Le GP de Miami se heurte à une forte opposition locale
Le Grand Prix de Miami continue à se heurter à des difficultés, et la dernière en date se traduit par deux votes visant à autoriser les perturbations liées à l'événement, auxquels s'oppose le maire de Miami Gardens.
Photo de: Hard Rock Stadium
Après avoir dû abandonner son projet de circuit sur le front de mer, la ville de Miami avait décidé de trouver refuge autour du Hard Rock Stadium, situé un peu plus au nord dans le Comté de Miami-Dade, pour essayer d'y organiser un second Grand Prix aux États-Unis, et enfin parvenir à mettre sur pieds la course de Miami, véritable serpent de mer de ces dernières années. Malheureusement, les riverains avaient déjà élevé la voix contre ce second projet.
Propriété de l'équipe de NFL des Dolphins, le stade est situé dans la ville de Miami Gardens, qui a organisé deux votes demandés par la commune, après une motion intitulée "établir la politique du comté au sujet des courses de sport automobile". Celle-ci devait aborder la pollution de l'air, le bruit, ainsi que les problèmes causés par la fermeture des routes pendant l'événement.
Deux votes ont eu lieu ce mardi et visaient à possiblement empêcher le déplacement du projet vers le stade. Le premier portait sur l'obligation d'approbation après une audience publique, tandis que le second était lié à la fermeture des routes et au besoin d'approbation des membres de la commission pour approuver les perturbations en question.
C'est bien là que se compliquent les choses pour la tenue du futur Grand Prix, puisqu'un groupe d'opposition, mené par l'ancienne commissaire Betty T. Ferguson, veut souligner les "effets mortels" d'un tel événement sur la population locale : "C'est une course de Formule 1 dans une ville-dortoir. La majorité des habitants de Miami Gardens ne veulent pas voir la F1 au Hard Rock Stadium, le conseil municipal de Miami Gardens a voté en opposition à la F1."
Et le maire de la ville, Oliver Gilbert, s'est également positionné en défaveur de la tenue d'un Grand Prix à Miami Gardens, ce qui complique un peu plus le dossier : "Nous comprenons que nous sommes dans un business de tourisme, mais ça doit être un bel endroit pour vivre, et non pour de simples visites."
"La F1 peut apporter du monde, mais les gens qui vivent ici sont importants, et parfois on l'oublie. Il y a des gens qui vivent au coin de la rue, il y a des écoles ici. Je ne suis pas contre des événements au stade, mais tous les événements ne sont pas similaires. Nous ne soutenons pas la Formule 1. Ce n'est pas un endroit où l'on peut lâcher des événements qui sont toxiques pour les gens."
La seule voix qui s'est élevée en faveur du Grand Prix à Miami Gardens est celle de Marcus Bach-Armas, directeur des affaires légales des Miami Dolphins, et porte-parole des propriétaires du stade, qui a tenu à rappeler que la commission avait, par le passé, voté à l'unanimité l'arrivée de la F1 à Miami, voulant conserver l'événement dans le comté après que le centre-ville de Miami ait refusé de l'organiser.
"Nous avons une zone pour accueillir la course automobile car il y a quelques années, nous avons résolu un procès avec la commission du compté et le conseil municipal, il y a eu des audiences publiques et des votes, et la résolution de ces trois années de discussions", rappelle Bach-Armas. "Et vous avez voté pour autoriser la course automobile dans le district du stade. Trois ans plus tard, cette discussion a changé."
S'élevant donc contre les protestations, il a rappelé que l'événement pourrait être un "mastodonte économique pour cette zone géographique", et ne comprend pas pourquoi la réponse est négative. Il a été soutenu dans sa démarche par le maire du comté de Miami-Dade, Carlos Gimenez, qui soutient l'événement : "Cette course de F1 serait un événement incroyable. Nous espérons pouvoir parvenir à un accord avec la communauté concernée."
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