Guide F1 2017 - Williams, la politique de la relance

Williams aura sans doute été une des écuries qui aura le plus bénéficié de l’entrée dans l’ère du V6 turbo hybride : neuvième du classement constructeurs en 2013, avec cinq petits points au compteur, elle a connu un bond dès 2014 et 2015 avec la troisième place de ce même championnat et 13 podiums au total, avant un déclin logique en performances et une cinquième position l’an passé.

Ainsi donc, le changement de réglementation matérialise sans doute l'opportunité de retrouver de l’allant et pourquoi pas de rejouer les podiums sur une base plus régulière, toujours armé du bloc V6 turbo hybride Mercedes, mais aussi d’une équipe technique qui a connu une arrivée de taille : Paddy Lowe, directeur technique et transfuge de l’écurie triple Championne du monde. Ce dernier entre en scène évidemment bien trop tard pour avoir pesé sur la conception de la monoplace 2017 mais il pourra sans doute en superviser une partie des évolutions.

Des évolutions qui, selon toute vraisemblance, ne devraient pas poser trop de problèmes sur le plan financier, avec la manne conséquente qui s’est ajoutée au budget de la structure en provenance des soutiens de Lance Stroll, dont l’arrivée, quoi que l’on en pense, pourra sans doute être le ciment des fondations sur lesquelles l’écurie de Grove bâtira (peut-être) son renouveau. Et elle sera particulièrement attendue dans le domaine aérodynamique : à la fois car il s’agit de l’évolution prépondérante du règlement technique mais aussi parce que ce n’est pas la matière qui a été la mieux maîtrisée ces trois dernières saisons.

19. Felipe MASSA	18. Lance STROLL
Né le 25 avril 1981	Né le 29 octobre 1998
250 Grands Prix depuis 2002	0 Grand Prix
1124 points marqués
11 victoires
41 podiums
Saison 2016 : 11e (Williams)	Saison 2016 : Champion F3 Europe

Les essais hivernaux semblent assez prometteurs pour la FW40. La seconde semaine a notamment permis de montrer à la fois un rythme intéressant – certainement pas au niveau des trois grosses écuries, toutefois – et une fiabilité presque sans faille, suite à une première session hachée. La nouvelle Williams ne gagnera sans doute pas de course mais elle pourrait être une base de travail saine, de celles qui offrent de nombreuses perspectives positives.

Chez les pilotes, le duo est hétérogène : d’abord, l’expérimenté Felipe Massa, partant après une année 2016 assez terne, et finalement rattrapé par la retraite de Nico Rosberg et le départ de Valtteri Bottas, qui va sans doute trouver dans les F1 version 2017 des motifs de satisfaction, ces dernières favorisant un style plus proche de celui de ses grandes années. Puis un très jeune espoir richement doté de la discipline, Lance Stroll, dont les débuts n’ont pas été sans heurts, avec trois incidents la première semaine des tests hivernaux, avant une seconde session bien plus convaincante ; le Québécois aura sans doute beaucoup à gagner à apprendre auprès de son équipier et de ses 250 GP.

Conclusion

En somme, il y a chez Williams nombre d’éléments qui laissent à penser que l’écurie est capable d’une refondation salutaire alors que la fin du cycle précédent était très poussive, sans même que cela ne surprenne grand monde chez les observateurs. Il ne faut pas non plus balayer d’un revers de main les risques qui existent : les pilotes ont, tous deux à leur niveau, des choses à prouver, tout comme l’équipe technique qui devra se montrer performante pour tenir la distance alors que, sur le plan moteur, même si avoir un Mercedes est une bonne chose, il reste un moteur client. Toutefois, au sortir des tests hivernaux, l’équipe qui fête ses 40 ans semble en bonne place pour être "la meilleure des autres", derrière le trio qui a remporté toutes les courses depuis 2014.

Points positifs	Points négatifs
Voiture bien née	Pilotes qui doivent prouver des choses
Staff technique renforcé	Capacité de développement en question
Moteur Mercedes...	...mais moteur client

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