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Häkkinen témoigne - Comment Monaco 1998 a fait de lui un champion

Mika Häkkinen

Mika Häkkinen

DaimlerChrysler

Mika Häkkinen
Mika Häkkinen
Mika Häkkinen
David Coulthard et Mika Häkkinen
Mika Häkkinen
Mika Häkkinen dans les stands
Mika Häkkinen
Mika Häkkinen, vainqueur
Mika Häkkinen
Mika Häkkinen
Mika Häkkinen
Mika Hakkinen et David Coulthard
Mika Häkkinen dans les stands
Mika Häkkinen
Mika Häkkinen
Mika Häkkinen
Mika Häkkinen
Mika Häkkinen
Mika Häkkinen
Mika Häkkinen

En 2015, le double Champion du Monde 1998 et 1999 Mika Hakkinen se raconte en détail au travers de récits publiés sur le site officiel de l'écurie McLaren. Motorsport.com vous en propose la traduction française au fil des semaines, afin de ne pas manquer une miette de l'histoire de ce grand Monsieur de la Formule 1.

L'ancien pilote finlandais revient cette fois sur son succès à Monaco en 1998, année de son premier titre. Il raconte comment la performance réalisée cette année-là dans les rues de la Principauté lui a fait prendre conscience qu'il pouvait devenir Champion du Monde.

Lire aussi : Häkkinen revient sur ses débuts difficiles à Monaco

"En 1998, je suis arrivé à Monaco en ayant l'impression que c'était un endroit maudit pour moi. Mais la McLaren-Mercedes MP4-13 était une voiture sensationnelle et j'avais déjà remporté trois des cinq premiers Grands Prix de la saison à son volant. Mon objectif était de l'emporter dans la Principauté.

J'étais bien conscient que dépasser était réellement impossible dans ces rues, et ça l'est toujours. Je voulais donc obtenir la pole position et c'était évidemment possible avec cette monoplace. Mais je devais me méfier de David Coulthard car il a toujours été très rapide à Monaco.

17 ans plus tard, je tiens à remercier encore une fois chaque membre de mon équipe.

Je me souviens encore de cette séance du samedi, 17 ans plus tard. Giancarlo Fisichella avait signé le premier temps de référence à bord de sa Benetton-Playlife, qui fonctionnait très bien. J'ai déjà toujours considéré Giancarlo comme un grand talent et il l'avait démontré ce jour-là. Mais finalement, DC et moi-même avons dominé les débats. Nous nous battions à coups de centièmes : l'un prenait la tête, puis l'autre, et ainsi de suite. Je me préparais pour mon dernier run et l'atmosphère était très tendue dans le garage McLaren.

David avait pris la tête, j'ai alors repris place dans ma voiture et j'ai fermé les yeux. Je savais ce que j'avais à faire. Je devais pousser à la limite absolue, plus aucune marge n'était envisageable mais il ne fallait commettre aucune erreur. Je sentais le stress monter, mais c'est parfois nécessaire car l'adrénaline vous maintient alerte."

Häkkinen réalise le tour parfait

"Je suis parti pour mon tour de lancement, j'inspectais l'état des vibreurs et lorsque je suis sorti de la Rascasse, j'ai commencé à accélérer. J'ai malmené ma monture dans le virage Noghès afin d'optimiser ma vitesse de pointe dans la ligne droite. Il s'agissait pour moi de l'un des tours les plus importants de ma carrière. Je me souviens m'être dit : "Ok Mika, attaque maximum maintenant!

À Sainte Dévote, j'ai pourtant freiné légèrement plus tôt. Je désirais faire chauffer mes pneus avant au maximum et j'ai donc freiné fort sur une très courte distance. Cela m'a permis de tourner plus tôt également et la voiture a eu plus de motricité, c'est exactement ce que je recherchais. J'ai toujours aimé pouvoir emmener une voiture sur l'avant. La tactique a fonctionné et j'ai pu rapidement accélérer dans la montée vers Massenet et la Place du Casino.

L'Avenue d'Ostende n'est pas simple à aborder car il ne s'agit pas d'une ligne droite. Pourtant, il faut monter le plus vite possible. Mais lorsque vous tournez le volant d'une voiture de course, même une fraction de seconde et même si vous restez pied au plancher, vous perdez toujours un minimum de vitesse. Ce sont les lois de la physique et c'est pour cela que ce secteur est moins simple qu'il n'y paraît.

J'avais tout donné, et j'étais déterminé à aller au bout en convertissant cette pole en victoire.

