Le Grand Prix d’Italie dans le rétroviseur
Étonnamment, toutes les éditions Grand Prix d’Italie ont été organisées à Monza, sauf une, en 1980 quand la Formule 1 est allée à Imola. Monza est surnommé le "Temple de la vitesse" ; un tracé où l’aspiration joue un grand rôle.
Sebastian Vettel, Ferrari SF71H et Kimi Raikkonen, Ferrari SF71H mènent au départ
Jerry Andre / Motorsport Images
1959 - Ruse efficace pour Stirling Moss
Stirling Moss, Cooper-Climax
Le Grand Prix d’Italie représente l’avant-dernière épreuve de la saison 1959. Il est organisé sur le tracé de 5,75 km de l’Autodromo Nazionale Monza dépourvu de ses chicanes et de son ovale. C’est le Britannique Stirling Moss qui signe la pole position, la 10e de sa carrière, au volant de sa petite Cooper T51-Climax de l’écurie privée de Rob Walker. Tony Brooks se classe second aux commandes de sa Ferrari D246 devant Jack Brabham (Cooper) et Dan Gurney (Ferrari).
Phil Hill, Ferrari 246
Rob Walker croit que Moss peut disputer toute la course sans avoir à changer de pneus. En effet, la petite Cooper, plus légère et moins puissante que la Ferrari, use moins ses gommes. Moss dispute donc une course prudente, laissant Phil Hill mener l’épreuve. Mais lorsque ce dernier entre au stand pour y faire monter des pneus neufs, Moss hérite de la tête et gagne la course avec 46"7 d’avance sur Phil Hill. Jack Braham se classe troisième devant Dan Gurney et Cliff Allison, tous deux sur Ferrari.
1969 - Premier sacre pour Jackie Stewart
Jackie Stewart, Matra MS80 Ford
Lors du Grand Prix 1969, Jackie Stewart remporte la victoire et décroche le premier de ses trois titres mondiaux. Le circuit de Monza, hyper rapide, favorise l’aspiration. Pour gagner, il faut jouer de stratégie. Jochen Rindt occupe la pole aux commandes de sa Lotus 49B-Ford. Il est suivi par Denny Hulme (McLaren M7A-Ford), Stewart (Matra MS80) et Piers Courage (Brabham BT26A-Ford).
Jackie Stewart, Matra MS80 gagne la course devant Jochen Rindt, Lotus 49B, et Jean-Pierre Beltoise, Matra MS80
La course de 68 tours se résume à un affrontement mettant aux prises Rindt et Stewart. Les deux se doublent sans arrêt, un profitant de l’aspiration créé par le bolide de l’autre. À un certain moment, la Brabham de Courage se mêle à leur lutte. Les derniers tours de la course sont d’une intensité à couper le souffle. Quatre pilotes se battent férocement pour la victoire. Au final, c’est Stewart qui s’impose avec une infime avance de 0"08 sur Rindt, 0"17 sur Jean-Pierre Beloise (Matra) et 0"19 sur Bruce McLaren (McLaren).
1979 - Villeneuve respecte les termes de son contrat
Jody Scheckter, Ferrari 312T4 mène devant Gilles Villeneuve, Ferrari 312T4B et Jacques Laffite, Ligier JS11 Ford
En 1979, Jody Scheckter, pilote Ferrari, est en lutte pour le titre contre Jacques Laffite. Une victoire de Scheckter à Monza réglerait l’affaire. Les qualifications sont dominées par les Renault RS10 turbo de Jean-Pierre Jabouille et René Arnoux. Scheckter s’est qualifié troisième devant Alan Jones sur sa Williams FW07-Ford et Gilles Villeneuve (Ferrari). Après une démonstration des Renault (qui vont abandonner toutes les deux sur des ennuis de moteur), les Ferrari passent devant. Villeneuve respecte son contrat de deuxième pilote et laisse la voie libre à Scheckter.
Le Champion du monde Jody Scheckter, fête son titre sur le podium avec Gilles Villeneuve, Ferrari
Au terme des 50 tours, Jody Scheckter décroche sa 10e victoire en F1 et récolte le titre de Champion du monde. Villeneuve termine second sur les talons du Sud-Africain et procure à la Scuderia Ferrari le titre mondial des constructeurs. Michelin, qui équipe les Ferrari, récolte un titre mondial et impose la carcasse radiale en F1. Quant à Laffite, son rêve a brusquement pris fin au 42e tour quand son moteur Cosworth DFV a cassé. Clay Regazzoni termine troisième sur sa Williams. Il devance Niki Lauda (Brabham BT48-Alfa) et Mario Andretti (Lotus 79-Ford).
