Hamilton veut que le GP de Monaco évolue

Lewis Hamilton s'est qualifié et a fini troisième, incapable de menacer les voitures le devançant malgré une panne de MGU-K pour le vainqueur Daniel Ricciardo. Fernando Alonso a déclaré que cette course peu mouvementée était "la plus ennuyeuse de l'Histoire" et Hamilton suggère que modifier le tracé ou obliger les concurrents à effectuer plusieurs arrêts au stand pourrait améliorer ce Grand Prix historique.

"C'est la course la plus attendue et la plus spéciale de l'année", commente le pilote Mercedes. "Je me disais que c'était dommage qu'elle ne soit pas aussi passionnante que le spectacle dans son ensemble et que le circuit. Cet endroit est incomparable, mais je pense que la Formule 1 doit appliquer quelque chose de différent, une règle, un programme. On ne devrait pas pouvoir faire un seul arrêt ici."

"Peut-être qu'il faut un format différent ou quelque chose d'autre. Il faut que ce soit plus chamboulé. Quand on regarde la NASCAR, ils mettent plein de Safety Cars sans aucune raison valable pour regrouper le peloton. Il y a genre 100 drapeaux jaunes par course pour les rapprocher. Peut-être qu'il nous faut deux courses ici, qui sait ? Ces 78 tours ont été les plus longs qui soient."

Jusqu'aux années 1960, le Grand Prix de Monaco était disputé sur une distance de 100 tours et pouvait durer plus de trois heures.

Le Grand Prix de Monaco avait pour but original de faire reconnaître l'Automobile Club de Monaco comme instance nationale par l'AAICR, l'ancêtre de la FIA, car le Rallye Monte Carlo n'avait pas lieu dans la Principauté et n'était donc pas pris en compte. Par conséquent, le seul moyen de devenir membre de l'AAICR était d'organiser une course urbaine.

Le tracé actuel est d'ailleurs très similaire à celui de la première édition, tenue en 1929. Antony Noghès, alors président de l'Automobile Club de Monaco, a passé des mois à parcourir les rues de la ville à pied et estimait que son design était la seule configuration possible.

Depuis les années 1960, de nouvelles terres sont apparues sur ce qui était la mer, ainsi que de l'immobilier en conséquence, alors que des travaux sont en cours à l'extérieur du Portier, juste avant l'entrée du tunnel.

"L'autre jour, j'ai dit au Prince Albert qu'il était peut-être temps de rallonger [la piste]", poursuit Hamilton. "Nous tournons en 1'11 ici. Il y a d'autres rues, devrions-nous modifier cet excellent circuit et le rendre encore meilleur ?"

L'étroitesse du tracé de Monaco rend vitale la position occupée en piste, car les dépassements sont difficiles, surtout avec la largeur des monoplaces actuelles, qui font deux mètres de large au lieu de 1,80 m jusqu'en 2016. Préserver les pneus était donc la clé pour exécuter une stratégie à un arrêt ce dimanche.

"D'un point de vue de pilote, nous n'avons jamais attaqué", affirme Hamilton. "Nous avons dû ralentir énormément. C'est fou comme j'attaquais peu, je ne me rappelle pas avoir déjà si peu attaqué."