Grosjean : "Les top teams ont 1000 employés, nous sommes 150"
Avant le Grand Prix du Japon, le pilote Haas est revenu sur les différences significatives entre les équipes d'usine et les équipes indépendantes en Formule 1. De quoi affecter profondément les préparatifs d'une course.
Photo de: Steven Tee / Motorsport Images
Romain, y a-t-il quelque chose de différent que vous pouvez faire pour trouver le point idéal plus tôt ce week-end ?
Je pense que c'est dur pour une petite équipe d'avoir une voiture vraiment prête pour le premier relais. En EL1 c'était humide [à Sepang], les EL2 ont bien débuté mais ensuite les choses se sont corsées et nous avons eu ce problème de plaque d'égout, ce qui n'a pas aidé. En EL3, nous mettons davantage l'accent sur les qualifications. C'est toujours facile de prendre du recul sur un week-end et de penser "Nous aurions dû faire cela différemment"… Encore une fois, il s'agit juste de tout mettre en place, tout préparer pour que ça aille bien dès le début. Mais c'est seulement la deuxième fois que nous venons sur les circuits avec l'équipe, donc ça rend les choses un peu plus difficiles.
Pourquoi est-ce plus difficile alors que toutes les équipes disposent de la même main d'œuvre lors des week-ends de course ?
Ferrari, Red Bull [et d'autres] ont le simulateur. Chez Haas, nous n'avons pas de simulateur. Ils ont des pilotes de simulateur qui l'utilisent en permanence. Ils ont 1000 employés, nous sommes 150. Sur site, nous avons la même quantité de personnel, le même nombre de châssis, etc. Mais j'ai connu une équipe d'usine, et le soutien qu'il y a là-bas est énorme.
Cela affecte donc la préparation d'un Grand Prix…
Même un petit peu les EL2 et les EL3, quand vous avez le couvre-feu et que les gars doivent dormir à un moment donné, toutes les données partent à l'usine puis il y a 300 ou 400 ingénieurs qui travaillent dessus. Les effectifs ne sont donc pas les mêmes. Et au-delà de ça, il y a le simulateur, les pilotes y viennent et trouvent des choses. C'est pour cela qu'il y a une grosse différence.
Étiez-vous satisfait des freins la semaine dernière ?
Oui. Nous attendons encore notre version finale, qui va arriver pour Austin, mais nous faisons de bons progrès.
Ce circuit de Suzuka sera-t-il plus agréable encore avec les nouvelles voitures ?
Le premier secteur sera probablement très bon. C'est bien partout ici, et dans ces voitures, avec l'appui que nous avons, ça va être assez impressionnant.
Y a-t-il des virages qui ne se passaient pas à fond auparavant et qui pourront l'être ?
Peut-être le virage 3, le premier gauche du premier secteur.
Cela implique-t-il d'avoir moins d'endroits pour faire la différence ?
Pas nécessairement, tant que le virage suivant n'est pas à fond. Généralement, ce n'est pas dans les virages à haute vitesse que l'ont fait une énorme différence. On pourrait essayer de passer chaque virage à fond, mais dans le suivant on partirait au large et ça poserait problème. Dans le premier secteur, il s'agit d'être toujours au bon endroit sur la piste. Ca ne veut pas forcément dire que ce sera facilement à fond.
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