Sans handicap de moteur, Ricciardo arrive "excité" à Monaco

Taxée d’équipe favorite par Mercedes en arrivant à Monaco, Red Bull dispose d’un package ayant des qualités intrinsèques permettant de penser qu’une belle performance est en effet possible. Le Grand Prix que tout pilote de Formule 1 rêve de remporter a jusqu’à présent échappé à Daniel Ricciardo, qui nourrit de grandes attentes sur une course dont il sait qu’elle représente une vraie opportunité de victoire, notamment en raison du fait que la puissance moteur n’y est pas aussi cruciale que sur nombre d’autres circuits.

Néanmoins, même si ce Grand Prix arrive à la traditionnelle période lors de laquelle les discussions de transferts entre équipes et pilotes vont bon train et que Red Bull ne se présente pas souvent en ce moment comme un vrai candidat à la victoire, Ricciardo ne ressent pas de pression particulière.

"J’appellerais ça de l’excitation, pas de la pression", sourit l’Australien. "J’adorerais avoir ce sentiment en arrivant sur chaque course, et croire de manière authentique que j’ai une chance de gagner. C’est évidemment excitant. Je sens qu’il y en a une qui m’a filé entre les doigts il y a quelques années et je vais devoir bosser pour l’avoir. Mais il est certain que je suis prêt à gagner. Je suis impatient d’être en piste mais je n’ai pas encore d’attentes. Je vais juste voir comment on se débrouille et suis prêt à pousser la voiture à la limite. Espérons que cela soit suffisant !"

Quant à savoir si Red Bull dispose véritablement d’un package pouvant laisser ceux de Mercedes et Ferrari derrière à l’arrivée dimanche, le #3 a son opinion sur la question, qui pourra aider les pronostiqueurs !

"Je pense que oui, mais aussi qu’ils essaient de s’ôter un petit peu de pression des épaules et de la mettre sur nous ! Ce n’est pas un secret, nous avons toujours été assez bons ici. Nous ne l’étions pas assez l’an dernier, mais il est certains que nous l’avons été les années précédentes. Tout le monde a parlé du dernier secteur de Barcelone : il est certain qu’on y avait l’air assez agiles… Je pense qu’on sera plutôt pas mal et je serais surpris si nous n’étions pas au moins proches [du sommet]. Oui, on devrait être à moins de sept dixièmes de la pole, disons ça comme ça ! [rires]"

Handicap de puissance ou d'exploitation pneumatique ?

Il est de notoriété publique que le fait de se placer en première ligne au terme des qualifications est particulièrement crucial à Monaco, où dépasser est si difficile et où l’intervention de la voiture de sécurité peut grandement affecter la course. Jusqu’à présent, l’exercice des qualifications a été l’une des faiblesses de Red Bull en 2018, qui peine aussi parfois à trouver la bonne exploitation des pneumatiques. Lequel de ces handicaps a le plus grand impact à ce jour sur le pilote ?

"Je pense que c’est une combinaison de choses : ça dépend du circuit", juge le principal intéressé. "Je pense sincèrement qu’à Barcelone, nous avons tiré le meilleur de la voiture et de son équilibre. Je pense qu’il reste peut-être un petit quelque chose dans le châssis, par exemple, mais aussi que nous perdons une demi-seconde dans les lignes droites par rapport à Ferrari en qualifications. C’est ce qu’on a estimé. Ne me citez peut-être pas comme ça, mais je pense que c’est quelque chose comme ça !"

"Donc oui, on perd toujours évidemment un peu de puissance, ou bien ils courent avec moins de traînée et d’appui. Mais encore une fois, il faisait vraiment frais le week-end dernier et on avait l’ultratendre, donc on avait des craintes sur le fait de ne pas pouvoir les faire marcher en qualifications. Mais je pense que là, avec le soleil et l’hypertendre… oui, certainement qu’on manque d’un peu de puissance, mais ça devrait être moins évident ici."