte Wybrott. “À cette époque, les V8 Cosworth fonctionnaient à des températures extrêmement élevées et le circuit de refroidissement suffisait à peine à faire son travail. Gilles ayant soudainement arrêté son moteur, la chaleur intense est instantanément passée du bloc moteur au circuit d’eau, et puisque la pompe à eau ne tournait plus, l’eau s’est mise à bouillir, puis a coulé depuis le conduit de dérivation. Gilles s’était arrêté au stand, car l’aiguille de la jauge de température d’eau était dans le rouge. Mais il s’agissait en fait d’une défaillance de cette jauge, très peu fiable. Stevie venait juste de dire à Villeneuve de descendre de la voiture quand je suis finalement arrivé au box après avoir sprinté depuis l’autre bout des stands. Gilles m’a montré l’aiguille de la jauge d’eau. Je lui ai ordonné de ne pas s’y fier. Le seul truc important était la température de l’huile. On a remis de l’eau dans le circuit, redémarré le Cosworth et Gilles a repris la piste en 21e position. Il a poussé très fort et a franchi la ligne d’arrivée en 11e place, avec deux tours de retard.”

L’idole de la foule, James Hunt, a remporté la victoire sur sa McLaren devant la Ferrari de Niki Lauda et la Lotus de Gunnar Nilsson. La petite équipe responsable de la McLaren #40 était comblée de joie, d’autant que Villeneuve venait d’établir le cinquième meilleur chrono de la course avec un temps de 1’20”14.

Nous avions été extrêmement impressionnés par Gilles. À chaque fois que Joann, son épouse, et lui nous voyaient, ils venaient prendre de mes nouvelles et discuter. Gilles était un véritable gentleman”, de confier Wybrott.

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