Hamilton : "Nous aurions dû gagner"
Mercedes a lourdement trébuché sur le Red Bull Ring, en perdant ses deux voitures sur défaillance mécanique, alors que la stratégie en course avait elle aussi connu un gros raté.
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09
Zak Mauger / Motorsport Images
Pour la première fois depuis l'abandon très douloureux qu'il avait subi au Grand Prix de Malaisie 2016, Lewis Hamilton s'est retrouvé sur le carreau en milieu de course. En Autriche, où Mercedes avait tant brillé ces dernières années, le constructeur allemand a connu d'immenses déboires. Une chute de pression d'essence a mis fin aux espoirs de celui qui est désormais ex-leader du championnat après cette manche.
Parti sur la première ligne de la grille, Hamilton avait pourtant fait le plus dur en sortant en tête du premier virage, mais un peu plus tard, l'abandon de Valtteri Bottas a tout précipité. Le déploiement de la VSC a mené à une erreur stratégique de l'écurie de Brackley, qui n'a pas appelé le Britannique au stand quand tous ses poursuivants se sont arrêtés pour chausser des pneus tendres.
"Il y a des choses qu'on peut faire", répond Hamilton au micro de Sky Sports quant à la décision qu'il aurait pu prendre lui-même à cet instant de la course. "S'ils demandent de rentrer au stand, on peut décider de rester en piste. Mais les gars sur le muret des stands ont beaucoup plus d'informations que nous, il faut leur faire 100% confiance.
"Nous devons travailler dur pour comprendre nos erreurs des deux côtés. C'est douloureux, car nous étions les plus rapides et nous aurions dû gagner. Nous allons continuer à travailler dur."
Une fois son premier arrêt effectué, le quadruple Champion du monde s'est retrouvé à la lutte avec Sebastian Vettel, moment où la dégradation des pneus est entrée en jeu et a rendu difficile sa progression. "J'attaquais pour remonter. Il y a beaucoup de virages rapides ici, donc c'est normal", estime-t-il toutefois en évoquant le cloquage important survenu sur les gommes tendres.
Une attaque qui n'a pas porté ses fruits, alors qu'elle aurait pu être prometteuse après un second arrêt pour repasser en pneus supertendres. Las, la défaillance technique a mis à mal toute tentative de gestion du championnat, et vu Sebastian Vettel reprendre 15 points d'un coup.
Pas de quoi entamer pour autant la confiance du pilote britannique en son équipe, en dépit de ce fiasco autrichien. "Je sais que les gars vont travailler dur pour rectifier ça", conclut-il.
"C'est extrêmement douloureux pour nous, ça n'a jamais été aussi douloureux pour moi lors des six dernières années, même lors du double abandon de Barcelone", admet pour sa part le directeur de Mercedes, Toto Wolff, au micro de Sky Sports. "Le premier tour a été bon, puis ce double abandon, ça ne peut être plus cruel pour nous."
"D'abord, je vais essayer de m'en remettre, puis nous allons essayer de permettre à l'équipe de garder le moral. Nous devons revenir en force à Silverstone. C'est lors des journées difficiles que l'on apprend le plus. Il faut rester positif."
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