1989 - Prost gagne en Italie et file chez Ferrari
Alain Prost, McLaren MP4/5
L’ambiance est lourde chez McLaren lors du GP d’Italie 1989. Alain Prost annonce qu'il quitte McLaren, car il vient de signer un contrat avec Ferrari ; un affront que Ron Dennis a bien du mal à digérer. Ayrton Senna, le coéquipier de Prost chez McLaren, obtient la pole devant les Ferrari 640 de Gerhard Berger et Nigel Mansell. Prost n’est que quatrième devant les Williams FW12C-Renault de Riccardo Patrese et Thierry Boutsen. Senna démarre en tête et mène devant Berger et Prost.
Gerhard Berger, Ferrari 640
Au fil des tours, l’avance de Senna sur Berger ne cesse de croître. Elle atteint même 22 secondes à une quinzaine de tours à faire. Toutefois, le témoin de pression d’huile du moteur Honda de Senna ne cesse de clignoter. Au 45e passage, le V10 rend l’âme et crache toute son huile. La foule exulte : Prost, futur pilote Ferrari, gagne la course avec sept secondes d’avance sur Berger, 15 sur Boutsen et 38 sur Patrese. Belle performance du rookie Jean Alesi qui termine cinquième au volant de sa modeste Tyrrell-Ford. Lui aussi ira un jour piloter pour Ferrari...
1999 - Frentzen fait gagner Jordan
Mika Hakkinen, McLaren MP4/14-Mercedes
Lorsque la F1 débarque en Italie, une lutte intense pour le titre mondial oppose Mika Häkkinen de McLaren à Eddie Irvine de Ferrari. Häkkinen place sa McLaren MP4/14-Mercedes en pole devant la Jordan 199-Mugen Honda de Heinz-Harald Frenzten. Puis viennent David Coulthard sur sa McLaren et les pilotes Williams-Supertec, Alex Zanardi et Ralf Schumacher. Irvine est loin en huitième place sur la grille. Häkkinen mène la course devant Frentzen jusqu’à ce qu’il commette une erreur catastrophique au 30e tour quand il sélectionne le premier rapport au lieu du deuxième dans la première chicane. La McLaren effectue un tête-à-queue, forçant le Finlandais à l’abandon. Ce dernier se cache et pleure toutes les larmes de son corps.
Le vainqueur, Heinz-Harald Frentzen, Jordan Mugen Honda
Frentzen hérite de la tête de la course. Il maintient Ralf Schumacher derrière lui jusqu’au damier. La Jordan croise l’arrivée avec une avance de 3”2 sur la Williams, procurant à Frentzen sa troisième et dernière victoire en F1. Mika Salo (Ferrari F399) grimpe sur la troisième marche du podium. Rubens Barrichello termine quatrième à bord de sa Stewart SF3-Ford devant David Coulthard et Irvine.
2009 - La dernière victoire de Barrichello
Lewis Hamilton, McLaren MP4-24 Mercedes en tête au départ
En 2009, Lewis Hamilton (McLaren MP4/24-Mercedes) décroche sa 15e pole position en F1 à Monza. Il devance Adrian Sutil aux commandes de sa Force India VJM02-Mercedes. Kimi Räikkönen est troisième sur sa Ferrari F60 devant l’autre McLaren de Heikki Kovalainen. Les deux Brawn BGP001-Mercedes de Rubens Barrichello et Jenson Button suivent ensuite. Hamilton mène la course devant Räikkönen. Après son deuxième et dernier arrêt, Hamilton revient en piste en cinquième position.
Rubens Barrichello, Brawn Grand Prix BGP 001
Räikkönen mène l’épreuve devant Sutil quand les deux entrent aux stands pour ravitailler. Barrichello est alors propulsé en tête avec Button au second rang. Hamilton occupe la troisième place, mais il commet une erreur de pilotage coûteuse durant le dernier tour de l'épreuve et fracasse sa McLaren contre les rails de sécurité entre les deux courbes Lesmo. Barrichello franchit l’arrivée premier devant Button, puis viennent Räikkonen, Sutil et Fernando Alonso à bord de sa Renault R29.
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