Grosjean - Des pressions "ridicules" rendent la Haas "inconduisible"
Romain Grosjean a connu une première journée décevante au Grand Prix de Chine avec les 14e et 16e temps des deux séances d'essais libres du jour, toujours à près de trois secondes des meilleurs.
Romain Grosjean, Haas F1 Team VF-16
XPB Images
Grosjean se plaint notamment des pressions de pneus imposées par Pirelli, dont la limite inférieure est beaucoup trop élevée selon le pilote français, qui ne mâche pas ses mots, alors que la journée a été marquée par trois crevaisons qui ne semblent pas imputables au manufacturier italien.
"Nous n'avons pas connu une journée facile", reconnaît Romain Grosjean. "La voiture était très délicate à piloter. Je pense que les limites de pression des pneus fixées par Pirelli étaient ridicules aujourd'hui, c'est beaucoup trop élevé et les voitures sont inconduisibles."
"En sortant du garage, la pression des pneus avant était de 23 PSI, ce qui est absolument ridicule. L'arrière est 21,5, donc on nous donne un peu de marge à l'arrière, mais pas beaucoup à l'avant. On n'a aucune sensation, c'est comme un morceau de bois, ce n'est vraiment pas conduisible."
Ces limites, imposées par Pirelli après les délaminations du Grand Prix de Belgique 2015 au lieu de simples recommandations, sont notamment plus élevées que les pressions utilisées par le passé en Formule 1, comme le souligne Grosjean.
"Jadis, on était quatre ou cinq PSI plus bas", rappelle le pilote Haas. "Peut-être que c'est nous plus que les autres, mais si nous n'avions pas de limite, nous n'aurions jamais une telle pression."
"Récemment, il y a déjà eu des limites assez spectaculaires, mais quand nous étions à 21 ou 20, cela laissait un peu de marge. Cela reste très élevé : à l'époque de Michelin c'était 15 à 13, en 2012, c'était 16 à 18, mais maintenant, imaginez que c'est 26 à l'avant et 23 à l'arrière, c'est presque une voiture de route."
"Ce serait bien que cela change un petit peu, car on ne se croirait pas dans une voiture de course."
Hembery reste prudent
Paul Hembery, directeur de la compétition chez Pirelli, a toutefois refusé de se prononcer quant aux pressions de pneus.
"La traction était certainement une denrée rare, en effet", déclare le Britannique. "Nous avons le débriefing post-séance maintenant, donc nous saurons à la fin de la journée où nous nous situons."
Le manufacturier italien peut-il modifier la limite de la pression des pneus pour demain ? "Voici notre processus", répond Hembery. "le vendredi soir, nous prenons les données et la télémétrie et les comparons à la simulation pré-course. Puis nous vérifions si nos recommandations sont correctes."
Du pain sur la planche pour Haas
Quoi qu'il en soit, Haas va devoir travailler dur pour remonter la pente à Shanghai, après une journée également marquée par l'incendie des freins d'Esteban Gutiérrez. Le Mexicain a passé l'après-midi sur la touche après cet incident.
"Nous avons du pain sur la planche ce soir, beaucoup de questions que nous devons nous poser. Il n'y a pas de raison pour que nous ayons perdu trois secondes depuis Bahreïn, donc... nous reprenons les bases pour comprendre ce qui se passe et les explications vont arriver", conclut Grosjean.
Propos recueillis par Oleg Karpov
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