Haas aura des évolutions majeures à Montréal

Haas connaît un début de saison convaincant avec les 19 points marqués par Kevin Magnussen, un total qui serait bien plus élevé sans les bévues de Romain Grosjean et les roues mal serrées à Melbourne quand les deux pilotes de l'écurie américaine évoluaient dans le top 5.

Tandis que la majorité des équipes ont adopté un programme traditionnel pour leurs nouvelles pièces en apportant un nouveau package au Grand Prix d'Espagne, qui lance la saison européenne, Haas a préféré temporiser pour mettre à jour sa VF-18, ce qui sera fait à Montréal.

"Nous avons des évolutions significatives : un aileron avant, un fond plat, et toute la zone des déflecteurs", révèle Günther Steiner, directeur d'équipe. "Bien sûr, l'objectif est d'aller plus vite, de gagner de la vitesse. Beaucoup d'équipes ont apporté leurs évolutions en Espagne. Nous avons décidé de les apporter au Canada pour avoir un peu plus de temps, car nous restons une petite équipe et ne pouvons pas réagir aussi vite que les grandes."

Ce sera par ailleurs le deuxième Grand Prix des deux monoplaces avec leur seconde unité de puissance de la saison, qui représente un pas en avant par rapport à la spécification précédente.

"Les évolutions des moteurs sont assez réduites car ceux-ci sont très fortement développés", poursuit Steiner. "Trouver des gains conséquents est très difficile, mais il est clair qu'à chaque fois que Ferrari nous donne une évolution, c'est pour une bonne raison, c'est parce qu'elle a davantage de puissance."

Des pneus qui ne marchent pas, indique Grosjean

Quant à Romain Grosjean, il abordera évidemment ce Grand Prix du Canada avec l'intention d'ouvrir son compteur de points, qui reste désespérément bloqué à zéro après de nombreux incidents.

À Monaco, les Haas n'étaient tout simplement pas compétitives, ne parvenant pas à exploiter le potentiel des pneus – notamment du tout nouveau composé hypertendre. "Je pense qu'il a fonctionné comme prévu, même si je ne pense pas que nous en ayons tiré le meilleur", commente Grosjean au sujet du pneu à bandes roses.

"Nous devons mieux les comprendre avant de nous rendre au Canada. En course, je dois être franc, aucun des trois composés n'a fonctionné pour nous. Nous étions sur un rythme de croisière, ce n'était pas du pilotage, nous n'attaquions pas aussi fort que nous le voulions."

Les essais libres sur le Circuit Gilles Villeneuve revêtiront donc une importance particulière, du fait des évolutions. "Les composés pneumatiques seront la priorité numéro 1 dans notre compréhension du nouveau package", confirme Grosjean. "Le circuit est très différent. Il est bien plus rapide, on passe beaucoup plus sur les vibreurs, donc les réglages sont très différents."

Quant aux problèmes de freins qui ont si souvent donné du fil à retordre au Français en 2016 et en 2017, ils ne sont rien de plus qu'un mauvais souvenir. "J'adore les freins que nous utilisons. Je n'ai pas eu le moindre problème avec eux, et la sensation est parfaite. Cette mission est accomplie !" conclut Grosjean.