Hamilton interroge le comportement de Vettel sous Safety Car

Lors du premier restart, le leader Vettel a ralenti le peloton et attendu le dernier moment possible pour accélérer, afin de minimiser la distance jusqu'au premier virage et ainsi éviter que les autres pilotes ne profitent trop de son aspiration.

Hamilton, qui était immédiatement derrière lui en seconde position, a clairement indiqué à la radio qu'il n'était pas heureux de la façon dont Vettel avait accéléré puis ralenti avant de s'élancer pour de bon. La direction de course s'est alors penchée sur ce cas, mais a considéré que le même genre de comportement avait eu cours dans le reste du peloton, et aucune sanction n'a donc été prise.

Hamilton pense pourtant que ce qu'a fait Vettel n'était pas correct et le Britannique a suggéré qu'il pourrait en discuter avec le directeur de course Charlie Whiting. "Les règles sont : quand la voiture de sécurité s'en va, vous n'êtes pas autorisés à accélérer, vous arrêter, accélérer, vous arrêter."

"Vous n'êtes pas autorisés à mettre les gaz puis à freiner. Vous n'êtes pas autorisés à feinter le gars derrière, parce que, naturellement, s'il n'y avait pas cette règle, c'est qu'on ferait. Vous n'êtes pas autorisés à faire ça. Vous êtes autorisés à serpenter, mais pas à accélérer, s'arrêter, accélérer, s'arrêter."

"Lors de chaque restart que j'ai fait, en particulier les quatre de l'année passée [à Bakou], je n'ai pas fait ça et je m'y suis conformé. En Australie, Sebastian a accéléré et puis freiné, je lui suis presque rentré dedans. Et [dimanche], il l'a peut-être fait quatre fois."

"Je suppose qu'il faut que je parle à Charlie, parce que je ne comprends pas totalement. Pour autant que je sache, je pense que Charlie en a informé les commissaires et les commissaires n'ont rien fait."

Whiting estimait de son côté que Vettel n'avait rien fait qui sortait de l'ordinaire et que le leader a le droit de dicter le rythme, tant qu'il ne fait rien de dangereux. "Je pense qu'il a très bien contrôlé cela", a déclaré le directeur de course. "C'est au pilote de tête de décider quand nous partons, contrairement à d'autres séries qui ont ce qu'ils appellent une zone d'accélération, un endroit, une zone de 300-400 mètres où vous pouvez accélérer, pas avant, pas après."

"Mais une fois qu'il y a eu [drapeau] vert, ce qui nous avons eu, le Safety Car est rentré dans les stands, tous les panneaux lumineux sont passés au vert, alors c'est au leader de décider quand il y va. C'est un endroit très compliqué, parce qu'ils rattrapent le Safety Car très rapidement s'ils démarrent trop tôt ; on a vu ça en F2 l'année passée, ou l'année d'avant. Je pense que Seb l'a très bien contrôlé."

"Il y a eu un petit peu de plainte de la part de Lewis sur le fait qu'il n'allait pas à un rythme constant, mais si on regarde dans le peloton, il y a des endroits où ce n'est pas le cas. S'attendre à ce qu'ils aillent tous à la même vitesse ne semble juste pas réalisable. Donc tant que personne ne fait rien de visiblement dangereux, alors je pense que nous sommes satisfait de ce qui s'est passé et je pense qu'il a plutôt bien contrôlé cela."