Hamilton et Vettel sous le choc de la performance Mercedes
L'ambiance régnant dans le paddock de Melbourne laisse penser que les réactions n'étaient feintes d'aucun côté, après les qualifications du GP d'Australie : tout le monde est bel et bien choqué par la distance séparant Mercedes et Ferrari.










Le choc est authentique de tous les côtés du paddock, après la séance de qualifications du Grand Prix d'Australie, qui a certes vu Lewis Hamilton et Valtteri Bottas sécuriser une première ligne 100% Mercedes, mais surtout avec la manière, grâce à un écart sur Ferrari de sept dixièmes de seconde.
Premier à admettre qu'il ne pensait pas voir son équipe si distancée par Mercedes après les bons tests hivernaux, Sebastian Vettel faisait endosser à Mercedes le rôle de grand favori pour la course une fois dans le paddock, affichant un ton et un visage graves ne ressemblant en rien à des jeux psychologiques adressés à ses rivaux. "C'est une surprise… Sept dixièmes, c'est une grosse poignée !", soufflait-il. "C'est très confortable pour eux, pour être devant tout le monde, donc cela fait beaucoup de maux de têtes pour nous. Les favoris sont clairement Mercedes. Si vous êtes si rapides, ça doit être une promenade de santé. Nous allons essayer de les distraire dans leur travail…"
Un état de stupéfaction que certains insiders du paddock rapportaient aussi du côté de Mercedes, où le commandement de l'équipe semblait lui-même hagard après la grosse performance livrée par la monoplace.
"C'est absolument incroyable : juste en revenant des interviews, on a pu voir Toto [Wolff] avec son chef designer et ils sont choqués par leur rapidité", commentait l'ex-pilote F1 Paul Di Resta sur Sky Sports. "La voiture est plus erratique en comportement, mais elle génère plus de grip que lors des tests et ils se demandent comment ! Et pareil avec Vettel : 'Où est-ce qu'ils [Mercedes] trouvent le grip ?' La Ferrari était douce et lisse en tests hivernaux. Peut-être que Ferrari reviendra, mais aujourd'hui, ça a vraiment marqué le paddock. Ferrari va devoir pousser le développement. Barcelone est un tracé plus normal et j'espère que Ferrari va revenir à Bahreïn."
"Je pense qu'ils sont un peu choqués eux-mêmes et pensaient vraiment que ce serait plus serré", opinait Johnny Herbert, lui aussi ex-pilote, au sujet de la performance de Mercedes.
"Nous n'avons pas amené de développements"
Dès lors, la surprise de Lewis Hamilton, en conférence de presse d'après-qualifications, ne semble rien avoir d'hypocrite. Après que Bottas se soit dit "épaté" par la prestation de son équipe, le Champion du monde ne pouvait qu'approuver : il n'avait pas vu Mercedes à ce niveau après les tests de pré-saison, à Barcelone.
"Absolument. Nous savions que nous avions du travail. Je sentais que nous avions un bon package pour travailler mais nous étions conscients du fait que nous étions légèrement derrière [Ferrari]. C'est honnêtement ce que nous pensions lorsqu'on a vu le résumé des essais. Cette analyse était vraiment ce en quoi nous croyions. Nous avons mieux compris l'auto et commencé à avancer. Nous n'avons pas amené de développements !"
Hamilton ajoute qu'il pensait encore, après les Essais Libres, que Mercedes ne disposait pas d'une telle marge sur Ferrari.
"Hier, les Ferrari étaient avec nous, ils avaient l'air chargés [en carburant] puis l'ont retiré et étaient avec nous en performance : cela avait l'air plus serré qu'en essais mais là, c'est un vrai choc. Lorsque l'on regarde les données GPS de vitesse dans les virages à moyenne vitesse… Lorsque l'on regardait ses temps [à Vettel] des tours de Barcelone, son auto avait l'air plantée au sol, et je lui disais : 'Est-ce que tu es sur la réserve [de carburant], ou quoi ?' Mais il disait que non."
"Ici, c'est un circuit difficile et où il faut aussi des tripes. Cela peut être un certain nombre de choses, mais je suis reconnaissant pour notre voiture et là où elle m'a permis d'être aujourd'hui. Nous savons que Ferrari poussera fort et progressera d'ici demain et je suis certain qu'ils vont se battre, ils sont toujours forts en course."
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