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Guide 2016 - Manor Racing à l'aube d'une nouvelle ère

C’est véritablement une nouvelle ère que connaît l’écurie Manor en cette saison 2016.

Pascal Wehrlein, Manor Racing

Pascal Wehrlein, Manor Racing

XPB Images

Tel le phénix, la petite équipe britannique est parvenue à renaître de ses cendres après avoir été placée sous administration judiciaire fin 2014. Manor a ainsi vaillamment participé à la saison dernière avec une MR03B, soit une monoplace 2014 modifiée, équipée de l’unité de puissance Ferrari de la même année. Difficile de rivaliser avec le reste du plateau dans ces circonstances, et les pilotes Will Stevens, Roberto Merhi et Alexander Rossi ont passé le plus clair de leur temps en fond de grille.

Le résultat n’était toutefois pas l’essentiel. L’essentiel, c’était de participer, pour survivre. Cette survie passe justement par l’investissement du nouveau propriétaire Stephen Fitzpatrick, qui a racheté Manor début 2015, permettant notamment à l’écurie de retrouver une usine à Banbury.

L’action de Fitzpatrick n’a toutefois pas été appréciée de tous, puisque John Booth, fondateur de l’équipe, et Graeme Lowdon, dirigeant emblématique, ont tous deux démissionné à la fin de la saison passée suite à des désaccords avec le nouveau propriétaire. Cela a mené au recrutement de Dave Ryan, membre de McLaren Racing de 1975 à 2009, en tant que directeur sportif.

L’ingénieur John McQuilliam, membre de Manor F1 depuis 2014, a été promu au rang de directeur technique tandis que l’expérimenté Nikolas Tombazis a rejoint l’équipe cette année après avoir passé les 20 dernières saisons chez Benetton McLaren et Ferrari. Manor peut également se targuer d’avoir attiré Pat Fry, autre ancien de la Scuderia. Pour la plus petite structure du plateau, il s’agit indéniablement d’un recrutement de premier choix.

La Manor MRT05, un grand pas en avant

La nouvelle MRT05, conçue par 154 personnes seulement – un très petit chiffre pour une écurie de Formule 1 – semble être bien née et représenter un grand pas en avant par rapport à 2015. C'est notamment grâce à une unité de puissance Mercedes avec laquelle le moteur Ferrari 2014 fait logiquement pâle figure.

"Même à ce stade précoce de la partie, on peut facilement dire qu’il s’agit de la meilleure auto que nous ayons jamais sortie", se félicite le directeur technique John McQuilliam. "C’est certainement la plus développée, la plus ambitieuse et la plus agressive. Le package global est un pas en avant très significatif ; et pas uniquement par rapport à celui de l’an dernier."

Manor Racing MRT05
Manor Racing MRT05

Photo de: Camille De Bastiani

La fiabilité a toutefois représenté un point faible lors de ces essais. Manor n’a parcouru que 491 tours de piste lors de ces huit jours de tests, loin derrière les autres écuries à l’exception de Haas, qui a connu deux journées presque vierges au début de la deuxième semaine. La MRT05 a en effet été victime de plusieurs problèmes mécaniques qui n’ont pas toujours été révélés en détail par l’écurie, notamment une fuite d’huile lors du cinquième jour d'essais.

Le niveau de performance affiché est cependant très prometteur. Certes, le peloton semble s’être quelque peu resserré et Manor pourrait rester en queue de peloton, mais si c’est le cas, ce ne sera pas à deux ou trois secondes de ses plus proches rivaux comme l’an passé. En 2015, en qualifications à Barcelone, Will Stevens était le pilote Manor le plus compétitif en 1’31’’200, chaussé de pneus medium.

Or, lors de la septième journée d’essais hivernaux, Pascal Wehrlein est parvenu à signer un chrono de 1’24’’913 avec les nouvelles gommes ultratendres, évaluées aux alentours de deux secondes plus rapides que les mediums sur ce tracé. Les deux chronos ne sont donc pas directement comparables, mais la théorie laisse entrevoir une belle amélioration d’environ quatre secondes pour Manor. Sur les longs relais, la MRT05 était néanmoins visiblement moins rapide que les autres monoplaces… surtout quand elle était aux mains de Rio Haryanto.

Un tout nouveau duo de pilotes

En effet, Manor a recruté deux tout nouveaux pilotes. Le premier, Pascal Wehrlein, est indéniablement prometteur. Protégé de Mercedes depuis plusieurs années, Wehrlein a été Champion d’ADAC Formel Masters et s’est également illustré en F3 Europe avant de rejoindre le DTM, dont il est devenu l’an passé le plus jeune Champion à l’âge de 21 ans seulement !

Disposant d’une petite expérience F1 avec Mercedes et Force India par le passé, Wehrlein s’est rapidement adapté à sa nouvelle écurie et s’est montré à la fois rapide et constant lors de ses quatre jours d’essais sur le circuit de Barcelone. C’est prometteur pour la saison à venir.

On peut émettre plus de doutes quant au potentiel de Rio Haryanto, qui rejoint la catégorie reine du sport automobile en provenance du GP2, où il a passé quatre saisons avec un meilleur résultat de quatrième l’an dernier, quelque peu facilité par les grilles inversées et par son expérience vis-à-vis de ses rivaux.

L’adaptation de Haryanto, qui avait déjà fait des essais avec Virgin/Marussia en 2010 et en 2012, ne s’est pas fait sans heurt, avec deux sorties de piste lors de ses deux premières journées de tests, dont une qui l’a vu percuter le mur de pneus. Il était particulièrement remarquable que Haryanto peinait à atteindre le rythme affiché par son coéquipier. Celui qui est soutenu par le gouvernement indonésien à hauteur d’une quinzaine de millions d’euros a une grande marge d’amélioration devant lui.

Alexander Rossi vient d’être officialisé au poste de pilote de réserve, un rôle qu’il ne pourra toutefois assurer que lors de 11 Grands Prix sur 21 en raison de son volant de titulaire en IndyCar. Son ancien coéquipier GP2, Jordan King, conserve quant à lui sa place de pilote de développement Manor en marge de sa deuxième campagne dans l’antichambre de la Formule 1 avec Racing Engineering.

N’en doutons pas, Manor Racing sera cette année en bien meilleure forme que la saison passée. Est-ce que ce sera suffisant pour être compétitif face aux autres écuries ? Difficile à dire. McLaren, Haas et Sauber seront sans doute les cibles les plus abordables pour le Petit Poucet de la Formule 1.

POINTS FORTSPOINTS FAIBLES
+ Excellent recrutement technique : Ryan, Tombazis et Fry - Faible budget
+ Une MRT05 bien plus rapide que sa devancière - Personnel sous-développé
+ L'unité de puissance Mercedes 2016 - Inexpérience des deux titulaires
+ Le budget apporté par Rio Haryanto - Doutes sur le potentiel de Rio Haryanto
+ Le prometteur Pascal Wehrlein - Perte du soutien des fondateurs de l'écurie

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