J'avais un peu de survirage à la sortie de la Place du Casino, je suis passé à moins de 5 centimètres du rail, côté gauche. Mais j'ai réussi à plonger dans l'Avenue des Beaux-Arts vers Mirabeau, et je me suis dit de faire attention. Une erreur est très vite commise à Mirabeau, car vous devez freiner au milieu de la route pour éviter la bosse avant de virer sur la gauche pour être dans la bonne trajectoire, puis braquer brutalement à droite dans le virage. Il arrive que votre roue se retrouve momentanément dans les airs mais il faut impérativement accélérer avant de freiner pour l'épingle de Loews.

Loews est le virage le plus lent du calendrier. En première vitesse, vous avez l'impression d'avancer dans une sorte de chaise roulante. Il ne faut pas être trop impatient là bas, car accélérer trop tôt vous empêche de disposer de suffisamment d'espace et il faut alors ralentir pour tourner, ce qui se ressent instantanément sur votre temps au tour. Mais tout s'est bien passé pour moi ce jour-là, j'ai viré à droite au virage du Portier et je me suis dirigé vers le tunnel.

J'ai décidé de freiner tard pour aborder la chicane, mais je ne voulais pas perdre de temps en me montrant trop ambitieux. J'ai toutefois très bien réussi et c'est à cet instant que je me suis dit que la pole position était envisageable. Je me suis rapidement reconcentré, j'ai passé sans problème le virage du Tabac, proprement mais rapidement. Il n'est jamais évident car il n'y a qu'un rail là bas, sans vibreur. Vous arrivez à près de 200 km/h avant le virage et c'est plutôt impressionnant."

La Piscine de Monaco, l'un des hauts lieux de la F1

"Arrive alors le virage de la Piscine, l'un des plus impressionnants de la saison. Il est très rapide, vous freinez à plus de 230 km/h et il faut être très précis. Il s'agit d'un gauche-droite et vous devez donc lancer votre voiture en visant le vibreur extérieur, sur la droite. De cette façon, vous parvenez à frôler le rail de gauche à la sortie de l'enchaînement, pour seulement quelques centimètres.

La surface de la piste est un peu étrange à cet endroit, à tel point que votre voiture peut devenir instable. Pourtant, il faut à tout prix empêcher que la voiture glisse, sinon votre course se termine dans le rail. Il faut vraiment dominer sa monture et bien rentrer dans le virage et, lorsque vous y parvenez, vous obtenez l'une des meilleures sensations possibles en Formule 1.

C'est passé tout juste ce jour-là, pour moi. Mais c'est passé, donc j'ai abordé les derniers virages assez facilement, à fond. En qualifications, il faut toujours être à la limite, au bord de la rupture. Vous n'avez de toute façon pas besoin de préserver vos pneus ou votre mécanique, ce n'est pas l'objectif.

J'ai franchi la ligne, j'avais réalisé un temps de 1:19.798. J'étais en pole position, améliorant de 339 millièmes le temps de DC. J'étais heureux et soulagé, car je savais que David était très rapide dans les rues monégasques. J'avais tout donné et j'étais déterminé à aller au bout, en convertissant cette pole en victoire."

Le Finlandais volant prend une nouvelle dimension

"J'étais assez nerveux au départ mais cette fois, tout s'est bien passé au premier virage. David s'est élancé juste derrière moi et je pouvais presque sentir l'avant de sa voiture dans mon dos. J'ai compris qu'il allait représenter une menace durant tout l'après-midi. J'ai poussé aussi fort que je le pouvais mais il est resté dans mes rétroviseurs tout le temps. C'était une réelle menace, en permanence.

Nous allions très vite, nous enchaînions à nous deux tous les tours les plus rapides de la course. Mais tout à coup, plus personne derrière moi. Le moteur de David avait lâché. J'ai alors eu peur, je ressentais la pression. Mais je l'ai emporté avec 11 secondes d'avance sur Giancarlo et 30 sur la Ferrari de Irvine.

Je me suis dit : "Tu es assez fort pour devenir Champion du Monde, et maintenant tu vas le faire."

Lorsque je suis entré dans le parc fermé, je suis sorti de ma voiture et j'étais simplement heureux. J'avais remporté le Grand Prix de Monaco. Mais, et c'était tout aussi important, j'étais très fier de mon équipe, qui avait conçu et préparé cette voiture impressionnante. Maintenant, 17 ans plus tard, je tiens à remercier encore une fois chacun d'entre eux.

Épuisé mais heureux, je me souviens m'être dit : "Mika, tu as remporté le Grand Prix de Monaco, tous les pilotes n'en ont pas l'occasion et tous n'en sont pas capables. Tu es assez fort pour devenir Champion du Monde, tu l'es vraiment, et maintenant tu vas le faire."

Et je l'ai fait. Mais ceci est une autre histoire, que je raconterai dans un prochain billet..."

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