Grosjean : "C'est une année de misère..."
Auteur d'une course remarquable qui allait lui permettre de terminer dans les points, le Français a vu tout son travail s'effondrer lors de l'intervention de la voiture de sécurité à Interlagos.
Romain Grosjean, Haas F1 Team
Andrew Hone / Motorsport Images
Marqué, au bord des larmes, Romain Grosjean ne savait plus quoi penser à l'arrivée du Grand Prix du Brésil dimanche soir. Le Français, assurant avoir livré une des "courses de [sa] vie", se devait d'encaisser une fin d'épreuve digne d'un cauchemar. Aussi s'est-il empressé de féliciter Pierre Gasly, auteur de son premier podium en F1, comme pour se raccrocher à des ondes positives. "On est super contents pour lui", a-t-il insisté avec beaucoup de sincérité.
Brillamment qualifié dans le top 10, parti septième sur la grille de départ, Grosjean s'attendait à une course particulièrement difficile au volant d'une Haas sous-développée et régulièrement à la peine sur les longs relais. Pourtant, en exécutant une stratégie à un arrêt, le Français a tenu, au point de se maintenir à cette septième place jusqu'au moment où Valtteri Bottas a cassé son moteur et provoqué l'intervention de la voiture de sécurité. Cette neutralisation a ruiné tout le travail de l'écurie américaine, qui a alors été rattrapée par les démons de l'exploitation des gommes. Dès lors, dans un peloton resserré, Grosjean est devenu une proie facile au volant d'une monoplace qu'il a qualifiée de "char à voile".
"J’essaie vraiment de ne pas dire de gros mots, mais quelle année de m****", a-t-il lâché au micro de Canal+. "Il y a tout qui va mal. Honnêtement, je fais les courses de ma vie, j’étais 'comme ça' [il serre les dents] du début à la fin, je n’arrivais même plus à respirer dans la voiture, à fond, à fond, à fond... On prend un satané Safety Car au moment où il ne faut pas et les pneus, à 72°C dans le pneu avant droit au moment du restart, Sainz qui me pousse dans l’herbe comme un sale... C’est une année de misère... Honnêtement, on fait des miracles avec ce qu’on a. Quand on n’a pas de chance, on n’a pas de chance. On va voir ce que l'on peut faire pour l’an prochain."
"La stratégie a toujours été de faire un arrêt, mais tout le monde est passé à deux arrêts. Nous, ça allait vraiment bien jusqu'à la voiture de sécurité. Nous étions en passe de terminer dans les points, ce qui est incroyable en sachant ce que l'on a à notre disposition. Franchement, c'est l'une de mes meilleures courses, j'ai vraiment piloté à fond lors de chaque tour, à la limite. Mais lorsque la voiture de sécurité est intervenue, je savais que nous étions morts. La température des pneus a chuté, elle a perdu 40 degrés à l'avant droit et je savais que mon restart serait difficile."
Avec un peu plus de recul, Grosjean a confirmé qu'il avait peu apprécié la manœuvre de Carlos Sainz pour le doubler, mais assure que cet incident n'a rien changé à une issue inévitable. "Je ne suis pas très content de Sainz, il m'a poussé très large au virage 2, mais même sans ça, ceux qui étaient en pneus tendres m'auraient tous dépassé", souffle-t-il.
Treizième à l'arrivée, le Français n'a plus inscrit le moindre point depuis sa septième place accrochée sous la pluie à Hockenheim. Il occupe désormais la 18e place du championnat, doublé par Antonio Giovinazzi qui a inscrit dix unités à Interlagos.
Be part of Motorsport community
Join the conversationShare Or Save This Story
Subscribe and access Motorsport.com with your ad-blocker.
From Formula 1 to MotoGP we report straight from the paddock because we love our sport, just like you. In order to keep delivering our expert journalism, our website uses advertising. Still, we want to give you the opportunity to enjoy an ad-free and tracker-free website and to continue using your adblocker.
Top Comments