Hamilton veut comprendre ce qui a changé dans le duel interne Mercedes
Après s’être incliné face à Nico Rosberg lors des deux derniers Grands Prix, Lewis Hamilton s’interroge sur ce qui a pu changer depuis son titre et ses difficultés à prendre la mesure de son équipier en qualifications.
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 et son équipier Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 lors de la conférence de presse de la FIA
XPB Images
Pour la première fois de sa carrière, Lewis Hamilton a été titré avant l’ultime manche d’un Championnat. Son sacre, arrivé au soir du Grand Prix des Etats-Unis, lui assurait une tranquillité jamais connue pour les trois dernières épreuves de la saison.
Mais, alors qu’il semblait s’engager dans cette dernière partie de saison avec une dynamique très favorable en sa faveur, ce sont finalement des interrogations qui ont surgi après les cinq poles et les deux victoires consécutives de Nico Rosberg au Mexique puis au Brésil.
S’il reconnait les mérites de son équipier, le Britannique ne cache pas un questionnement quant aux raisons de ce changement de dynamique : "Nico a réalisé une course fantastique. Nico a fait un travail fantastique en qualifications. Je dois réfléchir à la manière dont les choses ont changé."
"Depuis Singapour, il y a eu quelques changements sur notre voiture qui semblent avoir changé la direction des chemins [des fortunes respectives de Rosberg et lui], donc je dois comprendre pourquoi et comment je peux retourner cela," a-t-il expliqué au micro de la BBC.
Retrouver l'avantage en qualifications
Il admet notamment qu’il a perdu son avantage en qualifications, lui qui n’a signé aucune pole position depuis Monza, après en avoir signé 11 sur les 13 premiers GP de la saison : "Je dois essayer de progresser en qualifications. Quelque chose a changé dans la voiture, je pense que j’ai été un petit peu moins à l’aise avec elle."
"J’ai juste remarqué que c’est la seule chose qui est différente depuis que les choses ont changé, donc peut-être que je dois étudier quelque chose et voir ce que je peux faire pour changer cela," a-t-il poursuivi.
L’un des seuls changements significatifs connus depuis plusieurs mois est la mise en place des pressions minimum et de températures maximum des pneus à la suite des incidents rencontrés lors du Grand Prix de Belgique où Nico Rosberg en essais libres et Sebastian Vettel avaient été victime de crevaisons à haute vitesse. Difficile cependant de dire à quel point cela a influencé les performances respectives des pilotes Mercedes.
Même si personne ne lui enlèvera son titre 2015, il estime que les prochaines semaines seront déterminantes et il tentera de reprendre l’avantage dès Abu Dhabi : "Ces prochains mois vont être vraiment importants et je vais me rendre à Abu Dhabi en essayant de reprendre le dessus sur ce point. Je n’ai pas perdu le rythme. Je travaillerai dur sur les deux prochains mois."
Les affres de l'"air sale"
Il est enfin revenu sur sa course à Interlagos, pointant de nouveau du doigt les problèmes de dégradation des pneus quand il suivait de près l’autre Mercedes : "Je me sentais vraiment bien. J’attaquais comme un fou, j’étais au maximum. Malheureusement, ces pneus se dégradent, ne vous autorisent pas à faire la course jusqu’à la fin."
Quand deux monoplaces aussi avancées sur le plan aérodynamique que des Formule 1 se suivent, le flux d’air dit "propre" dans lequel passe la voiture de tête est perturbé derrière elle - devenant "sale" - et n’offre donc pas à la voiture suivante la même efficacité aérodynamique, obligeant son pilote à contraindre sa F1 plus que d'habitude, abîmant ainsi ses pneus plus rapidement. Ce phénomène est renforcé par la caractéristique principale des gommes Pirelli, à savoir qu'elles ne sont pas conçues pour durer.
"Si seulement vous pouviez voir l’air autour de nous, vous pourriez voir l’air sale et que je perdais de l’appui et endommageais mes pneus encore plus. Je cherchais d’autres options mais la priorité pour l’équipe est d’assurer un doubler et de faire quasiment la même chose."
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