Grosjean : "Aucune raison de ne pas être Champion du monde un jour"
Romain Grosjean est revenu sur sa carrière en F1 et notamment les occasions manquées qu'il a eu de remporter une victoire, ainsi que son passage chez Haas.
Romain Grosjean, Haas F1 Team, est félicité pour ses qualifications par son équipe
Glenn Dunbar / Motorsport Images
Du haut de ses 125 Grands Prix en discipline reine, le Français dispose d'une expérience désormais importante. Après un premier passage éclair en 2009, au volant d'une Renault R29 peu performante, il avait fait son retour en 2012 à Enstone, alors sous la bannière de Lotus, pour ce qui constitue sans conteste, au moins sur le plan comptable, les deux meilleures saisons de sa carrière, puisqu'il y est monté sur neuf de ses dix podiums.
Et si, durant cette période, il a parfois échoué à peu de choses de signer son premier succès, il estime qu'il a non seulement la capacité de jouer la victoire mais aussi celle d'être Champion du monde, si l'occasion lui était laissée de monter dans une des meilleures monoplaces du plateau.
"Il faut avoir une des deux meilleures voitures pour gagner une course, je sais ça, mais je crois que si on me donnait cette voiture, je pourrais gagner", affirme-t-il pour ESPN. "Il n’y a toujours aucune raison que je ne sois pas Champion du monde un jour."
"Il y a deux Grands Prix lors desquels j’aurais dû gagner la course mais la chance n’a jamais tourné en ma faveur. En Allemagne, en 2013, la course était clairement gagnée et puis une Marussia [celle de Jules Bianchi, ndlr] a explosé son moteur, s’est garée sur le côté et la voiture a roulé en arrière sur la piste. Il y a eu une voiture de sécurité et Vettel a gagné. Et puis il y a eu Valence, en 2012, où j’aurais pu remporter la course et l’alternateur a connu une défaillance."
"Je pense que j’en ai fait assez [pour mériter ma place en Formule 1]."
L'importance de l'expérience
Grosjean, qui a eu 32 ans le 17 avril dernier, dispute actuellement sa huitième saison en F1, la septième complète. De quoi garantir une belle expérience au Genevois qui se souvient de ses débuts : "Quand je suis arrivé en Formule 1, je pensais qu’il s’agissait seulement d’aller vite."
"[Mais] la Formule 1 est bien plus compliquée que les autres catégories. Oui, il faut aller vite mais aussi développer la voiture, trouver le bon set-up et tout bien faire. Les jeunes qui arrivent sont super rapides mais ils n’ont jamais été dans une situation où ils doivent développer une voiture."
"En Formule 1, il y a très peu de temps pour s’améliorer. Ce n’est pas comme au tennis où vous pouvez jouer tous les jours pour parfaire votre revers. Plus vous avez d’expérience en Formule 1, plus vous vous améliorez."
Le défi Haas
Actuellement au sein de l'écurie américaine Haas, le pilote au numéro 8 évolue dans une structure dont le mode de fonctionnement est avant tout basé sur le coopération étroite avec la Scuderia Ferrari.
"Quand j’ai rejoint [Haas], j’ai vu l’idée et le partenariat avec Ferrari, la suspension, la boîte de vitesses, le moteur, l’hydraulique de Ferrari. J’ai pensé : ‘OK, si nous avons tout ça – qui sont probablement les meilleurs au monde –, nous devons nous concentrer sur la fabrication de notre propre châssis et de notre propre aérodynamique’. J’ai rencontré certaines personnes de l’aérodynamique et ils avaient une bonne compréhension de ce que les pilotes voulaient ou de ce dont ils avaient besoin."
"Je savais qu’il y allait y avoir des moments où nous n’en tirerions pas le meilleur, mais je savais également qu’il y aurait des moments où ce serait extraordinaire. C’était un super défi et une grande inconnue, mais ce que Haas a accompli en deux ans et demi est incroyable et du jamais vu en Formule 1. Notre taux d’amélioration est énorme."
En 2018, Haas joue pour le moment dans la cour de certaines structures historiques comme McLaren ou Renault, qui la devancent à peine au classement constructeurs, alors même que l'équipe de Kannapolis a laissé de nombreux points en route, en Australie notamment.
"Ces équipes ont d’immenses ressources et 500 ou 600 employés et nous sommes là à nous battre avec elles et à tracer notre route. Déjà, c’est une réussite en soi et si nous pouvions maintenir le taux de développement et la performance par rapport à eux, ça serait très impressionnant."
Enfin, quand il lui est demandé s'il estimait que le début de saison 2018 est le plus heureux de sa carrière, il répond : "Oui, je pense. L’atmosphère dans l’équipe est merveilleuse, les voitures sont rapides et nous nous battons à l’avant. Évidemment, nous aimerions un peu plus nous battre pour la victoire mais j’apprécie ce que je vis."
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