Constituer un gros stock moteur : le pari payant de McLaren
Avec la septième place de Fernando Alonso à Interlagos, McLaren pense avoir récolté les fruits de sa stratégie de fin de saison : accumuler les pénalités moteur pour disposer d'un nombre conséquents de pièces neuves.
Fernando Alonso, McLaren MCL32
Steven Tee / Motorsport Images
McLaren avait de plus ou moins longue date coché les Grands Prix du Brésil et d'Abu Dhabi comme présentant chacun une piste capable de sourire à la MCL32, par opposition à certains autres tracés. Dans le contexte de manque de fiabilité et de performance du bloc Honda que l'on connaît, l'écurie de Woking a donc choisi de sacrifier les week-ends précédents en accumulant des pénalités, afin de disposer à coup sûr de plusieurs unités de puissance affichant un faible kilométrage pour les deux dernières manches de la saison.
C'est ainsi que Fernando Alonso a utilisé à Interlagos une unité de puissance le vendredi, avant de changer de bloc propulseur le samedi sans avoir à purger de pénalité. Il s'est qualifié en sixième position sur la grille de départ, puis a pu mener une course solide, sans le moindre accroc, pour aller chercher les points de la huitième position.
"Nous avons évidemment pris beaucoup de pénalités avant pour essayer de protéger le Brésil et Abu Dhabi", admet Éric Boullier, directeur de la compétition de McLaren, auprès de Motorsport.com. "Nous avons utilisé beaucoup de moteurs avant, juste pour nous assurer d'avoir des pièces neuves ici [à Sao Paulo]. Il faut essayer quelque chose, et nous avons décidé de préserver un certain kilométrage. À Mexico, nous étions plus compétitifs que prévu, et nous avons quand même fait une bonne course. C'était donc bien de connaître un week-end sans ennui."
Pour le dernier Grand Prix de la saison, l'écurie de Woking espère que les caractéristiques du tracé d'Abu Dhabi, en certains points similaires à un tracé urbain, favoriseront sa monoplace. "Le premier et le troisième secteurs devraient être bons, le deuxième secteur devrait évidemment être plus difficile, donc nous verrons", lâche Éric Boullier.
Alonso le gestionnaire
Ce dernier a également salué la performance de Fernando Alonso au Brésil, puisque le double Champion du monde devait tout de même composer en course avec un déficit de vitesse de pointe forcément handicapant sur un tel tracé.
"Il a très bien géré la manière dont il utilisait l'énergie de la voiture, en la coupant dans les parties du circuit où ça n'était pas obligatoire, et en l'utilisant davantage dans la ligne droite", précise Éric Boullier. "Il a énormément essayé de gérer lui-même, et il a fait du très bon travail. Le plan était de rester dans la zone DRS de Massa pour nous protéger, c'était la seule façon de faire."
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